Audit interne

Cette section fera l’objet d’une revue de littérature préliminaire sur l’audit interne à savoir sa définition, ses caractéristiques par rapport aux autres fonctions essentielles de management des organisations. Ensuite, nous présenterons les spécificités de l’audit interne dans le secteur public et sa participation dans l’amélioration de la gestion des organisations publiques ainsi que les limites pouvant entraver son bon fonctionnement.

Avant de définir l’audit interne, il s’avère plus judicieux de définir le contrôle interne dont ses principes sont reconnus par le COSO en 1992, il est un ensemble de mesures de moyens et standards de gestion et de contrôle, mis en œuvre par un responsable managérial afin d’atteindre les objectifs de l’entreprise, issus d’une stratégie générale avec un degré de risque minimisé et dont sa réussite nécessite l’existence des instruments internes qui vont assurer cette maîtrise.

Ainsi, après sa définition par le COSO en 1992, le contrôle interne a été reconnu par l’IIA comme la base de l’audit interne qui est une discipline plus ancienne avec des normes bien déterminées. Dans ce cadre, les entreprises surtout les grandes structures se trouvent dans l’obligation de répondre aux exigences d’installer un système de contrôle interne et les outils nécessaires à la maîtrise des risques inhérents à leurs activités.

Par ailleurs, dans le sillon des scandales financiers ( Power 1999), l’audit interne est un modèle de contrôle qui a connu un succès inédit dans les années 1980. En effet, il est devenu une composante du management des risques depuis la fin des années 1990 (McNamee et McNamee 1995; Robson et al. 2007; Power 2010) et s’est étendu au secteur public (Power 2010; Cohen 2012).

Ainsi, cette fonction a été définie par l’IIA en 1947 et revue en 1999, une définition traduite par l’IFACI en 2002, elle est maintenant conçue comme «une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité».

De cette définition, nous retenons que l’audit est un examen à caractère professionnel qui se base sur des techniques et outils à utiliser dans le cadre des missions ; l’auditeur formule une opinion indépendante fondée sur

des preuves et références ; le processus d’information met en relation trois parties : l’audité, les personnes ou l’entité qui requière l’information, elles peuvent être une administration, un service…et l’auditeur.

Ainsi, l’objectif des auditeurs internes en exerçant leurs vérifications périodiques, de formuler une opinion sur l’efficacité des moyens de contrôle dont disposent les dirigeants. En effet, le champ d’audit est élargi, l’audit interne est de plus en plus considéré comme un instrument permettant de renforcer la fiabilité et l’efficacité des composantes du  contrôle interne d’une organisation, c’est-à-dire de veiller à ce que les risques majeurs soient couverts. Or, il faut distinguer son rôle et son positionnement par rapport aux autres fonctions de management.