Examen de psychopathologie: schizophrénie

Madame Lavennes – Ecole Promsoc Mons Borinage – Réalisée par Zakia Nabih – Année 2018-2019

Introduction

« La schizophrénie, c’est le dédoublement de la personnalité », « Les schizophrènes sont dangereux », « Les schizophrènes ne peuvent plus travailler » … et tant d’autres idées reçues et préjugés qui stigmatisent cette maladie mentale et les personnes qui en souffrent. C’est vrai que les personnes schizophrènes sont en décalage avec la réalité, c’est vrai qu’elles peuvent être sujettes à des hallucinations verbales ou autres, c’est vrai aussi que leur comportement, s’il est surtout déroutant, peut cependant être potentiellement dangereux pour leur entourage mais surtout pour eux-mêmes. Pour démonter ces préjugés, l’information joue un rôle essentiel. Il s’agit donc de s’attacher à une meilleure connaissance de cette maladie par sa définition, ses causes, ses symptômes et ses traitements.

Historique de la pathologie

Le mot “schizophrénie” a moins de 100 ans. Cependant, la maladie a été identifiée pour la première fois comme une maladie mentale spécifique par le Dr Emile Kraepelin en 1887 et on pense généralement que la maladie elle-même a accompagné l’humanité tout au long de son histoire. Les documents écrits qui identifient la schizophrénie remontent à la vieille Égypte pharaonique, qui remonte au deuxième millénaire avant Jésus-Christ. Le cœur et l’esprit semblent avoir été synonymes dans l’Égypte ancienne. Les maladies physiques étaient considérées comme des symptômes du cœur et de l’utérus et provenaient des vaisseaux sanguins ou de la purulence, de matières fécales, d’un poison ou de démons.

Définition

La psychose se caractérise par la perte de contact avec la réalité. C’est de ce secteur de la psychiatrie que fait partie la schizophrénie que le professeur Nicolas Franck définit comme «une maladie mentale chronique d’aspect hétérogène qui associe des symptômes positifs, négatifs et de désorganisation». Quand il parle d’hétérogène, cela signifie que les formes que peut prendre la schizophrénie sont différentes d’un patient à l’autre et être plus ou moins graves.

Cause

S’il est vrai que les causes génétiques sont importantes pour le développement d’une schizophrénie, elles ne sont pas les seules et ne représentent que 50% des origines de la maladie qui touche autant les hommes que les femmes et se déclare aux environs de 18 ans pour les hommes et 25 ans pour les femmes. Les causes génétiques provoquent des anomalies et un dérèglement chimique au

niveau du cerveau. Les autres causes sont environnementales et liées au vécu personnel de la personne qui ne parvient pas à gérer des circonstances trop fortes en émotion. Citons par exemple :Les événements heureux ou malheureux (mariage, décès, séparation, naissance…) ;Le stress répété et mal géré (au travail, en milieu scolaire, en famille…) ;Les fortes tensions vécues au quotidien ;La consommation importante et régulière de substances, combinées ou non avec l’alcool et/ou les médicaments.Il est possible que quelqu’un ait des gènes liés à la schizophrénie et soit confronté à des événements qui les rendent plus susceptibles de développer cette maladie.

Symptômes

Si dans ses débuts elle peut être facilement confondue avec un état dépressif, la schizophrénie va progressivement laisser apparaître des symptômes qui la caractérisent et qui sont de deux ordres : symptômes positifs et négatifs. Ce sont eux qui seront à l’origine des crises plus ou moins intenses. On distingue:

