Proudhon envisage le mutualisme pour la bonne marche de la société. Pour lui, toutes les institutions du mutualisme sont comme « assurances mutuelles, crédit mutuel, secours mutuel, enseignement mutuel, garanties réciproques de débouché, d’échange, de travail, de bonne qualité, et de juste prix des marchandises, etc. » Le mutualisme de Proudhon repose sur le principe d’échange et de solidarité. Ce mutualisme en matière économique sociale est une théorie selon laquelle, ceux qui vivent dans la société mettent en commun leurs biens, leurs revenus, mais ce mutualisme est différent du communisme. En effet, le mutualisme, tel qu’il est conçu par Proudhon, conduit à un échange égal entre les biens de telle manière qu’on a échangé produit contre produit, pour éviter la spéculation ; c’est-à-dire du crédit dont il n’y a pas d’intérêt. Il propose la création d’une banque du peuple qui prêterait à taux zéro. C’est l’exemple des pays endettés auprès du Fond Monétaire Internationale (FMI).
L’État doit protéger les propriétaires sans favoriser personne. Si l’État ne garantit pas les propriétés, les conditions d’exploitation seraient inégales. Ainsi, les grands propriétaires piétineraient les petits, les gros entrepreneurs domineraient les plus faibles, les privilégiés écraseraient les non-privilégiés. Mais au contraire, l’État doit protéger et garantir la propriété de chacun, par un ensemble des lois. Les conditions d’exploitation doivent être égales et
En outre, pour garantir la propriété des biens, il faut que celui qui envisage d’acheter une chose, s’assure qu’il en sera le seul et unique propriétaire, pour que cette personne ne risque pas par exemple de voir apparaître un nouveau propriétaire et pour que d’autres ne puissent pas se présenter comme propriétaire de ses biens. Pour garantir la propriété véritable de ses biens, la personne doit faire tout son effort pour s’informer sur le statut juridique des biens qu’elle cherche à acquérir et rechercher les différentes contraintes qui peuvent y être attachées. En effet, les lois doivent protéger les biens des individus. Une fois que les règles seront établies pour la garantie des biens dans une société, la personne doit s’abstenir de toucher à la propriété d’autrui, et doit au contraire respecter les contrats de la parole donnée.