L’actionnaire comme contrôleur

Aujourd’hui la viabilité des modèles sociaux et économiques actuels fait l’objet de débats intenses. Ces débats concernent aussi bien les problèmes financiers, humains et de gouvernance des organisations que les problèmes de la société. Au centre de ces débats, l’entreprise fait face à des enjeux, voir des nécessités.

Parmi ces enjeux là c’est l’ouverture du capital et essentiellement la levé des fonds nécessaires à son développement, cette ouverture donne l’occasion a différent type d’investisseur a investis dans la société en question, et qui dit ouverture dis diversification de la structure d’actionnariat.

Dans cette situation on va parler du contrôle et des parts dans le capital de n’importe quelle société, et qui dit contrôle dit un pourcentage supérieur a celui des minoritaires, c’est pour cela que dans n’importe quelle économie à travers le monde, les sociétés cotées sont généralement sous le contrôle d’actionnaires dominants, les plus souvent des familles.

Le concept de la structure de l’actionnariat renvoie aux concepts de propriété (détention des titres), de contrôle (influence réelle).

La théorie de la firme, et la théorie de l’agence en particulier, ont mis en évidence l’existence de conflits potentiels entre actionnaires et dirigeants, ainsi qu’entre les différents types d’actionnaires. Ces conflits s’expliquent notamment par l’asymétrie d’informations entre les acteurs, et leur opportunisme.

Dans ce contexte d’agence, les sociétés à actionnariat concentré se subdivisent en deux catégories, soit les sociétés dont les actions ordinaires respectent le principe (une action, un vote), c’est-à-dire qu’il existe une égalité entre les droits de vote et les droits de propriété, et les sociétés dont les actions ordinaires ne respectent pas le principe (une action, un vote), que l’on désigne par « structure à contrôle minoritaire.

Également, les dominant qui détiennent le contrôle, souvent même le contrôle majoritaire des droits de vote.

La concentration de l’actionnariat peut exercer deux effets opposés dans la résolution des conflits d’agence. D’un côté, la présence d’un actionnaire de contrôle agit comme un mécanisme de gouvernance susceptible de discipliner les dirigeants.

La concentration du capital contribue alors à aligner l’intérêt des actionnaires de contrôle sur celui des actionnaires minoritaires.

D’un autre coté l’actionnaire de contrôle peut être tenté de s’approprier une partie des richesses dégagées par la société au détriment des actionnaires minoritaires. Dans cette situation, la concentration de l’actionnariat conduit à ce qu’on appelle effet d’enracinement de l’actionnaire de contrôle.

Par ailleurs d’autre études montrent que la dispersion de l’actionnariat est associée avec une protection solide des intérêts des actionnaires. Il existe

une protection légale qui comprend deux éléments : les règles plus au moins protectrices des intérêts des actionnaires minoritaires, possibilités de contester lors des assemblées générales, et la capacité des actionnaires à faire respecter leurs droits devant les tribunaux.

Dans le même sens et à l’instar du concept large de l’ouverture du capital, y’a un autre concept en permanente évolution, celui de la responsabilité sociale de l’entreprise, au niveau du monde des affaires, l’évolution conceptuelle de la RSE traduit le développement et le changement des préoccupations autour du rôle de l’entreprise. Interpellées au sujet des externalités de leurs différentes activités, les entreprises intègrent des pratiques de plus en plus enracinées dans leurs stratégies managériales (Attarça et jacquot 2005).

Dans la littérature sur la RSE, il a été démontré que les entreprises adoptent des pratiques RSE sous l’effet d’un certain nombre de facteurs comme la préservation de leur réputation, et par extension, l’environnement dans lequel ils opèrent. Ils doivent ainsi justifier la légitimité de leurs actions et faire face à la pression normative et réglementaire.

Par ailleurs, encouragées par des leviers institutionnels et normatifs et des processus de mesure et de benchmarking mobilisant des notations et des évaluations extra-financière, les entreprises adoptent la RSE pour attirer les investisseurs en quête d’investissements socialement responsables.

Notre travail va s’intéresser à l’impact de l’ouverture du capital sur les pratiques RSE au sein des sociétés cotés. L’enjeu de cette recherche pour nous et d’apporter un éclairage et de voir est ce que la structure d’actionnariat par son différent type peut influencer les décisions managériales, soit par l’adoption des pratiques RSE dans ses stratégies ou non.

L’intérêt de cette recherche sur le plan théorique est une tentative de confirmer ou affirmer l’existence d’une relation positive ou négative entre les différents seuils de participation dans le capital et les pratiques RSE dans le contexte national.

Sur le plan pratique on sait que le Maroc est un pays ouvert, qui fait face a des pressions sociales croissantes, les enjeux de croissance, de création d’emploi et compétitivité des entreprises sont intimement liés aux enjeux sociaux, économiques et sociétaux, notre ambition est d’apporter un éclairage pratique sur les leviers d’actions pour mieux comprendre les différents comportements d’actionnaires, dirigeants et actionnaires dirigeants au sein d’une entreprise.