Maurice Richard

C’est en 1942, à l’époque où un grillage séparait des spectateurs riches des spectateurs pauvres dans le Forum de Montréal, que le jeune Maurice Richard enfile pour la première fois le seul chandail qui n’ait jamais compté pour lui, celui du Canadien de Montréal. Il aura d’ailleurs été le seul joueur à porter le numéro 9 du Tricolore.

L’ailier droit du Canadien de Montréal épate vite les supporters et ses coéquipiers avec son talent naturel de marqueur, son tempérament fougueux, son caractère extrêmement compétitif mais surtout avec sa vitesse sur glace qui est aussi rapide que l’éclair. Il est alors surnommé, « Le Rocket ».

Maurice Richard a joué 18 saisons dans la Ligue Nationale de Hockey et toutes ces années, il a fièrement porté les couleurs du Canadien de Montréal. Le numéro 9 du Canadien était sans contredit le meilleur joueur de hockey de son époque et reste encore aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de hockey de tous les temps.

« Le Rocket » a été nommé 5 fois « meilleur marqueur de l’année » de la LNH, il a marqué 82 buts et sept tours du chapeau en séries, il a reçu les 3 étoiles d’un même match lors d’une partie où il a marqué 5 buts, il a compté 18 buts décisifs dans les éliminatoires et a marqué plus de 626 buts et 466 passes dans sa carrière. En 1945, Richard a été le premier joueur de l’histoire à compter 50 buts en 50 parties. Son record a été égalé seulement 36 ans plus tard par Mike Bossy. À sa retraite, M. Richard détenait 20 records de la LNH. Quel joueur exceptionnel!

L’année 1955 a été assez exceptionnelle pour Maurice Richard. Maurice était au sommet de sa gloire et était le joueur le plus populaire de la Ligue. Il signe alors un contrat de 12 000$ pour l’année. Cette même année, lors d’une partie contre les Bruins de Boston, une bagarre éclate entre Maurice et Laycoe. Avec son esprit combattif, Richard a frappé l’adversaire avec son bâton et a également frappé le juge de ligne qui s’était interposé entre eux. Le président de la LNH, Clarence Campbell, a alors décidé de suspendre Richard pour le reste de la saison et aussi pour les séries éliminatoires. Cette décision a causé une frustration si immense au sein des supporters du Canadien que la violence s’est répandue dans les rues et le chaos extrême

dans la ville de Montréal. Cet évènement a causé la pire émeute sportive de l’histoire canadienne. Maurice, en bon gentleman, a lui-même fait un discours au peuple en leur demandant de cesser la violence. Il leur a dit qu’il acceptait sa conséquence et leur a ensuite demandé de continuer à encourager l’équipe pour les séries éliminatoires.

J’admire Maurice Richard pour l’homme qu’il était. Il était un homme du peuple, sans prétention et un homme de cœur. Il était proche de ses fans et était impliqué dans la communauté. Je l’admire aussi parce qu’Il était un joueur d’équipe et accomplissait son travail mieux que quiconque. Mais ce qui fait que je vénère « Le Rocket » plus que tout est la vitesse qu’il possédait sur glace. Dès qu’il attrapait la rondelle, le feu s’allumait dans ses yeux, ses patins s’enflammaient et il était impossible de l’arrêter.

Maurice Richard a remporté 8 coupes Stanley dans sa carrière. Le record du plus grand nombre de coupes est détenu par son frère, Henri Richard. Henri a gagné 11 coupes Stanley avec le Canadien de Montréal! Quel exploit!

M. Richard est décédé le 27 mai 2000 à l’âge de 78 ans. Ses funérailles Nationales ont été à l’image du héro qu’il était.