Qu’est-ce que la traçabilité?

Outils et composants d’un système de traçabilité

Un système de traçabilité est un système inclus dans une structure de production telle qu’un atelier, un site, une usine ou un groupe par exemple. Il permet de tracer une entité ou un organisme choisi préalablement, dans le but de diriger en aval et parfois en amont les risques et la qualité de l’entité. Par exemple, dans le domaine alimentaire, un système de traçabilité permet d’assurer la prise en compte des fournisseurs d’ingrédients et des lots d’ingrédients compris dans chaque lot de produits finis. Un système de traçabilité peut également être utilisé, par exemple, pour assurer l’authenticité d’un produit textile et surtout l’origine mentionnée sur l’étiquette (dans le « made in »).

Les outils Toutes les entreprises possèdent un plan de maîtrise sanitaire (PMS), essentiel à obtention de l’agrément sanitaire. Le PMS est constitué d’un ensemble de documents détaillant les solutions mises en place par l’établissement pour garantir l’hygiène et la sécurité sanitaire de ses productions. Cet ensemble de documents contient notamment une démarche écrite de traçabilité. La réussite du système de traçabilité résulte de cette procédure : elle aide à définir les besoins spécifiques de la structure, chaque professionnel bâtit son système de traçabilité selon sa problématique et son contexte. Ensuite, il faut choisir l’outil qui correspond aux besoins définis. Certains professionnels ont tendance à négliger la définition du besoin et parfois définisse l’outil avant les besoins.

Le succès du système de traçabilité dépend toujours de la rigueur des opérateurs s’occupant du système.

Certains outils de traçabilité sont utiles tels que :

– Le code-barres (UPC, EAN) : c’est la méthode d’identification la plus utilisée au monde. Ce système fait appel à un langage qui réalise des codes uniques qui permet de retrouver les marchandises par le biais d’une série de chiffres et de barres.

– Les caméras : elles permettent d’analyser la forme et d’identifier des produits en temps réel sur les lignes de production. Il est donc plus simple de tracer le passage d’un produit d’une étape à l’autre.

– La radio-identification (avec les RFID) : ce sont des puces faisant appel aux radiofréquences qui permettent de stocker et de fournir des informations. Elles peuvent être placées, par exemple, sur les produits pour les tracer.

– Les balises GPS : ce sont également des outils de traçabilité logistique, usuels pour localiser les marchandises dans les stocks (dans les entrepôts).

– Les systèmes de réalité augmentée : ils facilitent aujourd’hui

aux opérateurs l’observation d’un produit et compte tenu de cette observation, d’en tirer des informations (qui vont provenir de bases de données) extraites des systèmes d’information.

– Les douchettes : elles sont plus traditionnelles, elles permettent de scanner un code sur une feuille.

-Les SMS ou les emails : ce sont les outils par lesquels on prévient le consommateur du positionnement d’un produit par exemple.

Comment mettre en place un système de traçabilité ?

Premièrement, il faut définir et préciser les objectifs à atteindre, pour pouvoir mettre en place un système de traçabilité efficace, à savoir :

• Contrôler la sécurité (et la qualité) des produits.
• Être renseigné sur l’historique ou l’origine des produits.
• Simplifier le retrait ou le rappel des produits (connaître le client et sa localisation).
• Analyser et identifier les responsabilités.
• Faciliter la vérification des informations spécifiques sur le produit.
• Communiquer des informations aux clients, services officiels de contrôle, consommateurs.

Quelques étapes sont à suivre pour installer un système de traçabilité, tout d’abord il est important de définir le contexte, c’est-à-dire :

• Le positionnement de l’entreprise dans la filière (ensemble des activités) : clients, fournisseurs.
• Les différents besoins des consommateurs, des clients, des services de contrôle.
• Les informations attendues : quelles informations, par qui et pour qui, pertinence, capacité à se réaliser.
• Les produits, flux, analyse des risques et dangers.

Ensuite, une analyse de l’existent est nécessaire, car il va venir compléter le contexte et les objectifs. Pour cela il faut dresser le schéma de vie du produit et les dispositifs de recueil et de transmission des données. Suite à ces étapes, l’entreprise a su comprendre comment elle fonctionnait, tout en prenant compte des risques de rupture internes de traçabilité, elle développe son plan d’action.

Il permettra de mettre en place : les produits, les informations gérées, les responsabilités aussi bien au niveau de la surveillance qu’au niveau de la saisie, les enregistrements de marchandise, les outils utilisés pour gérer les données, la communication interne et externe.

Il est conseillé, avant de débuter les solutions choisies, d’effectuer une « opération pilote », c’est-à-dire une expérimentation, pour être sûr de leur possibilité et de leur efficacité et ainsi, de valider ou non ces solutions.

Une fois cette expérimentation réussie, il est important de mettre en place un plan de traçabilité pour commencer les mesures définies et parvenir aux exigences analysées. Les simulations sont nécessaires afin de garantir que la traçabilité est efficace, performante et assure de parvenir aux objectifs fixés, surtout en matière de fiabilité, précision, rapidité et cohérence : capacité à retrouver les produits concernés en concordance avec les règles et les délais définis lors du développement du système de traçabilité.

Les dispositifs de traçabilité subissent régulièrement des évaluations, par des revues dont les données d’entrée peuvent être, par exemple :
• Des résultats obtenus (simulations).
• Des corrections et modifications amenées au processus de production.
• Des rectifications en termes de réglementation.
• Des corrections du système de traçabilité.
• Des nouvelles attentes en matière de traçabilité.