Justice, équité et égalité entre philosophie utilitariste

On peut dire que les deux problèmes philosophiques présentés dans cette situation sont tout d’abord l’absence totale d’acteurs autochtones dans une pièce où ils y sont le sujet principal (central) et par ce fait, l’existence d’un deuxième problème qui se dit de nature d’appropriation culturelle. À la suite de la présentation de la pièce intitulée Kanata, les autochtones ont senti une certaine injustice provenant du directeur puisque Robert Lepage ne les a pas consultés. De plus, il a eu recours à des gens d’une autre identité pour présenter la leur. C’est-à-dire des gens qui n’ont jamais vécu ou ressenti ce que ces derniers ont vécu et ressenti pendant des siècles pour les représentés dans la pièce. Connu pour ses publications sur l’utilitarisme et la liberté, John Mill est un philosophe utilitariste anglais issu du 19 siècle. Ce dernier est le fils du philosophe écossais James Mill. Il est une figure importante pour l’utilitarisme puisque sa philosophie mène à une certaine amélioration au courant utilitariste par rapport à celle de Jeremy Bentham, le précurseur de l’utilitarisme. L’utilitarisme est un courant de pensée selon lequel les individus ont un certain devoir de viser le bien-être collectif en orientant leurs actions vers ce dernier. C’est-à-dire que les conséquences de leurs actes doivent être bénéfiques pour le plus de personnes possibles.

Selon moi, la pièce devrait continuer à être présentée. L’important est de bien représenter l’histoire et les émotions. Je ne crois pas que l’identité de l’acteur va faire en sorte que l’acte soit amélioré. Je crois que cela est plus en rapport avec le niveau du talent de l’acteur ou l’actrice en question. De plus, le fait que nos ancêtres ont ressenti ou vécu certaines choses ne signifie pas forcément qu’on peut se mettre à leur place et être en mesure de ressentir ce qu’ils ont ressenti puisqu’on ne vit pas à la même ère (tranche de temps) qu’eux et qu’on n’est tout simplement pas eux.

Tout d’abord, il sera question d’expliquer la notion de l’utilitarisme ainsi que ses composantes. Dans un deuxième temps, il va être question de décrire un argument en faveur de ma proposition et un autre, contre ma proposition et troisièmement, d’expliquer pour quelles raisons je trouve que ma thèse est meilleure.

Dans un premier temps, il faut dire que le courant utilitariste est un courant qui a pour but le bien-être collectif. C’est un courant où le bonheur collectif passe

avant toute autre chose. Ce dernier demande et suggère aux individus de faire des actions qui auront des conséquences positives sur le plus de personne, même si cela pourrait signifier un sacrifice de son bonheur personnel. D’ailleurs, le philosophe utilitariste John Mill explique que le sacrifice du bonheur d’un certain nombre d’individus est une chose inévitable si on veut arriver au bonheur d’un plus grand nombre d’individus. De plus, John Mill explique que le comportement moralement bon à avoir est le bien et justement, faire le bien a pour but le bien être des humains. Compte tenu de tout cela, le sacrifice de certains est acceptable. Il explique qu’on devrait par conséquent, accepter la notion du sacrifice du bonheur de certains individus puisqu’elle mène au même but que les choses moralement bonnes à faire et qui font partie de la notion du bien. Pour ce dernier, « le plus important ne sont ni les agents ni la nature des actions prises par ces derniers, mais bien les conséquences de leurs actes sur la collectivité ou sur l’ensemble ». Dans ce sens, « l’utilitarisme fait partie au courant de pensée conséquentialisme », puisqu’il « mesure le bien ou le mal par rapport aux conséquences » ou sur le résultat. Ce dernier se repose sur l’observation et la prédiction et définit le bien comme étant quelque chose qui procure du plaisir et le mal comme étant quelque chose qui cause de la douleur. Pour les utilitaristes, le vrai bonheur (but ultime de tous les êtres) est atteint grâce aux plaisirs qui sont dit à long terme. Le philosophe utilitariste John Mill explique que ces derniers sont atteints à l’aide de plaisir d’ordre intellectuelle. De plus, il explique qu’il existe un autre type de plaisir qui se dit de nature corporel et qui contrairement à ce qu’on peut croire mène à la satisfaction et non, au bonheur. Pour John Mill, la satisfaction est tout simplement une « somme de plaisir corporels accompagnés d’absence de souffrances corporelles ». Pour lui le vrai bonheur est atteint à l’aide de la réflexion et la raison. Il suggère comme les tous premiers utilitaristes un calcul ayant pour but de déterminer le niveau de plaisir ainsi que son intensité. « Ce calcul prend en compte les conséquences de l\’acte sur le bien-être du plus grand nombre. Il suppose par conséquent la possibilité de calculer les conséquences d\’un acte, et d\’évaluer son impact sur le bien-être des individus. » Ce dernier est justement fait à l’aide d’une échelle qui est constitué de sept facteurs qui sont la durée, l’intensité, la probabilité, la proximité, la fécondité, la pureté et l’extension. De plus, le philosophe utilitariste suggère aussi d’utiliser l’argent comme moyen pour comparer deux options de nature différente et ainsi de savoir laquelle nous procurera le plus de plaisir ou de joie.

