PARTIE THÉORIQUE
La Sophrologie Les objectifs et médias de la Sophrologie
« La Sophrologie est une technique psychocorporelle destinée à développerla conscience d’un individu à travers l’écoute de ses ressentis. Elle lui permet de développer son potentiel, d’améliorer sa condition en cas de maladie ou d’amplifier son bien-être » C. ALIOTTADans la littérature francophone liée au sujet, la définition de la Sophrologie la plus reconnue est celle fournie par l’Ecole de Sophrologie de Paris. Elle est décrite comme « une science, ou mieux une Ecole scientifique qui étudie la conscience, ses modifications et les moyens physiques, chimiques ou psychologiques pouvant la modifier, dans un but thérapeutique, prophylactique ou pédagogique, en médecine »Elle est fondée sur les techniques de la sophronisation.
La Sophrologie va apprendre au patient à se détendre afin de pouvoir se distancier de ses émotions et de ses a priori afin de pouvoir atteindre une meilleure écoute et compréhension de ses ressentis, permettant ainsi de plus grandes possibilités de prises de conscience.Les étapes du processus sophrologique peuvent se résumer en trois étapes :La détente corporelle et mentale, c’est-à-dire le fait d’atteindre un stade de relaxation suffisant tant physiquement que mentalement L’écoute de ses ressentis, soit le fait de leurs accorder une attention plus prononcéePossibilité de compréhension de ses ressentisActuellement, il est reconnu que la Sophrologie repose sur trois principaux procédés afin d’amener la détente et permettre l’émergence progressive des ressentis :« Le contrôle de la respirationLa détente musculaireLa suggestion mentale »1La respiration contrôlée est un principe provenant directement des enseignements du yoga. Elle est décrite comme une respiration consciente et volontaire. Elle peut-être modérée dans les différents temps qui composent une respiration, à savoir l’inspiration, l’expiration et les moments où le souffle est retenu (avec les poumons pleins ou vides). On peut également ajouter que la respiration peut se faire par deux voies respiratoires différentes : par le nez et par la bouche.Une respiration conscientisée permet une amélioration de l’oxygénation de la globalité du corps cela favorisant ainsi la concentration et le contrôle émotionnel. Ce principe de respiration peut être retrouvé dans de nombreux sports, elle fait partie de nombreux types d’entrainement sportifs.Parmi les différents types de respiration, la Sophrologie utilise principalement la respiration abdominale. C’est une respiration sous-diaphragmatique généralement plus profonde et régulière que la respiration thoracique et donc d’autant plus apaisante. C’est une respiration normale chez le nourrisson mais qui n’est présente naturellement chez l’adulte que durant le sommeil.La théorie entourant
PARTIEMÉTHODOLOGIQUE———————————–Présentation de la population / échantillonLes outils de mesures utilisésLe protocolePARTIE MÉTHODOLOGIQUEPrésentation de la population / échantillonMon public cible sera composé de patients hospitalisés de Psychiatrie gériatrique CeRPPA A de l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon (ASBL).Ce service accueille des personnes de 60 ans et plus ayant des symptômes nécessitant une prise en charge psychiatrique.Ces symptômes peuvent être causés par une maladie psychiatrique, un trouble de la personnalité, une démence, etc…L’objectif de l’hospitalisation est d’établir un diagnostic et l’amélioration des symptômes des personnes accueillies via une prise en charge pluridisciplinaire (médicale, psychologique, neuropsychologique, sociale, ergothérapie, kinésithérapie entre autres).La durée de l’hospitalisation est variable mais est généralement de courte durée (quelques semaines à quelques mois). Elle n’est en aucun cas illimitée.Note : insérer une anamnèse à fin d’exemple après le commencement du stage d’insertion en lien avec le TFELes outils de mesure utilisésPour mesurer les variations d’états et de ressentis chez les bénéficiaires, j’utiliserai des grilles d’observation que j’ai réalisé selon mon expérience de stages précédents et nos cours. Ces grilles sont des observations générales qui seront complétées lors du stage par des observations lors de vie quotidienne, en séance, ainsi que par toutes remarques ou informations provenant de la personne même ou d’un autre soignant.Si cela est possible, des moments d’échange avec les autres professionnels permettraient de prendre un certain recul et un avis extérieur sur d’éventuelles situations.Cependant, l’une des limites que je perçois est la difficulté que je pourrai rencontrer dans ma compréhension des ressentis du bénéficiaires, puisque leur perception est déformée de façon plus ou moins importante selon les cas.Pour la construction de ma grille d’observation, je me suis basé sur les 5 axes de la Psychomotricité que nous utilisons régulièrement tout au long de nos stages et pratiques corporelles : la relation à Soi, la relation aux autres, la relation à l’espace, la relation au temps et enfin la relation à l’objet.En fonction de la personnalité de chaque personne et de leur perception de leur environnement, je pourrai à l’avenir enrichir chacune de ces 5 sous-parties.Une zone de “Remarque“ est laissée afin de pouvoir prendre en note des observations supplémentaires n’ayant pas pu s’intégrer dans les précédentes catégories, pour