La protection regroupe l’ensemble

Une politique de protection face à un risque de catastrophe naturelle, comme le séisme, est organisé en plusieurs volets : (i) la mise en place de règles de construction et d’urbanisme adaptés, (ii) la formation de la population aux conduites à tenir en cas de catastrophe, (iii) la mise en place d’un système d’alerte et d’une organisation des secours aux victimes et aux sinistrés, combinée avec l’intervention d’équipes techniques rétablissant le fonctionnement des infrastructures potentiellement endommagées : les transports, les moyens de communication et la fourniture d’énergie.
Même si différents dispositifs de protection face aux séismes ont été mis en place au Japon depuis de longues années, ce n\’est qu\’après le violent séisme de Kobe en 1995, que le Japon a mis en place un ensemble complet de mesures de protection.
Avant de présenter les différents dispositifs de protections, disons quelques mots des institutions publiques qui sont chargées de leur conception, et de leur mise en place.
3.1 L’organisation gouvernementale

La gestion des catastrophes au Japon relève d’une organisation très hiérarchisée selon les trois niveaux : national, préfectoral et municipal de l’administration.
(source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5059167/)

Le chef de chaque niveau assume l\’entière responsabilité de sa juridiction dans une structure similaire à celle d\’une nation. Des plans globaux de prévention des catastrophes sont élaborés en définissant les rôles joués par les différents niveaux
Dans le système japonais de gestion des catastrophes, un ministre d\’État chargé de la gestion des catastrophes est nommé au Cabinet (c’est ainsi que l’on appelle le gouvernement au Japon). En temps normal, ce ministre d’Etat, les représentants des organisations compétentes et des experts forment le Conseil Central de Gestion des Catastrophes qui élabore les plans nationaux de gestion des catastrophes et définit les grands principes des politiques de prévention des catastrophes.
En cas de catastrophe, ou lorsqu\’il existe un risque de catastrophe, le Bureau du Cabinet (organe de gestion des affaires courantes du Cabinet), avec la coopération des ministères et organismes compétents, prend l\’initiative des décisions, correspondant à chaque niveau de catastrophe, (voir tableau suivant).

Le Japon dispose également d’une agence officielle la « Fire and Disaster Management Agency » ou FDMA relevant du ministère de l’intérieur http://www.fdma.go.jp/en/ créée en 1960 pour diriger les opérations de lutte contre les incendies, mais aussi pour les tremblements de terre. Rappelons que les séismes sont souvent suivis d’incendies.
Ainsi que l’indique la FDMA : « Chaque communauté au Japon dispose d\’un système établi de préparation aux tremblements de terre. Il

est important de comprendre le système de prévention des catastrophes dans votre région, y compris les précautions à prendre à l\’avance pour que vous et votre famille soyez bien préparés. ». Ce qui signifie qu’il y a surtout des plans locaux de prévention et d’interventions.
Voici un exemple de l’organisation hiérarchique à Tokyo : http://urgences-tokyo.com/japon-prevention.html

