La relation entre l’inconscient et le déterminisme

L\’inconscient tel que Freud le conçoit détermine, en grande partie, nos désirs et nos comportements. Commençons notre étude en définissant les principaux termes de notre sujet. «L\’inconscient», sujet de cette question, est défini comme étant l\’ensemble des phénomènes qui sont dans notre environnement et qui échappent à notre conscience. Le verbe «peser» nous propose comme une idée de déterminisme, de contradiction avec la liberté. En physique, notre «poids» est défini comme étant la force résultante des efforts dus à la gravité et à la force d\’inertie due à la rotation de la Terre sur elle même. Ainsi la Terre, d\’une certaine façon, nous détermine (pour que celle-ci n\’ait plus d\’influence sur nous il nous faut employer énormément de moyens). Enfin étudions la signification du terme «destin». Celui-ci étant la puissance extérieure à notre volonté humaine, qui par définition, régirait l\’univers, en fixant de façon irrévocable le cours des événements. Nous pouvons donc constater que le sujet qui nous est proposé remet en question notre liberté vis a vis de l\’inconscient.

En effet comment pouvons nous contrôler ou bien même ne pas être déterminé par quelque chose auquel nous n\’avons pas accès ? De la même façon la question inverse s\’impose ; comment pourrions nous être déterminé par un inconscient quand lorsqu\’il faut faire un choix celui ci est réfléchi et bel et bien conscient ? Ainsi apparaît clairement notre problématique : Notre inconscient dirige et détermine-t-il notre destin et nous prive donc d\’une certaine liberté ou bien celui-ci n\’est-il pas une fatalité puisque l\’homme est libre de ses choix ? Nous verrons donc dans un premier temps que l\’inconscient est maître de son sujet et qu\’il détermine la vie de celui-ci. Dans un second temps nous mettrons en crise notre doxa en montrant que cet inconscient n\’est pas une fatalité du fait que l\’homme est libre de ses choix.

L\’inconscient tel que Freud le conçoit détermine, en grande partie, nos désirs et nos comportements. Néanmoins il existe différents types d\’inconscients ; un inconscient du corps, on parlerait ici de tout ce qui serait relatif aux aspects vitaux du corps tels que la respiration, la digestion, la circulation, etc. On peut également ranger dans ces éléments les réflexes (clignement des paupières,…)et les tics. Cet inconscient serait de nature somatique. Il en est de même pour certains mécanismes et automatismes acquis par l\’apprentissage (marche, lecture, écriture..) qui

deviennent inconscients au fur et a mesure que l\’habitude s\’installe. Par la on peut constater que notre inconscient nous permet de vivre. En effet, personne «n\’oublie» de respirer cela ce fait naturellement et inconsciemment bien que l\’on ait conscience de respirer. Un inconscient de l\’esprit est affirmé par Bergson qui montre que c\’est parce qu\’ils sont inutiles que certains souvenirs demeurent hors du champs de la conscience. Ils surgissent alors involontairement dès que notre conscience n\’est plus occupée à agir. De ce fait dans une situation particulière la remémoration d\’un souvenir oublié nous influence fortement sur notre choix. La encore notre inconscient nous mènerait à suivre notre «destin».

Enfin il existe aussi l\’inconscient refoulé et dynamique. Nous agissons et nous comportons parfois sans que notre conscience puisse expliquer ces actions et comportement. Freud montre que ces agissements sont dû au refoulement. Ainsi les rêves, actes manqués ( lapsus,oublis,maladresse,…)et les phobies , angoisses,.. seraient le résultat indirect de désirs inconscients. Encore une fois nos différentes actions seraient dirigés par notre inconscient.Afin de montrer que l\’inconscient pèse sur nous comme un destin nous prendrons en exemple du mythe d\’Oedipe. En effet, inconsciemment Oedipe réalise le destin qui lui était annoncé, il tuera son père et épousera sa mère.

L\’Homme ne serait donc pas libre de sa vie et celle ci semble être déterminée par l\’inconscient. En effet, nous ne nous connaissons que de manière très superficielle, la raison de nos goûts, de nos passions,etc nous restent inconnues. Ainsi l\’Homme ne peut prétendre qu\’à un image faussé et incomplète de lui. De ce fait s\’il ignore qui il est réellement, sa liberté risque d\’être illusoire : loin d\’agir librement il sera alors agi par son inconscient. En affirmant l\’omniprésence de la sexualité, Freud (selon Alain) considère l\’Homme comme étant livré a ses instincts et désirs les moins nobles et le rabaisse a sa condition animal. Or l’animal n\’est pas libre, il est précisément déterminé par sa biologie et ses instincts. Pour lui, le choix entre différents comportements possibles est généralement très restreints voire inexistant. On peut montrer ainsi que l\’Homme est déterminé.