L’interrogation indirecte : étude diachronique

Dans une phrase, nous employons la forme interrogative afin de formuler une question. À lécrit, nous pouvons identifier une phrase interrogative par sa terminaison auquel consiste dun point dinterrogation tandis quà loral, nous pouvons lidentifier par lutilisation dune intonation monte. Il existe une multitude de types dinterrogation; linterrogation peut soit être directe ou indirecte et partielle ou totale. Une interrogation directe consiste dune question qui est posée directement à quelqu\’un. Contrairement, une interrogation indirecte est une phrase dans laquelle la question n\’est pas posée directement à quelqu\’un. Une interrogation partielle comprend pose une question à laquelle on ne peut pas y répondre par « oui » ou « non » tandis quune interrogation totale nécessite donc, une réponse plus détailler. Il a également de divers autres facteurs qui détermine de quel type dinterrogation, une telle construction sagit. Au cours des années, plusieurs recherches portant sur l\’interrogation et ses types ont été réalisés. Des exemples incluent la recherche de Monique Niéger en 1975 sur linterrogation indirecte ainsi que la recherche dAndrée Borillo en 1978 sur la construction postposée et le mode interrogatif. Monique Niéger a relevé plusieurs points au sujet de linterrogation indirecte en grammaire générative transformationnelle. Pour débuter, Niéger explique que seul les complétives introduites par si ou par un mot enwh (qui comprends les mots en qu et les adverbes relatifs et interrogatifs: où, pourquoi, comment, quand, etc.,) sont considérer comme étant des interrogatives indirectes. De lautre côté, seules les questions en oui/non et les questions en wh sont considérer comme étant des interrogatives directes. Les interrogatives si peuvent être paraphraser puisquils ont généralement un lien étroit avec les questions directes. Par contre, en absence de prédicat supérieur, les questions directes et indirectes sont des phrases distinctes au lieu dêtres paraphrases lune de lautre. Niéger nous explique quau point de vue historique, les relatives et les interrogatives indirectes se ressemblaient moins dans le français ancien tandis que dans lère moderne ils se rapprochent. La grande partie des évolutions au niveau des interrogations indirectes se trouvent dans les interrogations wh et dans les relations entre systèmes interrogatifs et relatifs. Diverses étapes ont mené à cette évolution et nous allons les retracer afin de mettre en évidence que cette évolution a des implications importantes au niveau de la théorie des changements syntaxiques. Ces étapes comprennent linterrogative indirecte et relative en synchronie, lévolution des pronoms neutres et linfluence des relatives sur les
interrogatives indirectes. À première vue, si nous observons les interrogatives indirectes et relatives en synchronie nous pouvons conclure plusieurs choses relatives à lévolution des interrogations indirectes. En premier lieu, nous pouvons écarter deux grands problèmes liés aux interrogatives indirectes et aux relatifsen examinant le français contemporain. Ces problèmes incluent les difficultés de définir la notion même dinterrogation et détablir des critères formels pour identifier les relatives qui ne comprennent pas dantécédents. Linterrogation nest pas seulement définie comme demande dinformation. Les interrogatives peuvent être indirecte même sils ne consistent pas à une demande dinformation proprement dite. Ils se caractérisent plutôt par un qui non défini. En anglais, linterrogation indirecte est atteinte par lapplication de verbes spécifique tel que ask, how, decide, matter. Même sils semblent similaires de première vue, les interrogatives indirectes et les relatives ont des différences plus profondes. Ces différences sont illustrées par des critères qui démontrent que certains verbes ne sont pas considérés comme des verbes de linterrogation indirecte (ex: prendre et frapper). Une des évolutions syntaxiques qui est pertinente au sein de la différence entre interrogatives et les relatives est la disparition progressive du neutre. À deuxième vue, si nous observons lévolution des pronoms neutres en particulier, nous pouvons conclure plusieurs choses proportionnelles à lévolution des interrogations indirectes en large. En ancien français, on confond cui et qui ce qui démontre la déclinaison des relatifs et des interrogatifs. Afin de particulariser lobjet indirect du sujet, on utiliser la préposition. Le qui représentait habituellement le sujet [+ animé], et lobjet direct [+ animé] tandis que le que représentait le sujet inanimé. À notez que lobjet direct nétait jamais représenter