• La division de prévention des désastres du Gouvernment metropolitain de Tokyo : Ce département, ou \”sogo bosai bu\” (Disaster Prevention Division)), relève de la direction des affaires générales (Bureau of General Affairs) du gouvernement métropolitain de Tokyo. Il constitue le centre nerveux et la source d\’information la plus globale et la plus précise sur la prévention à Tokyo
• Le Centre de Prévention des Désastres du Gouvernment métropolitain de Tokyo (Tokyo Metropolitan Disaster Prevention Center). Le Centre ou \”Tokyo-to bosai center\” a ete crée en avril 1991 afin de permettre une surveillance institutionnelle des desastres 24h sur 24. Le rôle du centre est de rassembler et d\’analyser l\’information fournie par le gouvernement local et par les divers organismes en charge de la prévention des désastres.
• L\’assemblée d\’arrondissement : correspondant à notre conseil municipal, l\’assemblée d\’arrondissement, ou \”kugikai\” est dotée d\’une commission sur la prévention des catastrophes naturelles
• Les mairies d\’arrondissement : chaque mairie d\’arrondissement, ou \”kuyakusho\” a mis en place une division de prévention contre les désastres ou \”bosaika\”. Ce service y coordonne localement les activites de prévention et joue un rôle important dans l\’information des résidents et des entreprises. La mairie bénéficie d\’un relais de l\’information dans les associations de quartier ou \”chonaikai\”.
• Les sapeurs-pompiers de Tokyo : Le dispositif sur la région de Tokyo comprend 80 casernes de sapeurs-pompiers (Fire Stations), 2 casernes annexes (Fire Substations) et 207 branches locales (Local Fire Branches)
• Les sapeurs-pompiers volontaires : Il existe une centaine de corps de sapeurs-pompiers volontaires, ou \”shobodan\”, sur la grande région de Tokyo, dont 58 dans ses 23 arrondissements.
• Les associations de quartier : l\’organisation de la prévention au niveau des quartiers est centrée autours des associations de quartier, ou \”chonaikai\”, aussi appellées \”chokai\” ou \”jichikai\”(block / neighbourhood association). Le \”chonaikai\” joue un rôle extrêmement important pour la prévention et pour l\’organisation des secours en cas de désastre. Typiquement, une association de quartier compte environ 50 foyers. Elle met normalement en place un comité de prévention \”bosaibu\” d\’environ 10 personnes au sein de son \”chonaikai\”, avec à sa tête un \”bosai-bucho\” et précise la répartition des taches en cas de désastre: responsables de (1) l\’évacuation dans l\’école la plus proche ou tout autre refuge, (2) réserves d\’eau potable, (3) réserves de nourriture, (4) aide aux personnes agées, etc.

La politique de gestion des catastrophes naturelles au Japon est l’objet de publications systématiques sous forme d’un livre blanc gouvernemental annuel depuis 1963. Dans la 53 ème édition on lit « Même si nous ne pouvons pas éliminer les risques naturels, nous sommes convaincus qu\’il est possible de d\’atténuer les effets des catastrophes en utilisant à la fois l\’instinct de survie et la sagesse avec laquelle les êtres humains sont naturellement équipés. En anglais, les termes japonais bosai ou gensai se traduisent par \” disaster risk reduction \” en abrégé DRR. Lors de la dernière Conférence mondiale, nous avons partagé avec la communauté internationale un précepte important au Japon : \”La DRR est notre ADN.\” »
Source : http://www.bousai.go.jp/kaigirep/hakusho/pdf/WPDM2015_Summary.pdf
L’édition 2018 : http://www.bousai.go.jp/kaigirep/hakusho/pdf/H30_hakusho_english.pdf
Nous allons maintenant décrire l’ensemble des dispositifs de protection face aux séismes au Japon en commençant par les normes de construction des bâtiments. Nous présenterons ensuite la formations des citoyens aux comportements à adopter en cas de séisme et terminerons par les systèmes d’alerte et les secours.

3. 2 La construction des bâtiments
Le Japon subit environ 20% des secousses sismiques les plus fortes au monde. (http://plus.lefigaro.fr/tag/secousses-sismiques) ce qui lui a permis de perfectionner ses constructions au fil des années… et des catastrophes..
Selon une architecte interrogée par l’un d’entre nous, « il y a presque toujours eu une approche parasismique dans l\’histoire de l\’architecture puisque les plaques tectoniques bougent depuis toujours. Mais pour construire parasismique il faut évaluer quelle a été la nature du séisme avec ses différentes ondes. Sans être forcément le premier pays à avoir une approche de construction parasismique, il y a au Japon des anciennes constructions qui ont résisté car elles ont été construites avec des intelligences antisismiques. On appelle ça les techniques vernaculaires (propres à une région et à un temps de l\’histoire précis) ».
Certaines techniques anciennes sont toujours utilisées. La tour Tokyo Skytree haute de 634m a parfaitement résisté au séisme de 2011 de magnitude 9, alors qu’elle était toujours en cours de construction. Elle est inspirée d’une méthode utilisée dans certaines parties du temple bouddhiste Horyuji du 7e siècle dans l’ancienne capitale Nara, dont sa pagode de cinq niveaux, qui font partie des structures en bois les plus anciennes du monde. Le pilier central de la pagode n’est rattaché qu’au dernier niveau et séparé des niveaux inférieurs.