Dans un deuxième temps, je crois que la pièce devrait être créée. Cette option serait la meilleure d’un point de vue utilitariste puisqu’elle mène à l’ultime but de la doctrine. Si on se fie à l’échelle du calcul utilitariste, cette dernière donnera un niveau de rendement important par rapport aux facteurs suivant : l’extension, la durée ainsi que la probabilité. Le fait de créer la pièce aura effectivement cet effet puisqu’elle aura des conséquences positives sur un grand nombre de personnes. En effet, cette dernière procurera beaucoup de plaisir à un grand nombre de personne qui se constitue tout d’abord des gens qui la créeront et des gens qui la verront. De plus, la pièce procurera un plaisir de qualité. En effet, ce dernier sera d’une nature intellectuelle. Par ce fait même, cette action est bien puisqu’elle apporte le genre de plaisir qui est désiré par l’utilitarisme. En effet, selon John Mill le bonheur est atteint par le plaisir de nature intellectuelle. Il se caractérise par « l’utilisation la raison la réflexion ». Dans ce sens, la création de la pièce serait bien puisqu’elle mène justement à ce genre de plaisir. Finalement, cette dernière procurera un plaisir à long terme pour ses créateurs. Dans ce sens cette action est bien puisqu’elle mène au plaisir que les utilitaristes semblent préférer et rechercher, c’est-à-dire celui qui est sur une grande période de temps.

Les raisons qui poussent certaines personnes à s\’opposer à la création sont tout à fait compréhensibles. Cela dit, je crois qu’ils ne devraient pas opposer sa création puisque leur absence dans la pièce ne signifie pas nécessairement que leur point de vue n’est y pas relaté. Cette dernière permet malgré l’absence d’acteurs autochtones de relater leur histoire et leur vécu ainsi que les sentiments qu’ils ont eus pendant des années voire des siècles. De plus, cette dernière permet une certaine éducation, qui justement aura des effets positifs à leur égard. Les gens auront une certaine compassion à leur égard, ce qui fera probablement en sorte de leur donner un certain bien-être. De plus, selon l’échelle utilitariste ce geste a une probabilité très forte de leur procurer du plaisir qui se ne sera probablement pas immédiat, mais qui se présentera suite à la présentation de la pièce.

Ma thèse est plus juste face à cette situation puisque j’ai seulement tenu compte des conséquences et non, des principes. En effet, ce qui est important pour les utilitaristes est que les conséquences aient des effets positifs sur le bien-être du collectif peu importe l’intention ou les principes qui ont mené à ces dernières. Dans ce cas-ci, les conséquences de la création de la pièce apportent des effets positifs au bien-être collectif, donc les principes ou les actions de Robert Lepage ne sont pas importantes. Pour continuer, la meilleure solution envisageable afin d’atteindre le but de l’utilitarisme serait que les créateurs prennent en considération les avis et les propositions des autochtones. De cette façon, on réussira à atteindre le bonheur d’une plus grande proportion d’individus, puisque d’un bord les autochtones ne sentiront plus qu\’il s\’agit d’une mauvaise ou fausse représentation en ce qui concerne les propos véhiculés dans la pièce à leur égard et de l’autre bord, les créateurs seront contents de créer la pièce. De plus, cette solution mènera naturellement à la création et la présentation de la pièce qui mènera à son tour un sentiment de plaisir et de bien- être chez un très grand nombre de personnes. De cette manière, le but de l’utilitarisme sera enfin atteint.

Pour conclure, la meilleure option de mon point de vue, mais surtout celui d’un utilitariste serait la création de la pièce, car cette dernière procure un plaisir de qualité à un grand nombre de personnes. Elle peut sembler une mauvaise idée à première vue pour certaines personnes qui y opposent et qui ne se rendent pas compte du bien-être qu’elle peut leur apporter.

Bonus :
Je peux dire que le calcul utilitariste m’a aidée. Les facteurs de ce dernier m\’ont permis de l’état de la situation. Ce dernier m\’a permis de voir les conséquences des actions sur la situation. Je peux dire que cela m’a permis de choisir l’option sachant ce que cette dernière entraînera. Il nous permit de faire de la réflexion avant d’agir.