par le qui relatif. La distinction entre les animés et les inanimés nest pas effectuée au niveau des pronoms relatifs. Ce phénomène est lune des plus grandes différences entre les systèmes morphologiques des relatifs et des interrogatifs. Le pronom il ce qui remplace ce qui, est souvent traité comme sujet et dit explétif. À notez que ce que nest pas représentatif dun sujet. En termes de relatifs, le qui étais souvent attribué au sujet et le que à lobjet direct, ce qui est un phénomène qui rapprochent lancien français au français moderne. En français moderne, il est dit que ce qui est illustré par un qui neutre. Le développement de ces formes spécifiques en prévision dexprimer le sujet est une tendance préexistante dans les relatives. À noter que linformation [+animé] du qui interrogatif fut perdue. Dans linterrogation directe comme dans linterrogation indirecte, le qui dit neutre est souvent employé. Le qui et le que fut mené des confusions abondantes dans les XVIe et XVe siècles. Ces confusions sont présentes dans les interrogatives et les relatives et sont le résultat dévolutions plus syntaxique que phonétique. Ces confusions dans lancien Français peuvent en majorité être attribuées au manque de distinction entre les animés et les inanimés ainsi quau sein des sujets et des objets lors de certaines époques (ex : XVIe siècle). Lévolution phonétique étais seulement un facteur secondaire dans le changement et lévolution de linterrogation et des relatifs en ce qui concerne le qui et le quoi au sein de lancien français. À troisième vue, si nous observons linfluence des relatives sur les interrogatives indirectes, nous pouvons conclure plusieurs choses proportionnelles à lévolution des interrogations indirectes. En ancien Français le relatif qui peut sappliquer à lobjet sans lantécédent et rapporte au sujet [+animé]. Pour le sujet [-animé], lantécédent (ex; ce) est obligatoire. Lors de lévolution de la langue française, le que neutre comme sujet se remplace progressivement par le qui. Cette évolution rapproche linterrogation indirecte des relatives. Par conséquent, la capacité didentifier les sujets animés et inanimés par lentremise du qui disparait en interrogative indirecte. Ces changements lors du milieu du XVII siècle sont identifier par plusieurs changements au niveau de lutilisation du que qui se transforme progressivement en ce que. Au niveau des interrogations directes, cette distinction est facilitée par lapostrophe. Un sujet [+animé] se démontre par qui est-ce tandis que le sujet [-animé] se distingue par le quest-ce. Malgré les évolutions, le qui [+animé] en interrogation en tant quobjet direct suivit jusqu\’au Français moderne. Dans lère moderne le qui relatif peut même être représentatif de lobjet ce qui nétait pas le cas lors de lancien Français. Le quest-ce que demeure encore la forme interrogative la plus souvent utilisée. Le ce que et le ce qui ont aussi persisté à lère moderne. Ils sont maintenant représentés au sein dun système hybride sous forme de qui est-ce qui et qui est-ce que respectivement. Ce remplacement, surtout au niveau du ce que est le résultat dune évolution syntaxique au niveau du Français populaire. Lextension du ce que est à sa base le résultat des similitudes entre les interrogatives et les relatives. De nos jours ces similarités et la popularité de lextension on fait quelle est maintenant un phénomène général et non une exception à la norme. Bref, linterdépendance du système des relatives et des interrogatives fut encadrée dans létude diachronique de Niéger. La substitution du que interrogatif par ce que dans linterrogation indirecte fut marqué linfluence des relatives de lancien Français jusquau Français moderne. Pour ce qui consiste du Français contemporain, les indices laissent croire que les formes spécifiques dinterrogation semploient dans des structures relatives et exclamatives. À cette époque, dans les années 1975, Niéger explique que même si létroite relation des deux systèmes pouvait être mesurée, il était difficile dévaluer lampleur du phonème. Même si à cette époque il avait des limites d\’étude dans le domaine dinterrogation, au cours des années, plusieurs chercheurs en linguistiques tels que Borillo on continuer létude en but de répondre à linterrogation au sujet de linterrogation. Quelques années suite aux recherches de Niéger, Borillo complète une recherche portant sur la construction postposée et le mode interrogatif. La structure de phrase déclarative sous forme de No V que P peut être modifier quelque peu en changement P vers le devant de la phrase, tout en gardant le sens de la phrase intacte. Dans la phrase principale, P qui se trouve dans la première