Ceci illustre un des principes de l’architecture parasismique : celui du monolithisme. Cela signifie que toutes les parties de la structure d’un immeuble telles que le plancher, les murs ou encore le plafond doivent être solidaires. Ce principe permet d’éviter que ces différentes parties se séparent lors des secousses d’un séisme. Les bâtiments sont donc le plus possible construit en seul tenant. (source http://cmoiii5.free.fr/parasismique/partie_2.php).

Le Palais Impérial de Tokyo et ses proches murailles qui l\’entourent, composées de blocs massifs de pierre, a mieux résisté à de fortes secousses que bien des bâtiments modernes, grâce à des techniques assez proches de celles utilisées par les Incas au Machu Pichu.
Les techniques modernes furent ensuite mises au point et introduites après le Séisme de 1923 de Kantō . Cependant, le séisme de Kōbe en 1995 appela les ingénieurs à davantage accentuer les progrès effectués dans ce domaine. C\’est ainsi qu\’au fil du temps les constructions japonaises deviennent les plus sûres au monde. Lors du séisme du 11 mars 2011 dans la région du Tōhoku, le génie parasismique japonais fait ses preuves : aucun bâtiment ne s\’effondre.
Voici quelques techniques employées au Japon pour prévenir la destruction des bâtiments:
• Les mesures simples. Le renforcement des murs et des murs de soutainement. Renforcement des ponts en enveloppant leurs piliers de carcans métalliques. Après le séisme de mars 2011, de nombreuses écoles ont consolidé leurs structures en ajoutant des croix métalliques en diagonale aux fenêtres. Ces épaisses croix peintes en blanc sont visibles un peu partout dans Tokyo.
• Mécanismes spéciaux pour les gratte-ciel. Il s’agit d’absorber les ondes de choc et de minimiser les secousses dans les étages. Le bâtiment peut effectuer d’amples mouvements de balancier, bien visibles à l’oeil nu en cas de fort séisme, comme un pendule mais les secousses sont amorties. Ces technologies sont censées permettre d’éviter les gros dommages même en cas de très violentes secousses, tel que le «Big one» redouté à Tokyo à tout moment dans les trois décennies à venir. Une technique très utilisée à Tokyo est l’amortisseur à huile, sorte de gros piston. Un exemple est la tour Mori (238 mètres, 53 étages, six sous-sols, 290.000 tonnes) du complexe Roppongi Hills à Tokyo, érigée sur quelque 356 vérins à huile actifs qui amortissent les mouvements. «Lors des tremblements de terre, les immeubles se déforment puisque les fondations bougent. Plus ils sont hauts, plus la déformation est importante. Les systèmes d\’isolation, placés entre les fondations et les structures de colonnes de l\’immeuble, permettent d\’atténuer ou de supprimer ces déformations», explique un porte-parole de Kajima, Mitsuo Okada. Mitsuo Okada cite l\’exemple du siège rénové du Parti libéral-démocrate (PLD) de Junichiro Koizumi: lors des secousses telluriques, l\’immeuble, porté par des sortes de grosses boules, se déplace, droit, sur un sol en métal incurvé, telle une boîte montée sur billes dans une assiette.
• Autres technologies. Les structures parasismiques en caoutchouc, sortes de gros amortisseurs qui, installés sous les bâtiments, permettent d’absorber les chocs des tremblements de terre. Le fabricant de pneus japonais Bridgestone en a fait sa spécialité. «Ce mécanisme est souvent appliqué aux immeubles bas ou de taille moyenne manquant de souplesse, tels que les petits immeubles d’habitation, plutôt que pour les gratte-ciel», explique Kenji Sawada, directeur exécutif de la Japan Society of Seismic Isolation. «Mais cela ne signifie pas que le renforcement des structures (avec des poutres et cadres métalliques) soit une idée dépassée».
Ainsi du contreventement, illustré ci-dessous, qui assure la stabilité horizontale et verticale des bâtiments lors des secousses.

