Relations amoureuses – Le baromètre émotionnel du désir sexuel

Les relations amoureuses font partie intégrante de la jeunesse, cependant, l’amour et la sexualité ne sont pas exclusifs aux jeunes. La moitié des personnes âgées de 65 ans et plus vivent en union libre ou sont mariées. La croissance marquée du taux de personnes divorcées ainsi que la hausse du nombre d’aînés vivant en union libre sont des tendances révélées par les statistiques. Le couple subit des transformations en fonction des événements qui marquent les individus qui le composent. La sexualité continue d’être une partie importante du mariage, mais la profondeur émotionnelle et l’intimité deviennent plus importantes avec le temps. C’est durant les premières années de vie commune que la satisfaction conjugale atteint le niveau le plus élevé. Une diminution est observée à l’arrivée des enfants, mais revient au niveau de départ lorsque ceux-ci sont plus âgés. Les événements se produisent au courant de la vie peuvent aussi bien rapprocher les conjoints que les éloigner. Une bonne communication au sein du couple et l’égalité des rôles entre les conjoints, favorise positivement la satisfaction conjugale. Les taux de divorce élevés indiquent qu’il n’est pas facile de maintenir un partenariat à long terme. Trudel et ses collaborateurs ont démontré l’utilité des interventions de groupe pour les couples. Les personnes qui ont participé à ce type de programme ont montré une amélioration significative de la fonction conjugale et sexuelle par rapport à celles du groupe témoin qui n’ont pas reçu d’intervention.

La ménopause se produit habituellement vers la fin de la quarantaine ou le début de la cinquantaine, elle correspond à la fin du cycle menstruel et marque la cessation définitive de la période de procréation. Les changements hormonaux associés à la ménopause sont également associés à des changements génitaux. Ces changements comprennent la réduction des poils pubiens, le raccourcissement et la perte d’élasticité vaginale et l’atrophie des grandes lèvres. Les bouffées de chaleur affectent également de nombreuses femmes ménopausées. Le traitement subtitifs est efficace pour atténuer les bouffées de chaleur. Cependant, il comporte aussi des risques pour la santé.

Chez les hommes, ce phénomène se produit à la fin des années quarantaine et au début de la soixantaine. Certains hommes connaissent une diminution de la libido et de la fonction sexuelle, une prise de poids, des malaises et des symptômes émotionnels qui partagent certaines similitudes avec la ménopause féminine.

Les changements physiologiques décrits montrent des changements significatifs dans la réponse sexuelle avec l’âge, mais les

relations amoureuses sont complexes et vont au-delà des aspects physique de la sexualité. Les résultats de Fisher et de ses collaborateurs montrent que l’habitude la plus courante pour entretenir un sentiment d’amour est de l’exprimer verbalement, planifier des vacances romantiques, passer du temps ensemble, puis offrir des cadeaux et des fleurs. Le résultat donne également un aperçu de l’importance perçue de la sexualité. La sexualité serait plus importante pour les hommes que les femmes. En vieillissant, plusieurs facteurs peuvent contribuer à diminuer la fréquence de relations sexuelles. Pour ce qui est des personnes elle LGBT, elle s’adapte généralement bien au vieillissement.

De nombreuses personnes peuvent souffrir de problèmes cognitifs. Chez les personnes atteintes de démence, la fonction générale change à mesure que la fonction mentale décline. Elle peut confondre son conjoint avec un membre ou un parent de ses frères et sœurs. Elle peut devenir dépendante des personnes qui l’entourent pour les activités de la vie quotidienne. Des signes de diminution de l’activité sexuelle et de l’affection ont été observés après le début de la maladie d’Alzheimer. Par conséquent, la démence cause des difficultés considérables pour les couples.

Pour de nombreuses personnes âgées en perte d’autonomie, déménager dans des résidences offrant des services devient une obligation. Certains aspects de la vie en résidence peuvent nuire à l’activité sexuelle des personnes âgées. Entre autres, les contrôles exercés dans certaines structures ainsi que le manque d’intimité.

L’expression de la sexualité en résidence soulève des questions pratiques et éthiques. Il est important que le personnel comprenne et respecte autant que possible les besoins sexuels du résident. La question des comportements sexuels inappropriés est un autre argument soulevé par la sexualité en milieu résidentiel. Les résidents qui adoptent de tels comportements doivent informés que c’est inapproprié. De plus, ces comportements doivent être distingués des comportements causés par des problèmes cognitifs. Cet auteur distingue les projets institutionnels de vie sexuelle destinés aux personnes âgées. Le premier s’inscrit dans la mission de l’établissement qui permet de confronter et de renouveler la vie sexuelle des personnes. Le second permet d’identifier chaque année leurs aspirations et attentes liées à la sexualité au sein de l’établissement.

Critiques

À mon avis, les attentes des hommes et des femmes vis-à-vis leur vie conjugale changent avec l’âge. Par exemple, avec les enfants partis on peut s’attendre à ce qu’un des deux conjoints effectue plus de tâches de la vie quotidienne. De plus, les attentes en matière de vie sexuelle peuvent évoluent en raison d’une possible baisse des désirs. De plus, au début de la relation, le couple peut s’attendre à un projet de retraite en particulier, mais des événements inattendus sont susceptibles de changer leur pensée antérieure. Ils devront peut-être modifier leur plan initial en raison de soins d’un membre de la famille malade ou en raison de la mauvaise santé de l’un ou l’autre des conjoints. Il est normal que les attentes changent à mesure qu’un individu évolue avec le temps.