construction a une fonction de complétive. La composante introductrice, y compris le sujet, le verbe et parfois le complément interviennent en finale. Cette composante est introduite sans quil ait subordination ou reprise de P et est souvent insérée suite à une pause. Une différence daccentuation encadre une différence dans la structure de la phrase. Habituellement, laccent principal chute à la fin ou vers la fin de la phrase, par contre, par rapport à P, la partie postposée dans la deuxième construction est désaccentuée. Les verbes concernés doivent détenir un certain temps et mode, le sujet et le complément doivent sapproprier à une certaine personne et la négation ne doit quapparaitre que dans certains cas afin que cette deuxième construction soit possible dans sa forme déclarative. Borillo explique que les observations faites au niveau des phrases interrogatives diffèrent des observations typiques pour les formes déclaratives. Ces observations mettent en question si les similitudes syntaxiques entre les deux modes sont le résultat du même phénomène ou sil résulte seulement dune relation partielle entre les phrases interrogatives et de2claratives dans certains cas spécifiques. La construction P, No V est en effet une structure pour lequel la dérivation peut être étudiée à partir de No V que P. Dans le cas dune interrogation totale, cette construction postposée à la forme interrogative peut prendre diverses formes ; Premièrement, une construction postposée à la forme interrogative nécessite certaines conditions pour quelle puisse apparaitre dans le cadre dune phrase. Par exemple, cette construction de forme déclarative nest pas le fait de tous les verbes. Dans une construction postposée, il arrive parfois que le sujet soit représenté par un pronom de la première ou de la deuxième personne. Ceci est également possible dans les constructions impersonnelles. Par exemple, il te semble, il parait, on dirait. Cependant, il y a quelques réserves au niveau des constructions employées à la troisième personne. La troisième personne peut être utilisée dans les constructions postposées lorsque linterrogation demande la perspective dune troisième personne lors de la conversation entre locuteur et interlocuteur. La grande majorité des interrogatives utilisent la deuxième personne et elle se trouve être le temps de verbe le plus efficace à faire le lien entre la forme interrogative et la forme déclarative. Afin de faire la transition de linterrogative à la déclarative, il faut simplement aller de la deuxième personne à la première. Dans la majorité des cas la construction postposée se fait à laide dun verbe au présent et dun sujet de la deuxième personne. Il est possible et parfois idéal dy avoir un verbe au passé composé. Par contre, seulement une cinquantaine de verbes conviennent à cette construction postposée. Deuxièmement, dans la construction postposée à linterrogatif, il y a la possibilité de variations au niveau de la forme. En français, une phrase possède un statut dinterrogation si sa structure de surface comprend une des trois formes : si elle comprend une marque dintonation interrogative intonative, si elle illustre une interrogation inversée ce qui comprend linversion du verbe et du sujet en appliquant une intonation interrogative ou si elle prend la forme dune interrogative dite ESTCEQUE (cest-à-dire une phrase qui est sous forme de non-inversion du sujet et du verbe, mais débute avec est-ce que). Cependant, tous les types de verbes ne conviennent pas à chacune des trois formes interrogatives. En plus de la structure, linterrogation peut aussi être affectée par lintonation. Dans une interrogative non postposée, lintonation se perçoit sur la fin de la phrase. Par contre, au niveau des constructions postposées lintonation peut avoir une influence sur diverses parties de la phrase et même plusieurs parties dune même phrase. Les différences entre les deux formes interrogatives. Les variations au niveau de la syntaxe et lintonation permettent de distinguer les quartes types de construction postposée selon les types dintonation et leur location dans linterrogation. Borillo donne les quatre types suivants: 1.Est-ce que P, V tu? Ex: Est-ce quil va venir, tu crois? 2.a) P, est-ce que tu V? Ex: Il porte des lunettes, tu as remarqué? b) P, est-ce que tu, neg V? Ex: Il est affreux, tu ne trouves pas? 3.Est-ce que P? Est-ce que tu V? Ex: Est-ce quil porte des lunettes? Tu as remarqué? 