Symptômes positifs: ceux-ci qui sont des manifestations actives de comportements anormaux-Idées délirantes-Hallucinations : événements sensoriels que rien ne fonde dans la réalité objective extérieure. Elles peuvent être auditives, visuelles, olfactives, kinesthésiques, gustatives. Exemple : la personne entend des voix ou voit des personnes décédées. Le patient se mettra à dialoguer avec ces voix ou prendra une attitude évoquant l’écoute de ces voix ou encore tentera de s’en protéger en se bouchant les oreilles ou en augmentant le volume de la radio pour couvrir le son de ces voix.-Comportement et pensée désorganisés : Discours désorganisé : sauter du coq à l’âne, tenir un discours sans lien logique, prononcer des phrases inintelligibles ;Problèmes comportementaux : déambuler en faisant de grands pas, en ayant l’air agité, porter une tenue vestimentaire inappropriée, absence d’hygiène corporelle, ou immobilité.-Mouvements corporels étranges : mutisme, opposition ou absence de réponse, peu ou pas d’activité psychomotrice, adoption et maintien d’une posture totalement inhabituelle et parfois difficile à concevoir, grimaces, comportements répétitifs, agitation soudaine et sans cause apparente, répétition systématique des paroles ou des mouvements de l’interlocuteur, rigidité corporelle…

Symptômes négatifs: ceux-ci montrent une perte ou une diminution des fonctions normales- symptômes dépressifs avec apathie (manque d’intérêt pour les activités quotidiennes), perte de plaisir aux activités généralement agréables comme l’alimentation, les activités sociales, la sexualité et risque suicidaire accru – manque d’expression émotionnelle et conduites dites autistiques (rupture de tout contact avec autrui ;- alogie : absence de contenu dans le discours ou réponses retardées et très brèves lors de conversations.

Diagnostic

Pour diagnostiquer la schizophrénie, il faut exclure d’autres troubles de la santé mentale et déterminer que les symptômes ne sont pas dus à une toxicomanie, à la prise de médicaments ou à un problème de santé. Déterminer un diagnostic de schizophrénie peut inclure: Examen physique. Ceci peut être fait pour aider à éliminer d’autres problèmes pouvant être à l’origine de symptômes et pour rechercher d’éventuelles complications associées. Tests et projections. Celles-ci peuvent inclure des tests permettant d’éliminer les affections présentant des symptômes similaires, ainsi que le dépistage de l’alcool et des drogues. Le médecin peut également demander des études d’imagerie, telles qu’une IRM ou une tomodensitométrie. Évaluation psychiatrique. Un médecin ou un professionnel de la santé mentale vérifie l’état mental en observant son apparence et son comportement et en posant des questions sur ses pensées, ses humeurs, ses délires, ses hallucinations, sa consommation de drogue et le risque de violence ou de suicide. Cela inclut également une discussion sur l’histoire familiale et personnelle. Critères de diagnostic pour la schizophrénie. Un médecin ou un professionnel de la santé mentale peut utiliser les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.

Pronostic

De mauvais pronostic peuvent être établie tel que:-Le fait de ne pas être intégré à la société ou une mauvaise intégration socio-professionnelle,-le sexe masculin,-un socio-familial isolé,-Un niveau socio-culturel défavorisé,-une prise en charge tardive par rapport aux premiers symptômes,-une résistance à la thérapeutique,Or il n’a jamais été démontrer que cela soit vrai mais il est établi que par exemple; Aucune quantité spécifique de données génétiques ou environnementales n’a été identifiée pour garantir qu’une personne développera ou non la schizophrénie. Il n’est donc jamais trop tard ou trop tôt pour commencer à planifier sa santé mentale et celle de ses proches. Toutefois, la recherche montre maintenant qu’en santé mentale, la biologie, la psychologie et l’environnement social / émotionnel sont étroitement interdépendants il est donc important de prendre en compte les facteurs dans chacun de ces domaines.

Traitement(s)

Le traitement du schizophrène peut se faire par de différentes méthodes qui se retrouvent dans les points suivants.

a) Antipsychotiques

Les antipsychotiques de première génération ont un risque plus élevé d’effets secondaires et risquent également de développer des troubles de mouvements (au niveau des yeux, bras, pieds, etc.) qui n’est pas toujours réversible. Ces médicaments sont vitaux pour apaiser les symptômes de la schizophrénie.

b) Les méthodes psychosociales

• Formation en compétences sociales : Cela contribue à améliorer les interactions sociales et les communications du patient et les aide à améliorer ses compétences pour participer aux activités quotidiennes et aux rassemblements sociaux.

• Thérapie individuelle : cela consiste à aider à normaliser les schémas de pensée du patient, à gérer le stress et à détecter les symptômes et les avertissements d’une rechute.

