Au-delà de ces quelques instruments évoqués, il y a lieu de faire observer qu’ils sont non adaptés et la publication non encore achevée des textes d’application des trois lois pour rendre le cadre juridique et réglementaire plus adapté (Plan stratégique « Cameroun numérique 2020 » : 18). On s’est aussi préoccupé du cadre institutionnel dont le MINPOSTEL a à sa charge la supervision, en vertu de la loi N°98/014 portant réglementation des télécommunications qui sépare les responsabilités antérieurement cumulées par le MINPOSTEL et notamment la supervision du secteur, le contrôle et la régulation, ainsi que l’exploitation. Il est chargé, entre autres, de l’élaboration, de la mise en place et de l’appréciation de la politique gouvernementale en matière de Postes et Télécommunications ». En plus, le MINPOSTEL s’assure que le secteur privé est effectivement un important partenaire dans le secteur des télécommunications pour ce qui est de l’opportunité de la création des richesses et d’emplois. L’on ne peut ignorer les institutions qui participent de la régulation et de contrôle : l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) et l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC). Si l’on s’en tient à l’ART, elle assure pour le compte de l’État, la régulation, le contrôle et le suivi des activités des opérateurs et exploitants du secteur des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication ; elle veille également au
De son côté, l’ANTIC s’engage à promouvoir et à suivre l’action du gouvernement dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) ; elle veille aussi à la régulation des activités de sécurité électronique, en partenariat avec l’ART (Ibid). Ce qu’il faut préciser ici, c’est que l’exploitation des réseaux en vue de la fourniture des services de télécommunications est assurée par les opérateurs titulaires de concession de services publics, les fournisseurs d’accès Internet et les fournisseurs de services à valeur ajoutée. De la même façon, il est possible de relever, entre autres, que le marché des services de télécommunications est constitué de 3 opérateurs de téléphonie mobile, à savoir : MTN Cameroon, Orange Cameroun et Viettel Cameroun ; un opérateur de télécommunications fixe, Camtel, qui joue également le rôle d’opérateur de transport. En dépit de tout cela, la nature même de ces institutions et leur apparente objectivité sont mises en question parce que leur non-adaptation du cadre institutionnel ne favorise pas le développement de l’économie numérique. Mais il serait injuste de faire endosser la responsabilité de cet état de choses à l’absence de clarification des responsabilités entre les différents acteurs (Sylvie Siyam, Serge Kuate, Serge Daho : 14). Cela est en effet imputable à une conception du management organisationnel.