D’ailleurs, le psychologue Kahneman souligne, je cite : “nous n’agissons pas toujours selon un calcul économique rationnel et égoïste, et tout ne converge pas toujours vers la maximisation de la richesse”. Une expérience scientifique faites sur des enfants de maternelle par les psychologues Lepper, Greene et Nisbett, nous montre je cite : « qu’en agissant pour obtenir une récompense, l’individu renonce en partie à son autonomie. (…) Il n’exerce plus un contrôle total sur le cours de sa propre existence. C’est ce qui peut compromettre sa motivation et ôter à son activité son côté plaisant ».
Aussi des chercheurs de la London School of Economics ont analysé les résultats des systèmes de rémunération à la performance de grandes organisations et ils ont remarqué que “les incitations financières (…) peuvent avoir un impact négatif sur la performance globale” ! Mais évidemment la motivation extrinsèque n’a pas que des aspects négatifs sinon notre rémunération et les récompenses n’auraient plus leur place dans notre société.
Daniel Pink montre aussi dans son livre en quoi les motivations extrinsèques sont encore d’actualité dans certaines situations. Il faut tout d’abord que la rémunération soit juste et adéquat, pour cela avant d’offrir une récompense il faut analyser la nature de l’activité pour laquelle la récompense est envisagée. D’après Glucksberg, “si la tâche n’est pas très intéressante et ne nécessite pas de pensée créative, la récompense peut motiver la personne sans effet secondaire préjudiciable.” Une expérience faite en Inde par Ariely confirme que tant que la tâche est mécanique, plus la récompense est importante et meilleure est la performance.
Pour Pink, il est primordial que la récompense soit inattendue et a posteriori c’est-à-dire proposée après que le travail soit terminé. Sinon, les individus risquent de se focaliser sur la récompense au détriment de la créativité nécessaire réaliser la tâche. Selon cette théorie il paraît donc primordial que