toutes informations semblant importantes à transmettre ou pistes de travail.Le protocoleDans le but de développer un protocole avant d’avoir rencontré mon public définitif lors de mes stages, je me suis servi de mon expérience avec un public pouvant être considéré en partie similaire : des personnes ayant des troubles mentaux.Cela fait maintenant plus d’un an que je fais partie d’un groupe de chefs scouts proposant des activités à des personnes présentant des troubles mentaux dont l’âge varie de 16 à 40 ans.Beaucoup d’entre eux sont affectés de troubles et de syndromes affectant leur perception d’eux-mêmes, de leurs ressentis et/ou du monde qui les entoure.Au travers des différentes activités que nous avons pu leur proposer, certaines étaient semblables à des séances de relaxation et nous avons même aménagé un petit espace Snoezelen au cours de notre camp d’été.Mon protocole se base sur un suivi séances après séances tout au long de mon stage d’insertion, avec une fréquence d’une voire deux séances par semaine.Les séances proposées seraient sous la forme de séances de Psychomotricité relationnelle.Dans, cette optique-là, la notion d’“objectif“ n’est pas présente. Cette pratique repose sur la fait d’être plutôt que de faire.La priorité n’est pas donnée à une évolution motrice ou à toutes autres attentes particulières, cela laissant plus de place à l’aspect relationnel de la pratique avec le bénéficiaire.La personne est le principal acteur de cette prise en charge, le psychomotricien est dans les faits un accompagnateur aidant le bénéficiaire dans son évolution au cours la séance.A chaque séance, le psychomotricien doit accueillir le bénéficiaire dans une approche que l’on pourrait comparer à un tableau blanc : peut importe ce qui a été écrit sur ce tableau au cours des séances précédentes, le praticien ne devra pas en tenir compte, ou du moins ne pas le transformer en quelques restrictions que ce soit pour la personne. Le bénéficiaire doit pouvoir rester libre dans son évolution, dans sa mise en jeu de ce dont il a réellement besoin, et cela sans se préoccuper d’attentes extérieures du psychomotricien.Toutes les observations et toutes les pistes relevées au cours des séances ne sont pas exploitées au cours de la séance même car cela entrainerait une corruption de la spontanéité du bénéficiaire, ce qui entrerait en conflit avec l’aspect relationnel visé.La construction des séances serait sous cette forme :Tout d’abord, aller visiter les bénéficiaires de façon individuelle, à leurs chambres par exemple. Prendre un temps d’écoute afin d’identifier leurs besoins, leurs vécus personnels et pouvoir faire des observations. Enrichir ces informations par une étude de leurs dossiers médicaux, notamment pour connaître les médications et interventions sur cette personne et en vérifier de possibles contre-indications.Une séance type serait d’environ 45 minutes, mais cela est modulable en fonction de la situation présente afin de ne pas brusquer le bénéficiaire (il est nécessaire de savoir trouver un bon moment pour finir !).Je ne sais pas encore où se dérouleront mes prises en charge, mais j’espère pouvoir trouver un local que je puisse aménager pour mes séances. Cependant, il est aussi tout à fait possible que les séances se déroulent dans les chambres des bénéficiaires, d’autant plus dans des situations où certains seraient alités ou refuseraient de bouger.Les séances seraient divisées selon les temps que l’on nous apprend en Psychomotricité :Un temps d’accueil où ont lieu des rituels de début de séance. Ce temps permet de se poser à la fois physiquement et psychiquement dans l’espace de séance, de prendre conscience de ce qui nous entoure.C’est aussi un moment propice à l’échange entre bénéficiaire et thérapeute qui permet de confier ses états corporel et interne.Ce sont ces informations de l’instant présent, verbalisées et non-verbales, qui vont guider les intentions de séance.Le temps d’accueil est un temps très fort dans le développement et le renforcement d’une confiance réciproque avec le bénéficiaire.Un corps de séance, durant lequel j’amènerai une relaxation contenante au bénéficiaire selon ses besoins et c’est là aussi que j’utiliserai la médiation sophrologique.Cependant, d’un individu à l’autre les états de dynamisme tonico-émotionnels peuvent grandement varier, il est nécessaire de savoir s’adapter à ces situations. Ainsi dans un premier temps, il sera possible de proposer une activité de défoulement tonique à un bénéficiaire montrant des signes de colère et d’agitation. A l’inverse, une personne montrant de fortes angoisses devra être amené dans une situation très contenante afin de parvenir à un état de détente progressive.Une fin de séance où ont lieu des rituels marquant le retour dans l’environnement institutionnel quotidien. Il est extrêmement important que cette période de transition est lieu afin qu’il n’y ait pas de choc entre les deux atmosphères différentes de la séance et de l’hôpital. Cette transition peut être symbolisée par un changement progressif sensoriel, avec la luminosité ou bien avec un changement sonore.Ce moment est un moment d’observation privilégié du comportement et de l’impact de la séance sur le bénéficiaire.Un dernier et court temps d’échange avec le bénéficiaire permettra de mettre des mots sur son état interne, les changements qu’il ressent.
