Mondialisation et développement durable

Questions :
1) Qu’est-ce que la théorie de la décroissance ?
2) Que nous apprend le rapport Meadows ?
3) Pourquoi certains experts ont renommé le Sommet de la Terre (Rio+20) de 2012 « Rio+vain » ?
4) Quelle différence existe-t-il entre croissance et développement ?

Question 1 :
La décroissance est un phénomène paru dans les années 1980 qui se veut en contradiction avec les volontés des pays cherchant à augmenter sa croissance. Les partisans de la décroissance mettent en exergues que l’augmentation de la production combinée avec l’augmentation de la pollution va entrainer l’épuisement des ressources qui débouchera sur des pénuries et enfin, des crises. Afin d’éviter ce scénario, certains économistes comme Serge Latouche, voit la décroissance comme la seule solution viable pour prévenir d’une récession soudaine mettant à mal toute la population mondiale. Le développement durable ne serait pas assez ferme et solide pour mener à bien les nécessitées que la planète a besoin. Ainsi, la décroissance a, non seulement pour but de changer certains aspects de l’économie actuelle comme le travail, la consommation ou encore l’agriculture, mais aussi notre mode de vie et d’être moins dans l’individualisme et privilégier au contraire la solidarité entre les hommes. De la sorte que, le modèle économique se concentre sur nos priorités existentielles et le bien-être des générations futures. Cependant, la décroissance serait une véritable révolution nécessitant un réel changement des modes de vie et une coopération internationale forte, c’est pourquoi elle se révèle de nos jours plus comme une utopie irréalisable.

Question 2 :
Le rapport Meadows de 1972 intitulé Halte à la croissance en français, est une étude qui reflète les dangers de la croissance sur l’environnement. Au même moment se tient le sommet de Stockholm, premier sommet qui souligne les dangers écologiques de notre modèle économique. Ce rapport, établit en l’espace de deux ans par des chercheurs du MIT à l’ordre du club de Rome, établit un scénario catastrophe à l’horizon 2100 avec notamment une chute de la population et de l’industrialisation. Ce rapport dirigé par Meadows, est basé sur un modèle de simulation informatique qui repose sur des données brutes. Même si, aucun économiste y a contribué, il projette sur le long terme la simulation de notre croissance et modélise différentes tendances majeures telles que la croissance de la population, l’épuisement des ressources non renouvelables qui vont décroitre aux environs de 2030 selon le modèle. De plus, le rapport met en exergue d’autres dynamismes

de croissance. Ainsi, les chercheurs ont par exemple établi les tendances de l’espérance de vie ou encore le bien-être humain qui vont également connaitre une baisse conséquente. De ce fait, ce rapport a permis de sensibiliser les individus sur les effets négatifs de la croissance sur l’environnement. Il a par ailleurs initié les prémices du développement durable en rendant compte qu’il est possible de changer sa façon de produire et d’instaurer un modèle économique qui permettrait de préserver l’environnement tout en connaissant une croissance économique.
Question 3 :
Le sommet environnemental qui s’est tenu en 2012 à Rio, surnommé Rio+20 car elle survient 20 ans après un autre sommet de la Terre organisé par l’ONU dans cette même ville. Cette conférence, dont le but était de repenser les objectifs en matière de développement durable et d’économie verte, s’est avérée infructueuse d’où le nom donné par certains experts de Rio vain ou Rio-20. En effet, alors que la pollution et l’émissions de gaz à effet de serre deviennent des problèmes de plus en plus actuels, les chefs d’Etats n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente où l’environnement serait le grand gagnant. Même si un accord a bien été trouvé entre les 191 pays, ce projet ne fait que retarder les réels engagements qui se doivent être pris et place l’environnement en second plan. Cette conférence des Nations unies, ne satisfait en aucun cas les défendeurs de notre planète. Que ce soit au point de vue du développement durable ou de l’économie verte, peu de points sont à retenir. En effet, l’économie verte prenant une place pourtant importe avant les débuts de négociations, a été rejeté dans sa globalité par les pays émergents. En dernier lieu, seule la création d’Objectifs du développement durable, qui reste très fébrile, ressort comme un avancement dans la protection de notre planète. En somme, cette édition de Rio+20 n’a fait que repousser les échéances sur la protection du climat dans un contexte de plus en plus pressant.

Question 4 :
La croissance est un concept quantitatif qui correspond à la hausse de la production sur le long terme. Quant au développement, on peut la définir comme des changements qualitatifs à long terme qui se traduit en principe par des progrès économiques. La croissance peut favoriser le développement. En effet, elle peut engendrer une amélioration des conditions de vie. Cependant, la croissance économique s’accompagne le plus souvent par une hausse du taux d’épuisement des ressources et donc un risque de crise pour le futur. Ces dommages écologiques vont dans le sens contraire du développement. De ce fait, alors que le croissance mise plus sur l’abondance et l’augmentation de la production, le développement se concentre plus sur la qualité de vie. Ces deux phénomènes sont portés, d’un côté par les économistes en faveur de la croissance et de l’autre, par les écologistes pour le développement. Les premiers misent sur une croissance économique exponentielle ou du moins qui continue à des taux plus faibles. Quant au second, ils voient cette croissance infinie comme un danger dans un monde fini. En somme, le développement et la croissance diffèrent dans sa vision de concevoir le monde dans le futur.