La cause de l’épidémie serait-elle donc le fameux web? En court, non. En effet, une nouvelle étude remet en question cette affirmation. Publiée dans le Journal for Academic Ethics de David Ison, l’étude porte sur 184 thèses publiés avant 1994 (lorsque seulement 14% de la population utilisait l’internet) et 184 soumises après 2010 (lorsque 85% l’étaient).
Les chercheurs ont constaté qu\’environ le même pourcentage d\’articles comprenaient un texte plagié (environ la moitié) mais que les documents antérieurs à Internet présentaient un score de similarité moyen plus élevé. En effet, alors que les textes de post 2010 avaient un score de similarité d’environ 12,3% ceux de pré 1994 on eu une note de de 14,5%. Cela signifie que, dans l\’ensemble, les journaux pré-Internet contenaient plus de documents plagiés que leurs partenaires post-Internet.
Pour être clair, l’étude a quelques limites. Le plus gros étant qu’il ne fournit qu’un «instantané» du plagiat. Il est basé sur un échantillon qui
De plus, bien que seulement 14% des utilisateurs soient en ligne en 1994, les établissements d’enseignement ont été les premiers à adopter le système. Bien que les données sur les collèges ne semblent pas être publiques, environ 49% des écoles secondaires avaient accès à Internet en 1994.
Néanmoins, l’étude montre clairement que la relation entre le plagiat et Internet est compliquée. Le Web a certes eu un impact sur le plagiat, en particulier sur le lieu et la manière dont il est fait, mais il n’est certainement pas le seul responsable de son augmentation perçue.