BIBLIOGRAPHIE———————————–BIBLIOGRAPHIEOuvrages de références :ALIOTTA, C. Manuel de Sophrologie. Fondements, concepts et pratique du métier, Paris : Interéditions, Coll. Corps et Santé, 2ème édition, 2018 :308ALIOTTA, C. Sophrologie et Personnes âgées. Manuel pratique, Paris : Interéditions, Coll. Développement Personnel , 2017 : 168DEMAILLY, L. Sociologie des troubles mentaux, Paris : La Découverte, Coll. Repères, 2011 :128LESAGE, B. Jalons pour une pratique psychocorporelle. Structures, étayage, mouvement et relation, Toulouse : ERES, Coll. L’ailleurs du corps, 2012 : 380PAYEN DE LA GARANDERIE, A. La sophrologie, Paris : Eyrolles, Coll. Eyrolles Pratique, 2009 : 161POTEL, C. Être Psychomotricien. Un métier du présent, un métier d’avenir, Toulouse : ERES, Coll. Trames, 2010 : 470Articles :DELASSUS, E. Vivre et penser son corps, Sociétés, De Boeck Supérieur : 2014 (125), pp. 117-126FONTAINE, P. La Psychose et les frontières de la folie, Recherche en soin infirmiers, Association de recherche en soins infirmiers (ARSI) : 2014 (117), pp. 8-20GRUZELIER, J. H. A review of the impact of hypnosis, relaxation, guided imagery and individual differences on aspects of immunity and health, Stress, 2002 (5), pp 147-163SALVARELLI, J. De quoi la psychiatrie est-elle le nom ?,in L’information psychiatrique, Jonh Libbey Eurotext : 2013 (89), pp. 15-31.Site web :Organisation mondiale de la santé, La santé mentale, renforcer notre action,https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-health-strengthening-our-response, date de consultation 12-11-2018Organisation mondiale de la santé, Troubles mentaux,https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-disorders, date de consultation 12-11-2018Syllabus :LEBAS, M-C. YU 302 – Pathologies psychiatrique, Haute Ecole Provinciale de Namur (HEPN), Catégorie Paramédicale, Bachelier de Psychomotricité, 3ème année, 2018-1019VAN DAM, M. YU 302 – Méthodologie spécifique à la psychiatrie, Haute Ecole Provinciale de Namur (HEPN), Catégorie Paramédicale, Bachelier de Psychomotricité, 3ème année,2018-2019ANNEXE———————————–ANNEXEAnnexe n°1 : Grille d’observationRelation à soiPrend soin de soi (habillage, toilette)AxialitéMouvements centrés sur soi ou nonSignes émotionnels visiblesInvestissement corporel (beaucoup de mouvement ?)DouleursOuverture ou fermetureTonusDéplacement direct / indirectLâcher prise ?Compréhension et/ou acceptation de sa situation ?Relation aux autresInteractions socialesCommunication verbaleCommunication non-verbaleRépétition ?A l’origine de l’interaction ?Communication hors cadre de séanceRelation aux autres bénéficiairesRelation aux autres soignantsDegré de participation à l’interactionImitation ?RupturesRelation au tempsVitesse de déplacementVitesse de mouvementRythme du langage parléAcceptation des moments de ruptures ? (ex : fin de séance)Acceptation du rythme institutionnel ?Relation à l’espaceOccupation spatialeInvestissements des espaces HautMoyenBasQualité de présenceAttention à l’environnementContrôle sur l’environnementTolérance à la proximitéRelation aux objetsMatériel médical ? (atèles par exemple)HabillageObjet(s) récurrent(s) au quotidienObjet(s) symbolique(s)