Pour le renforcement d’immeubles existants des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada ont mis au point un béton spécial aussi résistant que l’acier mais ils lui ont ajouté des fibres, ce qui lui donne une certaine élasticité. On l’applique tout simplement, comme un enduit, sur les murs actuels. Du coup, quand il est soumis au stress, un tremblement de terre par exemple, il se déforme plutôt que de casser. Des tests en laboratoire ont montré qu’avec une couche de seulement un centimètre, un mur de béton va résister à un tremblement de terre de magnitude 9. (source : https://www.europe1.fr/emissions/L-innovation-du-jour/construction-un-beton-qui-rend-les-batiments-plus-resistants-aux-tremblements-de-terre-3467414)
Les risques sismiques sont tels au Japon qu\’outre la conception des bâtiments, leur aménagement est aussi entièrement pensé pour résister aux séismes (pas d\’armoire ou de cadre dans une chambre à coucher, etc.). Par ailleurs, les moyens de locomotion sont eux aussi conçus pour éviter tout désastre, comme le shinkansen (train à grande vitesse japonais) qui dès les moindres secousses ressenties sur les rails arrête automatiquement ses moteurs. À titre d\’exemple, lors du séisme du 11 mars 2011, aucun des shinkansen en service à 300 km/h n\’a déraillé.
Les éléments non structuraux durant un séisme peuvent engendrer des dégâts colossaux. Leur comportement durant les tremblements de terre peuvent aussi être la cause de nombreuses pertes humaines. En effet dans les zones de faible à moyenne sismicité, la rupture d’un élément non structural présente plus de risque que la dislocation du bâtiment en lui-même. Il est donc nécessaire d’adapter ces éléments dans les zones à risques sismiques. Ainsi dans les zones à risque, les éléments non structuraux sont construits pour éviter les effets secondaires tels que les incendies, les fuites de gaz ou encore des inondations dues aux ruptures de conduits d’eau. Ainsi dans les zones à risque, les conduits de gaz sont installés de telle sorte que le gaz est coupé lorsque des vibrations sismiques importantes sont ressenties. Les éléments de chauffage, de ventilation ou encore de conditionnement de l’air doivent être installés et construits de manière à ce qu’ils puissent suivre les mouvements de la structure à laquelle ils sont fixés. Enfin, les supports de la tuyauterie doivent être nombreux et renforcés pour éviter que les joints ne cèdent.
3. 3 L’éducation de la population
Depuis près de cinquante ans, le gouvernement nippon a mis en place un programme d\’exercices de prévention. Entraînés dès l\’enfance, les Japonais savent qu\’ils doivent couper le gaz et se précipiter sous une table dès les premières secousses, Au cas où ils se retrouveraient prisonniers des décombres, certains achètent des kits de survie pour tenir jusqu\’à l\’arrivée des secours, et les écoliers disposent d\’un casque de protection dans leur casier.
Des entraînements spécifiques sont aussi mis en place. Ils consistent en des simulations de séisme tous les ans, le jour anniversaire du tremblement de terre de 1923 qui avait fait plus de 120 000 victimes. Ces exercices de simulation impliquent autant la population dans son ensemble que les membres des organismes de secours.
La FDMA édite des consignes à suivre en cas de séismes sous forme de vidéos et de textes http://open.fdma.go.jp/e-college/foreigners/PDF/Eartquakes_en.pdf