4.P, V tu? Ex: Il est fou, tu prétends? En effet, un verbe peut sapproprier à plus quune construction ce qui peut convenir à des verbes ayant des propriétés distinctes. Si nous prenons les quatre phrases ci-haut employées à la deuxième personne, nous pouvons constater quils expriment des propriétés qui permettent de les regrouper selon trois ensembles : Le groupe 1, traite du verbe croire. Si nous prenons la phrase Est-ce quil va venir, tu crois?, qui est une phrase suivant le modèle de la construction 1, Est-ce que P, tu V ?, nous pouvons constater que P reçoit les marques syntaxiques et intonatives de linterrogation. En finale de P, lintonation ascendante reste haute sur tu V sans accentuée la montée. Au niveau de la syntaxe, tu V ne convient pas bien a la forme ESTCEQUE, même si elle est inversible. La construction 1 ne change pas lorsquil a présence dune négation dans P. La phrase est par contre dite incorrecte si la négation affecte le verbe postposé. Si nous prenons la phrase il va venir, tu ne crois pas?, qui est une phrase suivant le modèle de la construction 2b, P, est-ce que tu neg V ?, nous pouvons constater que cest la composante tu V qui porte linterrogation. Dans cette construction, P ne peut pas recevoir les traits syntaxiques et les traits intonatifs de ce mode. Borillo affirme également que dans cette construction, tu neg V? pourrais être remplacé par non?. Cette transformation ferait en sorte une question-reprise. Même si ce phénomène est possible, il est à noter que la forme tu neg V? n\’est pas une variante de non? ni une forme de cette question reprise. En gros, les verbes de groupe 1 (voir annexe 1) ne peuvent pas être présents dans la partie postposée de linterrogation sans une négation. En effet, cest lobligation dy avoir une négation qui distingue le groupe de verbes 1 des autres groupes étudiés. Le groupe 2 traite du verbe remarquer. Si nous prenons la phrase Il porte des lunettes maintenant, tu nas pas remarqué?, qui est une phrase suivant le modèle de la construction 2b P, est-ce que tu neg V?, nous pouvons constater que les verbes de ce deuxième groupe (voir annexe 1) peuvent sidentifier dans trois différentes structures postposées. La première construction convient aussi aux verbes du groupe 1. Dans cette construction, il est souvent plus convenable dutiliser le passé composé même si linterrogation est en lien avec une situation que se déroule au présent. Les verbes du groupe 2 peuvent aussi prendre la forme 2a, P, est-ce que tu V? puisque cette forme est essentiellement la même forme que 2b sauf quelle ne requiert pas de négation même si le sens de la question demeure intact. En comparaison à la structure 2b, la structure 2a comprend la composante tu V qui est porteur des marques dinterrogation. Pareillement, le P est plutôt une assertion quune interrogation. L\’impact ou non de la négation dépend du temps de verbe utilisé. Lors du présent, les négations ne démontrent pas forcément une valeur positive et peuvent donc démontrer aussi facilement la valeur négative dune interrogation. Au niveau de la double interrogation, lintonation se manifeste au niveau du P et au niveau de tu V. Les verbes du groupe 3 peuvent aussi faire partie dune indirecte et non postposé. Ces verbes peuvent aussi se confondre aux deux constructions postposées soit avec si ou qui. La présence de double interrogation dans ce cas est encore hypothétique et dépend si les deux segments sont réellement deux phrases de linterrogative distincte ou dune seule phrase. Une construction P, tu V est aussi possible. Dans cette construction la négation et le format ESTCEQUE ne sont pas possibles. Dans cette construction lintonation peut agir sur les deux portions soit P ou tu V. Ce genre dénoncé est possible puisque P est souvent sous-entendu comme répétition à partir de la phrase initiale de linterlocuteur. Dans ce format, les verbes de groupe 1 peuvent aussi sy confondre. Le groupe 3 traite du verbe dire. Si nous prenons la phrase Il est fou, tu dis?, qui est une phrase suivant le modèle de la construction 4, P, tu V?, nous pouvons constater que cette construction présente une interrogation en forme de rétro-question. Bien que les verbes du groupe 3 sont beaucoup plus nombreux que ceux du groupe 1 ou 2 (tel quillustré dans lannexe 1), il est à noter que les verbes du groupe 3 ont quune seule possibilité de construction postposée qui est comme déjà mentionner, sous forme de rétro-question. La seule modification qui peut être appliquée à cette construction est linversion du tu V. En termes dapplications grammaticales, les verbes du groupe 3 sont plus souvent que pas, employé au présent puisque quil marque normalement lunité de temps du dialogue même lorsquon se réfère au passé. Une autre particularisation pour ce type dinterrogation est que le P nest pas obligé dapparaitre puisquil est une répétition sous-entendue à partir de linterlocuteur et de sa phrase