Responsabilité sociale des entreprises

La responsabilité sociale des sociétés est une notion de plus en plus mise en œuvre tant par les praticiens que par les théoriciens. En effet, pendant ces dernières années, plusieurs travaux d’étude se sont intéressés à cette notion et plus spécialement au rapport entre performance sociale et performance financière3. Pourtant, le débat sur la participation de la RSE à l\’efficacité globale de la société s\’efforce de diviser. Dans ce sens multiples hypothèses cohabitent. En effet, Preston et O\’Bannon (1997) ont précisé les différentes interactions possibles entre profit et responsabilité sociale des sociétés. Le tableau 1 récapitule les essentielles hypothèses théoriques qu\’on va essayer de approuver empiriquement. Il est cependant judicieux d’indiquer que les multiples études conduites dans ce sens ne autorisent tout de même pas de trancher le débat sur les interactions performance sociale-performance financière, étant donné la différence des procédés économétriques et des données exploitées. Plusieurs études dévoilent en évidence des corrélations positives, d\’autres aboutissent à des corrélations négatives et voir même manque de corrélation à quelques cas.
pratiquement, bien que l\’instauration de stratégies socialement responsable génère des coûts supplémentaires qui peuvent quelque fois sanctionner la compétitivité de la société, celle-ci pourra quoi qu\’il en soit exploiter quelques apparences ou aspect positifs liés à la RSE. Cela va de l\’amélioration de son image/ réputation à l\’amélioration des compétences managériales et la connaissance de l\’environnement de la société et de ses parties prenantes, ce qui va certainement conforter sa performance organisationnelle. Pareillement, concernant le volet opérationnel, avec la substitution de certains procédés au matières notamment, la société pourra baisser des coûts (directs ou indirects liés à la mise en place ces nouveaux procédés) et/ou créer des économies (bénéfices directs ou induits des démarches socialement responsable). A titre d\’exemple, en appréhendant le volet maîtrise des risques environnementaux, il est possible de mettre en place des processus d\’éco-conception ciblant une gestion efficace de la consommation des matières premières et de l\’énergie. Pareillement, une firme peut mettre en place des démarches pour utiliser de manière optimisée les matériels qui existent, et envisager de placer des fonds futurement dans l\’équipement dit « vert », moins polluant et notamment moins énergivore. Ces mesures permettront à la société de baisser ses dépenses et de créer des économies. S\’agissant du volet ressources humaines de la société,(tel que le guide de bonnes pratiques pour les PME(2011)),il est recommandé d\’élaborer un contexte de travail plaisante et de se battre contre
toutes les formes de discrimination. De fait, les employés seront plus efficaces et plus adaptables aux modifications, ce qui sera d\’une haute valeur ajoutée pour la société.
Finalement, pour aborder l\’interrogation du contrecoup de la RSE sur la performance de la société, nous pouvons distinguer trois méthodologies: l\’étude d\’événements, la comparaison des résultats des sociétés les plus avancées et les moins avancées et finalement les études économétriques. La première methode s\’établit sur des études d\’événements reliant le cours boursier à la survenance d\’un événement majeur. à ce niveau, nous citons l\’étude élaborée par Hamilton (1995) où il a été question de prouver la sensation de la pollution sur l\’efficacité boursière des sociétés. Le bilan est que cette dernière touche négativement la cotation boursière. Pareillement au cours de l\’année 1997, Freeman a montré que les techniques irresponsables sont toujours pénalisées sur le monde de la finance. Outre les conséquences négatives, il a été question après d\’aborder les bénéfices économiques de la RSE pour que cette dernière parvienne à être considérée comme une source de compétitivité. Or, les études faites dans ce sens n\’aboutissent pas à un accord précis. D\’après Derwall et al.(2005), les meilleurs performances de portefeuilles investis dans des intitulés à fort résultat environnemental d\’entreprise seraient susceptible de refléter une sous-évaluation de l\’information. Ce qui veut dire que la présentation d\’une bonne nouvelle rattachée à la RSE bien qu\’elle est appropriée pour le monde de la finance, elle demeure tout de même insuffisamment quantifiée (qualitative par nature) et de fait ne se reflète pas efficacement dans les cours boursiers. Derwall et al offrent une synthèse des principaux résultats de la littérature sur l\’influence de chaque composante de RSE sur la valeur boursière mettant en évidence les sensations suivants : La bonne gouvernance, le respect des normes environnementaux et la prise en compte modérée des rapports avec les parties prenantes seraient liés à des valeurs actionnariales plus élevées ; La performance environnementale n\’est pas automatiquement liée à une augmentation du cours de bourse de l\’action. Les résultats des études utilisant la seconde méthodologie, qui elle est fondée sur la comparaison des performances des sociétés les plus progrès et les moins progrès sur certains apparences sociaux et environnementaux, n\’aboutissent pas également à un consensus précis. L\’état des lieux qui se dégage dès lors de ces deux types d\’approches est le suivant : la mise en valeur de l\’information par l\’actionnaire n\’est pas faite de façon identique. Ce dernier tend à surpondérer les annonces peu réjouissantes face aux bonnes nouvelles associées à la RSE.
La troisième méthodologie fondée sur les études économétriques n\’aboutit pas également à des résultats consensuels. En effet, d\’après Waddock (2000), les sociétés proactives s\’agissant de RSE sont plus performantes. D\’autres études réussissent à des conclusions contraires, tel est le cas de Barnett & Salomon (2006) et Derwall et al. (2005). De façon plus synthétique, la litturature reconnait une relation ambiguë entre les variables de performance financière et de responsabilité sociale et ce quel que soit la méthodologie employée pour déterminer cette relation. La RSE peut alors avoir un impact direct ou indirect, instantané ou sur le moyen long terme, positif ou négatif sur la performance financière de la société. Cette analyse nous dirige par conséquent à l’hypothèses centrale suivante :
Par rapport à cette analyse théorique, le modèle à estimer pour étudier l\’influence de la RSE sur la performance financière de la société se dévoile sous la forme suivante :