Les ressources naturelle

1.Introduction

Les ressources naturelles sont des actifs que l’homme prélève dans la nature et qu’il utilise couramment pour l’amélioration de ses conditions d’existence. Mais actuellement le prélèvement effréné des ressources naturelles de la planète pose le problème de la mise en danger de l’équilibre de celle-ci.
En effet, semble-t-il l’homme a rompu un équilibre fait de près de quatre milliards d’années d’évolution de la Terre en quelques décennies à peine. Le prix à payer est lourd car désormais, l’avenir de l’humanité et celui de la planète sont menacés par la surexploitation démesurée des richesses mondiales. « Mais il est trop tard pour être pessimiste ! » (Arthus-Bertrand, 2009).

Les ressources naturelles sont un facteur de développement économique utile aux hommes qui les prélèvent pour se construire, mais elles représentent également un conservatoire pour la planète (COMPAGNON Daniel, 2000).

L’homme voulant domestiquer la nature, il essaye donc de mettre la terre à genoux. Par conséquent, face à la dégradation des terres arables et à une énorme consommation d’énergie, on est tous concernés et devons être vigilants. Les banquises semblent avoir perdu 40% de leur épaisseur à cause des activités humaines, la déforestation détruit les nécessités pour produire des structures artificielles redondantes qui remplacent la nature, et la protection de la terre est affaiblie. Les banquises autour de l’Arctique ont battu le record de fonte des neiges de l’été 2007. Face à ce constat, l’alarme vigilante fait prendre conscience à l’être humain qu’elle épuise ce que la nature lui fournit, brisant ainsi son cycle de vie. Les politiques de développement économique ont conduit à une grave dégradation de la planète par la surexploitation des ressources naturelles et la pollution (VAN DUYSEN Jean et al., 2008).

2. Les ressources naturelles :

Sur le plan de l’analyse conceptuelle, on peut dire que les ressources naturelles sont des actifs physiques ne résultant pas d’un processus de production et sont utiles à l’homme. Une ressource naturelle peut être considérée comme utile du fait de son existence ou parce qu’elle génère un flux de services utiles pour la production, le commerce ou la consommation. On pourra alors classer les ressources naturelles selon différentes catégories (Zeeuw, 2000) :
– Dans la première catégorie on trouve les matières premières qui englobent les minéraux, les vecteurs d’énergie fossile, les minerais métalliques et la biomasse, nécessaires à la plupart des activités humaines.
Les vecteurs d’énergie fossile, les minerais métalliques et les minerais comme le gypse et le kaolin sont

non renouvelables étant donné que leur stock est fini à l’échelle du temps humain. Par contre la biomasse incluant les ressources à renouvellement rapide telles que les terres agricoles et les ressources à renouvellement lent telles que le bois, est en principe renouvelable à l’échelle du temps humain.
– Dans la deuxième catégorie nous avons les milieux environnementaux tels que l’air, l’eau et les sols, qui entretiennent la vie sur Terre et produisent des ressources biologiques. Ici c’est la perte de qualité qui demeure la principale source de préoccupation. Pour cette catégorie de ressources on ne se pose pas la question de savoir combien il en reste mais plutôt dans quel état elles sont. Par exemple, la quantité d’air et d’eau présentes sur la terre sont stables à l’échelle du temps humain, toutefois, à cause de la pollution, leur qualité est souvent médiocre.
– Dans la troisième catégorie, on a les ressources renouvelables ayant un caractère permanent comme l’énergie solaire et éolienne. On parlera de ressources perpétuelles dans ce cas : les ressources perpétuelles ne s’épuisent pas mais d’autres intrants ou ressources sont nécessaires pour les exploiter. Par exemple on a besoin d’énergie, de matériaux et d’espace pour construire des éoliennes.
Dans la dernière catégorie il y a l’espace physique nécessaire pour produire ou maintenir en état les ressources qui ont été mentionnées. L’utilisation ses sols pour l’habitat humain, l’extraction minière, l’agriculture et la sylviculture sont des exemples de l’utilisation de l’espace physique.

3. La relation entre ressources naturelles et développement

Jacques-Yves Cousteau affirmait que « la surpopulation c’est la pollution primaire, cause profonde de toutes les exactions commises à l’encontre de la nature » ou encore « presque tous nos maux sociaux, les famines, les différences choquantes entre groupes riches et pauvres, la désertification, le déclin de la biodiversité, l’augmentation du nombre des tares héréditaires et même le réchauffement de la planète dérivent de l’explosion démographique. » (LEVEQUE Christian, 2008). Le même avis est partagé par les théories malthusiennes, prônant la restriction démographique, qui accusent la surpopulation d’être fondamentalement responsable des dégâts causés à l’environnement.
En effet, la progression de l’effectif de l’humanité s’accompagne de l’entrée dans une société industrielle, basée sur l’utilisation de l’énergie fossile, ressource non renouvelable.
L’énergie très concentrée, abondante et facile d’accès, contenue dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel a permis les progrès très rapides réalisés par la technologie humaine. Mais, l’exploitation de cette énergie cause des dégâts à l’environnement. D’ailleurs, les conséquences de l’explosion démographique sur l’environnement sont aussi considérables : plus d’individus signifient plus de bouches à nourrir, et donc plus d’espaces conquis sur les milieux naturels pour cultiver ; ce qui conduit à l’intensification de l’utilisation des ressources physiques comme l’eau ou les sols ou des ressources vivantes comme les poissons marins.
Il est donc important de rechercher des compromis entre une société de plus en plus technologique, dominée par une économie du profit à court terme et une société qui réhabilite les dimensions humaines du développement et la préservation des ressources naturelles

3. Comment atteindre un monde environnementalement vivable ?

3.1. Définition d’un monde environnementalement vivable :

Un monde environnementalement vivable est un monde qui (1) :
• consomme peu de ressources (matières premières, eau, énergie) ;
• privilégie les ressources renouvelables et issues d’une exploitation durable ;
• recycle les ressources non renouvelables ;
• maintient ou améliore la qualité de l’eau, de l’air et du sol ;
• protège les terres arables ;
• réduit la déforestation ;
• prévient l’érosion et la désertification ;
• respecte et protège la biodiversité et les écosystèmes, partout sur la planète ;
• réduit les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique ;
• évite l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement et la santé humaine ;
• réduit la production de déchets

3.2. Comment améliorer la gestion des ressources naturelles ?
Si nous voulons protéger les ressources de la terre, nous devons changer la façon dont nous traitons et traitons les ressources. Les ressources ne sont pas des matériaux que la nature peut nous fournir librement pour transformer en marchandises, mais des matériaux précieux qui nous permettent de créer des marchandises dont nous dépendons pour survivre. Par conséquent, nous devons les utiliser avec précaution pour les fabriquer le plus longtemps possible.