• Thérapie familiale : Les séances de groupe en famille aident les familles à soutenir leur proche, à apprendre à faire face à la schizophrénie et à ses symptômes, et à les renseigner sur le problème.

c) Hospitalisation

Une hospitalisation et une surveillance constante sont parfois nécessaires pour éviter que les symptômes ne s’aggravent.

d) Thérapie électroconvulsive

Cela consiste à effectuer une thérapie électrique qui traversent le cerveau afin de déclencher une crise mineure et brève. Cela crée alors un changement dans la chimie du cerveau et peut souvent renverser les symptômes.

e) Autogestion

Cela consiste à encourager les schizophrène à aller dans des groupes de soutient, l’encourager dans la relaxation. Lui recommander une alimentation saine et un bon rythme de sommeil.

Prévention

Les préventions de cette pathologie sont controversées ; il n’y a pour l’heure aucun moyen de prévenir la schizophrénie. Par contre, on peut agir tôt afin d’éviter l’aggravation des troubles lié à la schizophrénie. Bien qu’il n’existe aucun moyen éprouvé de prévenir la schizophrénie, les scientifiques cherchent des moyens de la réduire. La schizophrénie est une maladie complexe qui peut impliquer en partie vos gènes. Mais les événements de votre vie peuvent également jouer un rôle.La condition peut parfois courir dans les familles. Mais il n’y a pas un gène spécifique qui le cause. Et chez certaines personnes atteintes de schizophrénie, il n’y a aucun signe d’antécédents familiaux de la maladie.

Prévalence

Parmi les études qui utilisent des échantillons d’enquêtes auprès des familles, des entretiens de diagnostic clinique et des dossiers médicaux, les estimations de la prévalence internationale de la schizophrénie chez les personnes se situent entre 0,5% et 1%. La maladie touche 1 personne sur 100 pour les belges et se déclare approximativement de l’adolescence à l’âge adulte (15 à 25 ans).

Témoignage

Comment avez-vous réalisé que vous êtes schizophrène?

Je ne m’en suis pas rendu compte moi-même c’est mon entourage qui la remarqué et se posait des questions auxquels il m’en faisait part. Quand il essayait de m’en parlait je ne pensais pas que cela était vrai je me disais qu’il s’agit du burnout, que le stresse du travail me rendait comme ça. Donc on peut dire que c’est mon entourage qui m’en a fait prendre conscience. Ensuite, j’ai eu confirmation par les spécialistes.

En hôpital psychiatrique c’est une période que vous avez vécu comment?

Ce qui n’est pas simple c’est le fait d’être enfermé on se sent coupable d’être malade. J’ai mal vécu cette période on aurait dit une prison où tout est rythmé par les repas. Et puis on ne se sent pas à sa place quand on est en contact avec des personnes qui sont à un stade avancé qui “délire” complétement.

Comment vous vous êtes sentit une fois avoir quitter l’hôpital?

Je me disais je suis schizophrène et je me suis senti au plus bas de l’échelle je suis tombé bien bas. Et puis il y a aussi mon entourage qui attendait mon retour ils se demandaient si j’allais être guéri si ça m’a réellement apporté et j’avais peur de les décevoir… ce n’étais pas facile non plus.

Est-ce que vous avez constaté des améliorations?

Déjà je l’accepte et puis je suis toujours suivi et bientôt je vais prendre un traitement car je reprends le travail à plein temps. Je n’ai plus les symptômes comme avant. Je me sens beaucoup mieux

