Communication orale

L’oral c’est la base première de toute communication, il occupe une place primordiale pour faire apprendre à communiquer oralement et apprendre à lire et à écrire en utilisant la langue moyenne servant à communiquer tout message. Cette langue est d’abord une manifestation matérielle; une production sous formes sonore, visuelle ou mixtes. De son coté, Créteil définit l’oral selon quatre axes :

L’oral pour : « communiquer, construire la personnalité et vivre ensemble, apprendre des conceptions, des représentations et construire la pensée, réfléchir sur le langage « la langue est un objet d’enseignement » Alors pour aller plus loin, il faut maitriser la langue française et notamment l’oral. C’est-à- dire que l’oral est une production corporelle, dans son fonctionnement mimique et gestuel, il est un raccourci pour la forme développée de la communication orale, en didactique des langues, l’oral désigne :

Selon Le Robert Dictionnaire d’Aujourd’hui (Alain Ray, 1991 :p700), l’oral est définit comme «opposé à l’écrit, qui se fait, qui se transmet par la parole, qui est verbal.».

L’oral est d’abord une langue maternelle ou étrangère, ainsi qu’il est une pensée, un savoir et une identité, c’est aussi agir par la parole pour augmenter, réfuter, parler, reformuler, en respectant les normes communicatives et les normes linguistiques ; car le fait de communiquer, discuter, débattre ou écouter des partenaires doivent employer un langage précis, adapter selon la situation de communication.

Il s’agirait donc de définir et de développer l’oral dans ses diverses possibilités pratiques, de distinguer les différentes matières de l’oral et leur didactique. En effet, la constitution de l’oral comme objet d’enseignement exige une clarification des pratiques langagières orales comme référence pour une exploitation pédagogique et une caractérisation des spécificités linguistiques et des savoir-faire impliqués dans ses pratiques. Mais la question reste toujours posée : quelle méthodologie pour une telle variation ? (Maurer, 2001 : p 69) soulève un autre aspect de la question quand il parle du problème que rencontre la didactique de l’oral. Un problème qui, selon lui, se pose à l’institution scolaire dans son ensemble et qui concerne « l’articulation entre les savoirs scolaires et les savoirs sociaux ». C’est-à-dire que la question de l’oral dans le cadre scolaire a besoin d’être travaillée en liaison avec la communication dans la société. D’ailleurs, pourrait-il en être autrement, sachant qu’on apprend la langue pour communiquer dans la société, et que les apprenants introduisent évidemment la pratique sociale de la langue dans le cadre

scolaire. Dans ce cadre, précise (Nonnon, 2000 :p75) « derrière la demande relative à l’oral, se dit le besoin de mieux réguler la communication scolaire, les échanges entre personnes, groupes, mondes culturels pour que la société scolaire puisse fonctionner sans trop de conflits d’exclusion et assurer les apprentissages dans de bonnes conditions par le plus grand nombre ».

C’est dire que la question de l’enseignement de la langue a aussi, d’abord, pour objectif une bonne gestion de la communication au sein du contexte scolaire lui-même. Le travail de l’oral permettrait donc de favoriser une bonne communication entre l’enseignant et les apprenants et par la même le déroulement dans de bonnes conditions de l’acte pédagogique. Mais, note (Rosier,2002 :p87), tout dépend bien sûr des objectifs que vise tout enseignement : quand l’objectif est de développer les capacités orales chez les apprenants, certains exercices doivent être mis en oeuvre pour entretenir des « liens étroits avec les pratiques sociales de référence ». Lors de l’apprentissage de l’oral, les exercices sont donc en partie aussi liés aux besoins de communiquer en société.
Ces exercices devraient, selon ( Dolz et Schneuwly,1998 :p100-101), présenter les aspects suivants :

– Amener l’apprenant à « se représenter la situation de communication » : il apprend à envisager le but visé (convaincre, expliquer ou autre). Il apprend à se représenter le destinataire du texte, à l’identifier et à se représenter aussi son propre statut en tant qu’auteur : parle-t-il en tant qu’apprenant ou autre ?
– « Elaborer et connaître des contenus » : le problème des contenus se pose selon des activités langagières envisagées. Certaines activités amènent l’apprenant à connaître les techniques et les méthodes pour élaborer des contenus, d’autres le conduisent à utiliser des contenus déjà maîtrisés. D’autres activités le mènent vers une oralisassions de l’écrit. Dans ce cas, le contenu et la structure des textes à dire doivent être parfaitement connus et compris par l’apprenant.
– « Organiser et planifier l’activité » : une activité orale « publique » demande une préparation qui diffère fortement selon les cas.
– « Mettre en texte » : l’apprenant est amené à choisir les moyens langagiers les plus efficaces pour être compris par les auditeurs. Ainsi, il doit apprendre à utiliser le vocabulaire approprié en fonction de la situation de communication dans laquelle il est engagé sans oublier l’implication corporelle que suscite le mode oral et la prise en compte de ses spécificités.