antécédente comme par exemple dans lénoncé La lettre est arrivée hier. Hier, tu dis?. Borillo analyse par la suite les trois groupes en gros. Il prétend quun double trait syntaxique et sémantique est identifié dans tous ses verbes. Ceci les caractérise comme verbes construits avec une complétive au sein dune construction dite non postposée. Les verbes au sein de constructions postposées ne représentent pas une attitude, un sentiment une volonté ou un ordre et sont tous des compétitives à la forme subjonctive. Les verbes des trois groupes sappliquaient tous à la construction 4. La construction 3 convient plus au groupe de verbes 2 nommés les verbes semi-factifs. La construction 3 peut aussi être décomposée en deux interrogations séparées avec des intonations uniques. Les constructions 1 et 2 démontrent les caractéristiques similaires des groupes 1 et 2 de verbes au niveau de leur syntaxe. Les verbes des groupes 1 et 2 sont aussi capables d\’agir comme modalisateur d\’assertion au sein dune phrase dans un phénomène de transparence. Ce modalisateur permet de véhiculer une assertion de doute de la part du locuteur. De plus, la reprise interrogative permet de véhiculer la perspective soit positive ou négative de linterrogation postposée. Les verbes du groupe 1 participent très rarement à ces phénomènes lorsquils sont conjugués à la première personne. Limpact des verbes du groupe 1 au sein de la transparence est nullifié par la présence dune négation. En présence de négation les verbes du deuxième groupe ne se comportent pas de façon uniforme. Le phénomène de transparence persiste au niveau de linterrogation et les verbes au sein dune telle interrogation ont la possibilité dagir comme factif ou non factif donnant au verbe une double possibilité. Par contre, ce facteur sélimine lors dinterrogatives négatives. Donc, les verbes du groupe 2 et leur influence sur linterrogation dépendent fortement de la présence ou non dune négation. Lorsquon y regarde plus profondément, les constructions 1 et 2 permettent de distinguer les légères différences entre les verbes du groupe 1 et ceux du groupe 2 au niveau du phénomène de transparence. En somme, luvre de Borillo démontre les diverses formes des interrogatives postposées à laide de multiples constructions et de plusieurs classes de verbes. Premièrement la forme intonative de linterrogation postposée dépend forcément du type de verbe quelle utilise. Deuxièmement, lintonation et laccentuation permettent de véhiculer le sens et les informations discrètes de linterrogation. Troisièmement, chaque classe de verbe peut convenir à plus quune construction postposée en raison de lintonation et de linterprétation de chaque interrogative. Finalement chacune des constructions postposées se différencie les unes des autres en raison de leurs différences structurales même sils conviennent à plusieurs groupes de verbes. Bref, les recherches menées par Niéger et Borillo illustrent plusieurs concepts fondamentaux qui qui entrent en jeu dans les diverses constructions de formes interrogatives. Les recherches de Niéger ont mis en lumière les différentes règles et formes qui interviennent dans les constructions dinterrogation indirecte. Linterdépendance du système des relatives et des interrogatives fut encadrée dans létude diachronique. En gros, les recherches de Niéger nous a permis de voir lévolution des interrogatives de lancien Français jusquen Français moderne qui à ce jour, est représentatif des interrogations sous forme de qui est-ce qui et qui est-ce que. De lautre côté, les recherches de Borillo ont illustré les concepts qui viennent influencer les diverses formes de constructions postposées par rapport au mode interrogatif. D\’après sa documentation, nous pouvons classer les interrogations totales selon trois formes : soit linterrogative ESTCEQUE, linterrogative inversée ou linterrogative intonative. Borillo a également élaboré sur les variations au niveau de la syntaxe et lintonation ce qui a permis de distinguer les quartes types (1. Est-ce que P, V tu?, 2a. P, est-ce que tu V?, 2b .P, est-ce que tu, neg V?, 3. Est-ce que P? Est-ce que tu V? et 4. P, V tu?) de constructions postposées en correspondance avec leurs types dintonation et leur location dans linterrogation. Le cheminement au sein des recherches syntaxiques à lépoque des années 70 a été remarquablement véhiculé dans les recherches de ses deux chercheurs en linguistiques. Bien que linterrogation soit un sujet souvent mis en question, les recherches à ce sujet continuèrent à évoluer. La question est, quels autres aspects piquerons la curiosité des linguistes ce qui déclenchera dautres découvertes au sujet de linterrogation ?