Le mariage de figaro résumé

La relation maître-valet est une convection du théâtre de comédie, utilisée par Molière, Marivaux, Beaumarchais jusqu’à Brecht. Ce corpus est composé de deux extrait de pièce de théâtre: L’un issu de l’acte III, scène 5 de l’ouvrage Le mariage de Figaro de Beaumarchais paru en 1778 et l’autre un extrait situé à l’acte V scènes 1 et 2 de Dom Juan de Molière publié en 1665. Ces deux entraits ont en commun la relation maître-valet. On peut alors se demander s’il y a-t-il une évolution de cette relation dans le théâtre. Pour cela nous verrons les ressemblances et les différences entre ces deux rapports.

D’une part, les deux textes appartiennent à des époques différentes. L’extrait issu de Dom Juan appartient au XVII ème. Tout au long de cette pièce, nous assistons à la relation entre Dom Juan, le personnage principal et son valet, un personnage secondaire dans sa pièce mais qui reste tout de même important: Sganarelle qui semble être le seul personnage de la pièce à véritablement connaître les intentions de son maître. Ainsi, alors que son père a cru à son repenti sous les yeux de Sganarelle, qui croit aussi en la bonne foi de son maître, celui-ci lui avoue la vérité, dans la scène 2 de l\’acte V  : « Quoi ? tu prends pour bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche était d\’accord avec mon cœur ? » (l.33-34). Par ailleurs, Dans Le mariage de Figaro qui date du XVIII ème siècle, on trouvera également cette même relation qui est peu clair, difficile à comprendre entre maître-valet. Effectivement, dans l’ouvrage de Molière, Figaro apparaît comme un valet qui était confidant, l’ami et à la fois complice de son maître autrefois puisque c’est grâce aux ruses de Figaro que Le Comte Almaviva a épousé Rosine et qu’auparavant ils entretenaient un relations sans secrets « …Autrefois tu me disais tout » (Acte III, scène 5, l. 8).

D’autre part, nous constatons que Sganarelle n\’a pas les mêmes valeurs que Dom Juan et il est notamment un valet non adjuvant, néanmoins, il va essayer en tant que valet fidèle, de le mettre en garde fréquemment et ça malgré la peur qu’il ressent envers de son maître « Faites-moi tout ce qu’il vous plaira, battez moi, assommez-moi, tuez moi, si vous-voulez, il faut que je décharger mon cœur, et qu’en valet fidèle je vous dise ce que je dois » (Acte v,

scène 2, l.7-8). Il critique son maître, s’oppose à son raisonnement, mais c’est son maître qui gagne chaque fois. Ils sont donc, à la fois opposés et complémentaires, ils finissent par ne plus pouvoir se passer l\’un de l’autre. Par contre, dans Le Mariage de Figaro dont ce dernier est le personnage principal, on observera une rivalité entre le maître et le valet suite à des intrigues amoureuses: le Comte et Figaro, qui désormais sont tous les deux les personnages principaux de l\’intrigue, sont en pleine opposition pour la conquête de Suzanne. Ils veulent tous les deux comprendre ce que l’autre sait. Le Comte, fait semblant de ne pas vouloir emmener Figaro à Londres alors que Figaro, lui, semble vouloir y aller « il veut venir à Londres : elle n’a pas parlé » (l. 1). Figaro va donc confronter Le comte, le critiquer et parfois même, il va essayer de le conduire vers la sagesse néanmoins tout cela, dans le seul but de pouvoir en tirer profit et se débarrasser de son rival, en outre, il va devenir un porte-parole qui va revendiquer une place pour les valets qui sont considérés comme inférieurs.

Ainsi, à travers ces deux pièces d’époques différentes, nous pouvons voir qu’au fil du temps la relation maître-valet va connaître une évolution, cette relation qui apparaît souvent comme fusionnelle tout en ayant des oppositions aboutira à une confrontation qui révèlera ainsi les tensions qui règnent au sein de la société au XVIII ème siècle et qui est de plus en plus contestée.