Familles monoparentales

Pour comprendre les effets sur les relations sociales des enfants ayant un parent absent, nous allons décortiquer ce phénomène sous 4 notions sociologiques. Ces notions sont, la monoparentalité, la socialisation, la déviance et la délinquance.

La monoparentalité est un type de famille important en sociologie. Renée Dandurand, anthropologue et chercheure, définit la monoparentalité selon deux époques distinctes pour y démontrer une différence remarquable dans le concept. « Avant le milieu du XXe siècle, dans la plupart des pays occidentaux, la monoparentalité apparaît principalement sous deux formes, le veuvage et la maternité célibataire. Une « nouvelle monoparentalité » À l’ancienne monoparentalité, constituée surtout du veuvage et de la maternité célibataire, va donc se superposer une nouvelle monoparentalité, issue des séparations, divorces et unions de fait. » (Dandurand 1987, p. 79)

La monoparentalité dans notre société postmoderne est un modèle familial récurrent. L’absence du parent peut être physique, donc que le parent ne vit pas dans la maison familiale. Elle peut aussi être de type émotionnel ou l’enfant est laissé à lui-même. En effet, certains enfants grandissent avec la présence d’un seul parent dans son quotidien. Parfois, l’enfant n’a même pas de père à proprement parler, étant donné que le don de sperme et l’insémination sont possibles dans les pays occidentaux.

La réalité d’une famille monoparentale est quasi infinie, il n’y a donc pas de famille monoparentale typique. Les raisons sont nombreuses pour certain individu de former ou de vivre dans une famille comportant qu’un parent. Ce modèle n’est pas sans faille et ils comportent certains problèmes qui son récurent chez ce type de famille, étant donnée la présence d’une seule figure parentale.

La socialisation se passera différemment selon le type de famille dans laquelle il vit. Le professeur en sociologie, Bernard Lahire définit la socialisation en sociologie comme : « Mais en sociologie, la notion de socialisation possède un sens spécifique, désignant le mouvement par lequel la société façonne les individus vivants en son sein.

En partant des individus, la socialisation se définit comme le processus par lequel un être biologique est transformé en un être social propre à une société déterminée. » (Lahire 2019) Le processus de socialisation que l’enfant vit dans le cocon familial est primordial. En effet, la socialisation primaire s’effectue grâce à la famille, et donc grâce aux parents. Ce processus lors de l’enfance est très important pour l’individu.

Le processus de socialisation est différent selon le type de famille à laquelle l’enfant appartient. Lorsque l’enfant vit

dans une famille monoparentale, il vit le processus de façon différente, car il ne possède qu’un parent dans le cocon familial. Malgré les avis divergents sur ce type de socialisation, la socialisation genrée est impactée par la présence d’une seule figure parentale. Ce qui pourrait affecter le développement social de l’enfant.

De plus, tout déprend de la circonstance de la monoparentalité, mais le processus de socialisation pourrait y être altéré par les évènements vécus par le parent présent que ce soit négatif ou positif. La dynamique familiale est différente d’une famille conventionnelle et donc le processus y différera aussi. Si la socialisation ne se passe pas comme elle le devrait, des comportements déviants peuvent apparaitre chez l’individu. La déviance selon le sociologue français Albert Olgien est définie comme suis « la notion de déviance est relative, car elle diffère selon les sociétés étudiées et les époques.

La déviance étant considérée comme une attitude ou des comportements non conformes aux normes et valeurs véhiculées par une société, si ces valeurs ou normes évoluent, alors la perception de ces attitudes et des comportements évoluent également. » (Ogien 2012) La déviance est un effet contraire du processus de socialisation réussi.

La déviance peut être légale au point de vue de la loi, mais elle peut être aussi illégale. L’enfant ayant vécu dans une famille monoparentale et ayant vécu un processus de socialisation différent, pourraient avoir un comportement qui diffère des autres individus de son âge. L’absence d’un deuxième revenu dans la famille pourrait amener des difficultés financières qui pourraient amener un enfant à avoir un comportement déviant tel que le vol.

La consommation de drogue pourrait aussi venir intervenir dans la vie de l’individu qui ne voit pas l’un de ses parents, car l’absence par le décès ou par le rejet de la parenté pourrait affecter l’enfant.

L’absence d’un parent pourrait aussi amener l’individu à avoir des problèmes relationnels avec les individus de l’autre sexe. Dans des cas extrêmes, ces rapports relationnels problématiques pourraient entrainer l’individu plus âgé par exemple un(e) adolescent(e) vers le monde de la prostitution. Dans la déviance, il y a un autre phénomène nommé la délinquance. La définition donnée de la délinquance par le système gouvernemental du Québec va comme suis « La délinquance est généralement définie comme un acte qui contrevient à une loi.

Cependant, cette définition n’inclut pas les distinctions qui existent entre un mode de vie criminel pleinement assumé et une délinquance plutôt sporadique, qui serait la somme d’actes spontanés commis dans des circonstances qui facilitent la commission d’un délit. » (Gouvernement du Québec 2019) En comparaison avec la déviance, la délinquance est strictement illégale. Un individu étiqueté délinquant a commis un acte illégal aux yeux de la loi. Par exemple, le vol et la consommation de drogues illégales sont des types de délinquance en plus d’être des actions de déviance.

La délinquance amènera l’individu à faire face à la justice, voir des accusations aux criminelles qui l’étiquèterait comme étant un criminel. Il pourrait donc avoir un casier judiciaire. Cette possible délinquance serait due par une absence parentale dans son milieu familial. Il chercherait donc l’attention et de la reconnaissance d’autres façons.

Cependant, ces actes peuvent être aussi le fruit d’une tentative d’échappement à cette situation de douleur, d’être abandonné est physiquement ou sois émotionnellement par le parent. Enjeu : L’absence d’un parent dans la vie d’un enfant peut être dommageable dans certains cas. Cela ne fait pas très longtemps que le modèle monoparental est récurrent et qu’il est accepté au sein de la société. Malgré cela, il n’est pas sans faille.

L’absence d’un parent change toute la dynamique familiale. Cette monoparentalité vient alors couper les revenus familiaux de moitié, ce qui peut crée des problèmes économiques. À la suite de ces problèmes économiques ou par sentiments d’abandon que l’enfant vit, il est possible qu’il adopte un comportement déviant face aux valeurs et normes de sa société. Pour attirer l’attention ou du a des problèmes financiers, l’enfant pourrait s’adonner a des actes de délinquance sois le vol, le vandalisme, la violence physique ou psychologique et même la consommation de substance illégale.

Ceci reste dans certains cas et ce n’est donc pas universel. Cependant, la monoparentalité reste un facteur de risque de délinquance juvénile selon la sécurité publique du Canada (Gouvernement du Canada 2019). Cette délinquance présente dans ce type de famille postmoderne pourrait amener une plus grande implication de la DPJ et les délinquants dans ces familles pourraient se retrouver dans les centres jeunesse pour y être réhabilités. Il pourrait donc se voir un phénomène d’intervention de la DPJ de façon plus récurrente dans les foyers où il n’y a la présence que d’un parent dans la vie de l’enfant.

De plus, l’absence d’un parent du sexe opposé pourrait avoir des répercussions dans certains cas sur les relations avec les autres individus du sexe opposé.

Ces notions sociologiques permettent de mieux comprendre les enjeux que vivent les enfants vivant dans ces milieux familiaux. Ils permettent aussi de connaitre les effets de l’absence d’un parent sur le développement social de l’enfant.