Brexit : avantages et inconvénients

L’une des raisons pour lesquelles les britanniques ont voté en faveur du Brexit repose sur la souveraineté. La Grande-Bretagne souhaite reprendre le contrôle de sa destiné et ainsi se libérer des règles communautaires jugées contre-productives ; ainsi que de la cour de justice qui en assure la mise en œuvre et son contrôle. De ce fait, l’impact du Brexit dans la sphère économique se basera sur la solidité de l’UE comme construction politique ; mais aussi en ce qui concerne l’intégration des marchés de capitaux européens ; et l’avenir du Marché unique.

Ainsi, le Brexit contraindra inévitablement la Grande-Bretagne à perdre sa capacité d’influencer l’évolution européenne. Londres ne prendra plus part à l’élaboration de règles. Il perdra également les avantages douaniers propres aux pays membres de l’UE, de même que les accords commerciaux négociés par la commission européenne.

Cependant la Grande-Bretagne a trouvé un premier moyen de compenser cette perte. En effet, celle-ci a voulu affirmer la possibilité de renouer avec les Etats-unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-zélande ; et ainsi développer des liens privilégiés en matière de commerce sur l’accord d’un contrat signé. Les pays du Commonwealth, ainsi que les puissances émergentes asiatiques, devaient offrir de nouvelles possibilités de développement et de commerce à l’économie britannique. L’actuelle premier Minisitre britannique Theresa May insistait même sur le fait que le pays resterait autant influente à l’international qu’elle ne l’est déjà. Le principal objectif était de revenir à une sorte d’âge d’or pré-Union européenne en même temps que d’afficher une ultra-modernité.

En effet, l’Union Européenne était considérée comme sclérosée, peu compétitive et subissait des accusation d’empêcher le pays de défendre ses propres intérêts. Pourtant, les relations conflictuelles ne sont pas récentes si une référence à l’histoire de l’union européenne doit être faite. En effet, leur relation a toujours été tumultueuse depuis 1945 et la fin de la seconde guerre mondiale. Le gouvernement britannique refusait de se joindre à la communauté économique du charbon et de l’acier (CECA) crée en 1954. En effet, celle-ci se refusait à participer à une intégration supra-national et à transférer son pouvoir exécutif à travers une autorité qui en aurait la co-compétence.

Ainsi, la création d’une haute autorité, précurseur de la commission européenne, et d’une cour de justice représentait pour les britanniques, une perte de leur souveraineté. Ils déclinèrent ainsi l’invitation, malgré une nouvelle demande lors des discussions de Messine en juin 1955 et au comité de Spaak pour y adhérer.
Toutefois, face au

succès du développement de la CEE et notamment de son succès par la suppression des barrières douanières en 1968 ; la Grande-Bretagne requalifia sa position et a finalement demanda à pouvoir accéder à la CEE. Cependant, sa demande fut rejeté à trois reprise, notamment par le refus du président français Charles DeGaulle et de son véto. Il considérait aussi la puissance économique comme trop incompatible avec la stabilité institutionnelle de l’organisation ; notamment au travers de sa monnaie. Elle fut finalement accepté au premier janvier 1973.

Par la suite, l’arrivée au pouvoir de Margaret Tatcher relança les hostilités notamment en remettant en cause sa contribution financière au budget communautaire jugée excessive. Elle réussit alors à obtenir un accord lors du conseil européen de Fonteinbleau en juin 1984 pour réduire les dépenses.

Ainsi, la politique européenne du Royaume-Uni post-mars 2019 dépendra en grande partie du résultat des négociations complexes qui se jouent entre Londres et Bruxelles L’accord final aura une influence sur la place de la Grande-Bretagne en Europe et dans le monde ; mais aussi sur son économie à court et moyen terme. Si le Royaume-Uni devait finalement rester dans l’union douanière ou le Marché unique, les conséquences économiques seraient pour lui moins graves que s’il sortait de l’UE sans accord.