Présentation de Pinus halepensis

Le Pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.) est un pin très commun dans la région méditerranéenne, constituant une essence de première importance tant par la superficie qu’il occupe que par le rôle qu’il joue dans l’économie forestières des pays de cette région (Kadik, 1986 ; Bouguena, 2011). Il se reconnaît de loin dans le paysage à son feuillage d\’un vert clair.
Cette espéce représente l’une des unités écologiques les mieux considérées et représentées dans les forets Algériennes (DGF, 2012) couvrant pratiquement tous les bioclimats à l’exception des zones arides et hyperarides pour représenter avec le genévrier rouge, la dernière expression sylvatique avant les Steppes présahariennes et les formations végétales sahariennes, son aire de répartition est la plus étendue en Algérie car il s’agit d’une espèce spontanée plastique, indifférente à la nature du sol (Kadik, 2011). La facilité de reproduction de cet arbre et ses exigences écologiques modestes ont incité les forestiers à l’introduire à grande échelle dans les reboisements.

I.1. Description de Pinus halepensis
C’est un arbre toujours vert, vivace, peu droit, tortueux et souvent penché, pouvant atteindre 20m de haut. La cime reste conique jusqu’à 20 ans (Gaussen et Ozenda, 1982). Selon BEKER et al. (1982), c’est un arbre forestier résineux de deuxième grandeur qui peut parfois atteindre les 30 mètres de hauteur, à cime écrasée, irrégulière et claire mais ses branches sont assez étalées puis s’étalent au fur et à mesure qu’il vieillit en raison du ralentissement du développement en hauteur de la flèche terminale. L’âge auquel commence ce ralentissement dépend de la fertilité des sols, et en particulier de leur profondeur. Sur des sols fertiles et profonds, la couronne conserve plus longtemps sa forme conique que sur les sols superficiels et pauvres (Nahal, 1962).
Le tronc est généralement sinueux, à écorce d’abord écailleuse d’un gris argenté ou rougeâtre puis à rhytidome crevassé. L’écorce des jeunes sujets est riche en tanins, elle est lisse, d’un gris argenté, devenant epaisse et crevassé de couleur noirâtre ou rougeâtre à l’âge adulte (Kadik, 1950).
Les feuilles sont des aiguilles fines, de 1 mm environ d’épaisseur, souples, de 6 à 10cm
de long, droites et souples, longueur et de couleur vert clair ou foncé, fasciculée par deux et entourées à la base d’une gaine persistante (Guignard, 1986).
Les jeunes feuilles sont dures et piquantes, et restent décurrentes et persistantes pendant deux ou trois ans (Nahal, 1962). Vu que cet arbre est souvent polyccyclique, les rameaux sont verts clair, puis gris

clair, assez fins faisants une seconde pousse la même année (Kadik, 1987). Les bourgeons sont non résineux, ovoïdes, aigus, bruns avec des écailles libres frangées de blanc.
Les cônes sont ovoïdes, coniques, de 6 à 12 cm de long, insérés isolément sur un pédoncule de 1 à 2cm, réfléchis vers la base du rameau. Ils sont pourpres puis brun lustré avec des écussons aplatis, ces organes restent sur l’arbre, murissent au bout de la deuxième année, et ne s’ouvrent qu’à la 3éme année sous l’effet d’une forte chaleur. Un incendie est souvent la cause de leur ouverture (Gaussen et Ozenda, 1982 ; Guignard, 1986 ; KADIK ; 1987).
Le pin d’Alep fructifie tôt (10 à 12mm), mais les graines ne sont ni aptes à germer ni suffisamment abondante qu’à partir de l’âge de 18ans voir à 20ans. Les graines sont de petite taille de 5 à 7 mm (KADIK ; 1987), elles conservent leur vitalité au moins pendant deux ans ou plus lorsqu’elles restent attachées aux arbres (Guignard, 1986).
Le bois et l’écorce contiennent des canaux contenant une substance visqueuse et collante: la résine (Bouguena, 2011), L’anatomie du bois est caractérisée par des parois minces et dépourvues d’ornementation et des trachéïdes horizontales.