Rôles de l’éducateur spécialisé

Son rôle concerne une multitude d’action, d’intervention, qui auront pour but d’instaurer une relation de confiance entre l’éducateur et le bénéficiaire ainsi, le bénéficiaire pourra s’ouvrir à lui et s’exprimer. Afin d’atteindre cet objectif et avec ça il est important que l’éducateur crée un climat rassurant que le bénéficiaire veuille s’exprimer et se sente à l’aise pour le faire. Il est important entant qu’éducateur de parvenir à les valoriser et augmenter leur estime de soi car celui-ci peut être faible voire au plus pas ou inexistant. Activités à réaliser, en tant qu’éducateur spécialisé, auprès de personnes atteintes de la pathologie (minimum 3) J’utiliserais le groupe de parole ; ainsi ils ont le moyen de s’exprimer sans se sentir juger. Se voyant dans un cadre rassurant, ils auront ce sentiment de sécurité et s’ouvriront au groupe. Cela pourrait permettre de se découvrir d’avantage et se comprendre mais aussi comprendre les autres. Ce suivra un partage de valeur tel que le respect, le respect au niveau personnel ainsi qu’au niveau collectif. Le groupe de parole est aussi pris comme une éducation thérapeutique. Une activité qui vise la concentration et le relationnel. Ici on peut utiliser une activité ludique comme un jeu de société où un échange se crée et surtout la concentration. On sait que les personnes atteintes de schizophrénie souffrent de troubles subtils qui n’ont rien à voir avec leur quotient intellectuel : manque de concentration, difficultés à planifier, à résoudre de simples difficultés… Ici le jeu de société demande une certaine concentration et parfois (selon le jeu choisit) demande une planification.

Des jeux de société nécessitant tactique et stratégie

Ces aptitudes pourront être travaillé et développé. (Monopolie, Gygamic etc.). Activité potager où l’autosatisfaction est mise à l’honneur. Objectifs général: – Développer la socialisation spécifique: exprimer ses besoins et ses sentiments à travers ce potager. ressortir le coté créatif et artistique. Phase de mise en situation: Le bénéficiaire sera extrinsèquement motivée par la visite prévu d’un jardin botanique et un certain nombre d’exemple de potager terminer. cela afin d’attirer son attention et, susciter son intérêt et l’envie de le reproduire lui même.la motivation n’est pas intrinsèque parce qu’elle n’a pas de relation direct entre le bénéficiaire et la réalisation du potager. c’est un facteur externe qui pousse le bénéficiaire à réaliser l’activité.Exemple ;Corps de l’activitéLaisser les bénéficiaires procéder par essai-erreur (tâtonnement expérimental de Celestin Frainet) afin de trouver comment bien planter les légumes, semer les graines etc. Les laisser se tromper et se creuser la tête pour trouver le meilleur moyen pour planter les légumes. Même s’il se trompe l’éducateur ne dis rien les laisse persévérer tous seul. (karl rogers).

Jhon dewey dit qu’on apprend en faisant donc l’éducateur ne montre pas cmt faire le potager avait et les technique il les laisse autonome. Fait appel a la compréhension et à la réflexion qui sont 2 des 5 éléments de la gestion mentale de De La Guranderie car ils vont devoir faire appel à ces deux éléments pour optimiser leurs plantations. Lorsqu’ils plantent ils doivent être capable de fixer leur attention et de s’investir pleinement dans un geste physique. C’est un des concepts de l’élève-sujet de MeirieuStructuration15 min Réflexion sur les connaissances et compétences acquis, partage et astuce de plantation dans les espaces de discussion avant de rejoindre le potager une fois semaine :Lors de cette phase il s’agira d’une petite mise en commun des observations de chacun, le partage d’expérience fera office de récapitulatif sur ce qui a été appris. Cela permet aussi de se confirmer les uns les autres le savoir découvert mais cela permet de valoriser aussi le travail fourni.TransfertLe bénéficiaire cuisinera une soupe avec les légumes et herbes aromatique du potager. Il aura la satisfaction cuisiner et déguster ce dont il aura semé, le fruit de son travail. Cela remontera l’estime de soi et la confiance en ses capacités. Une certaine satisfaction personnelle. Auto-satisfaction.

Conclusion générale

La plupart des personnes atteintes de schizophrénie se rétablissent, bien que bon nombre d’entre elles subiront une récidive des symptômes.Avec un soutien et un traitement, on peut peut-être gérer la maladie de manière à ce qu’elle n’ait pas un impact majeur sur notre vie.Prendre soin de notre propre santé peut également faciliter le traitement de notre maladie et aider à réduire l’anxiété, la dépression et la fatigue. Cela peut aider à avoir une meilleure qualité de vie et à être plus actif et indépendant. Il est important d’être et se laisser aider par des spécialistes et de pouvoir aussi en parler, s’exprimer sur son expérience et qu’on ne reste pas seule face à la maladie.