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3. 4 Les systèmes d’alerte et l’organisation des secours
La mise en place d’un système d’alerte permettant d’informer au plus vite l’ensemble de la population d’un danger imminent ou en cours est une condition fondamentale pour limiter le nombre de victimes et les dommages en accélérant l’évacuation et en permettant une meilleure coordination des secours. .
« Le Japon a le système d\’alerte le plus évolué du monde, même s\’il n\’est pas parfait », affirmait en 2009 Hiroshi Inoue, de l\’Institut national de recherche pour la prévention des désastres.
Le Japon a lancé en février 2007 le système d’alerte national J-Alert (全国瞬時警報システム, Zenkoku Shunji Keihō Shisutemu, « Système d\’avertissement instantané national »). Ce système concerne plusieurs risques naturels : tremblements de terre, tsunami, éruptions volcaniques, intempéries, …)
Il s’agit d’un système basé sur un satellite qui permet aux autorités de diffuser rapidement des alertes aux médias et aux citoyens directement via un système national de haut-parleurs, de télévision, de radio, de courriel et de SMS. Selon les autorités japonaises, il faut environ une seconde pour informer les responsables locaux et entre 4 et 20 secondes pour transmettre le message aux citoyens. Une version améliorée des récepteurs J-Alert devrait être installée d\’ici fin mars 2019. Les nouveaux modèles pourront traiter automatiquement les informations dans les 2 secondes, par rapport aux anciens modèles qui peuvent mettre jusqu\’à 20 secondes.
Les avertissements sont diffusés en cinq langues : japonais, anglais, mandarin, coréen et portugais (le Japon a de petites communautés chinoise, coréenne et brésilienne). Les avertissements ont par exemple été diffusés dans ces langues durant le séisme et tsunami de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku.
Pour la NHK et d\’autres chaînes TV, durant les urgences, le système utilise la norme ISDB et le service de transmission 1seg (en) pour allumer automatiquement toutes les radios et télévisions avec la technologie 1seg et les mettre sur la NHK pour les zones à risque.
Les diffusions J-Alert se font à la fois par le système au sol et le satellite Superbird-B2 (en).

Une fois qu’un séisme de force importante est détecté, et que l’alerte est donnée, les dispositifs de l’aide d’urgence se mettent en place. Ils combinent l’intervention de la sécurité civile et militaire, ainsi que les ONG nationales et internationales.
Toutes les données disponibles convergent: après un tremblement de terre, on ne peut sauver un grand nombre de vie qu’à la condition d\’agir le plus rapidement possible, dans les 48 heures suivant le séisme; après 72 heures passées sous les décombres, les chances de survie sont minimes et ce même s’il existe toujours, dans chaque catastrophe, des cas «miraculeux». C\’est la raison pour laquelle il faut, bien en amont de telles catastrophes, établir (et régulièrement tester) des plans d\’action rapides mobilisant l’ensemble des moyens collectifs disponibles et appropriés. Ces plans d’action doivent intégrer de multiples paramètres incluant les conséquences de perturbations majeures dans les transports, les moyens de communication et la fourniture d’énergie.
L’exemple aujourd’hui fourni par le Japon montre notamment l’importance qu’il convient d’accorder à la prévention des risques de fuites radioactives à partir des sites nucléaires. Les médias japonais rappellent que le gouvernement a décidé de déclarer une «situation d\’urgence nucléaire» en cas de fuites radioactives ou de panne du système de refroidissement d\’un réacteur.
Selon l\’Agence internationale de l\’énergie atomique, l’activité des quatre centrales nucléaires les plus proches de l\’épicentre du séisme de 2011, survenu à 130 km à l\’est du port septentrional de Sendai, a pu être automatiquement interrompue et ce sans difficulté.
L’exemple du Japon démontre aussi que la formation méthodique d’une population au risque de catastrophe naturelle à laquelle elle est exposée permet de prévenir l’émergence de phénomènes de panique ou de psychose collective.
Source : Jean-Yves Nau, mars 2011 http://www.slate.fr/story/35293/seisme-japon-trois-actes-dun-plan-de-secours-efficace.