L’immunothérapie : un futur remède du cancer?

L’immunothérapie : un futur remède du cancer?

Avec la chirurgie, la radiation, et la chimiothérapie, un nouveau traitement du cancer envahit le milieu médical et donne l’espoir à ceux et celles qui ont chacun sa propre bataille contre le cancer. Au cours des deux dernières décennies, l’immunothérapie est devenue un élément important du traitement de certains types de cancer. De nouveaux types de traitements immunitaires sont à l’étude et ils auront une incidence sur la façon dont nous traitons le cancer à l’avenir.

D’abord, le système immunitaire est une collection de structures et de processus dans le corps, dont le rôle est de protéger le corps contre les maladies et d\’autres corps étrangers comme les bactéries, les virus et d’autres microbes potentiellement dommageables pour les tissus vivants. Chez l’être humain, le système immunitaire est constitué de :

· Certaines barrières physiques/chimiques, comme (peau, cornée, membranes de l’appareil Respiratoire, de l’appareil digestif, de l’appareil urinaire et de l’appareil reproducteur).

· Système lymphatique : constitué des organes, comme : la moelle osseuse, la rate Et le thymus ; collectivement, ils produisent et font circuler des cellules immunitaires spécialisées comme Les lymphocytes T : Des globules blancs jouent un rôle fondamental dans la réponse immunitaire adaptative, dans laquelle chaque lymphocyte T apprend, mémorise et différencie diverses menaces, y compris les micro-organismes mentionnés précédemment des tissus du corps.

Or, comment ce système va-t-il réagir contre les menaces qui viennent de l’intérieur des tissus du corps, comme le cancer ?

Jusqu’aux années 9es, le milieu médical croit que le système immunitaire n’est pas capable de reconnaitre les cellules cancéreuses. Puisqu’elles sont des cellules du corps, plutôt que des cellules étrangères. Ceci était le sujet d’études du groupe de M. Boon de l’Institut Ludwig à Bruxelles, en 1992 qui démontre que le système immunitaire est capable de connaitre les cellules cancéreuses par une démarche si précise.

Le groupe a consisté de cultiver des cellules issues d’une biopsie de tumeur primaire, en présence des lymphocytes périphériques du sujet. Les lymphocytes reconnaissant des anti-gènes tumoraux prolifèrent et se différencient en CTL, des protéines de reconnaissance, qui peuvent être clonées. Les clones obtenus sont utilisés pour sélectionner des sous-populations de cellules tumorales dont les génomes peuvent alors être comparés. Cette expérience a permis d’identifier des gènes MAGE (mélanome antigène) : ces gènes codent pour des protéines qui permettent de dégrader la tumeur par la cellule et le présenter à sa surface sous forme de peptides. Après

cette expérience les études scientifiques continuent à étudier les protéines de reconnaissance dans le lymphocyte T et dans les cellules cancéreuses pour développer ce qu’on appelle L’immunothérapie sous forme de deux approches immunothérapautiques catégories distinctes. La première, l’immunothérapie active : elle prend la forme des vaccins, elle insiste aux cellules T de reconnaitre les cellules cancéreuses, mais elle semble plus ou moins efficace parce que la reconnaissance n’est pas si fort, et par conséquences les taux de réponse efficace sont très baissé. Ainsi, la deuxième qui est l’immunothérapie passive : c’est d’avoir développé des médicaments en laboratoire pour inhiber la reconnaissance entre les lymphocytes T et les cellules cancéreuses pour attaquer elle-même après. Elle donne jusqu’à maintenant des résultats efficaces et permanentes.

Alors, la réponse immunitaire est constituée de deux étapes : la reconnaissance et l’attaque. Les protéines de reconnaissance sur le lymphocyte T permettent aux cellules de reconnaitre l’antigène et tuer la cellule. Cependant, la cellule cancéreuse n’est pas un ennemi normal et la reconnaissance n’est pas si facile. D’abord, le récepteur (TCR) des cellules T se lie à l\’antigène cancéreux par les protéines du complexe majeur d\’histocompatibilité (MHC) sur les protéines APC et CD28. Ce lien est bien fort et on ne trouve pas encore un moyen pour l’inhiber. Or, il reste plusieurs d’autres points de reconnaissance où le lymphocyte T peut être activé, par exemple : B7-1 / B7-2 sur l’APC.

La liaison entre le B7-1 / B7-2 et le CTLA-4 maintient les cellules T dans l\’état inactif afin qu\’elles ne puissent pas tuer les cellules tumorales dans le corps. Donc, le blocage de la liaison de B7-1 / B7-2 à CTLA-4 avec un médicament produit une réponse immunitaire tellement voulue. Ce médicament travaille sur l’activation d’un nouveau point de contrôle immunitaire (anti-CTLA-4) sur la cellule cancéreuse par exprimer le gène Mage mentionné ci-dessus dans l’étude de m. Boon.

Maintenant, le « anti CTLA-4 » est sous la loupe des compagnies pharmaceutique, sous forme de médicament Lpilimumab pour améliorer son efficacité et diminuer ses effets secondaires.

Un autre mécanisme est reconnu récemment, qui utilise les inhibiteurs (anti-PD-1 et anti PD-L1). Une fois que ceux-ci ont atteint le site de la reconnaissance. L’anti PD-1 empêche le PD-1 de cellule de lymphocyte T d’être liée. DE la même façon, l’Anti PDL-1 empêche l’autre protéine de la cellule cancéreuse. Bref, le médicament de ce mécanisme empêche le lien entre PD-1 et PD-L1, et par conséquent il rend aussi possible de produire la réponse immunitaire anticancéreuse. En 2014, la FDA (Food and Drug Administration) a approuvé le Nivolumab pour le traitement des patients présentant un stade avancé de cancer.

Cependant, comme toutes les thérapies, ce type de traitement a encore des effets secondaires. Les études et les essayent dans les laboratoires montrent que les symptômes gastro-intestinaux apparaissent plus fréquemment avec les anti-CTLA-4 et que les symptômes liés aux poumons ou à la thyroïde apparaissent plus fréquemment avec les anti-PD-1/ PDL-1. D’un côté, des réactions au niveau de la peau sont courantes à l\’immunothérapie, comme la rougeur de la peau, la formation de cloques et la sécheresse. Ainsi, dans certains cas le médicament cause des symptômes très ressemblants à ceux du rhume, comme La fatigue (sensation de fatigue), la fièvre, les frissons, la faiblesse, la nausée (sensation de mal au ventre), les vomissements et l\’hypertension artérielle. Comme dans le cas de tous les médicaments, l’immunothérapie peut causer des problèmes au niveau du foie et les reins. D’un autre côté, les expériences ne montrent pas encore des effets secondaires à niveau cardiaque ou neurologique.

D’ailleurs, la question suivante se pose aux médecins et chercheurs : pourquoi un patient du cancer diverge son traitement vers l’immunothérapie plutôt que le traitement classique avec la chimiothérapie? La réponse est que l\’immunothérapie peut offrir une protection à long terme contre le cancer, grâce à la capacité du système immunitaire à reconnaître et à retenir le cancer. Cette mémoire immunitaire rend la guérison du cancer possible, plus durable et plus permanente. On peut considérer que l\’immunothérapie est sur le bon chemin de devenir une solution potentiellement universelle du cancer. Cependant, les effets du traitement chimiothérapeutique ne durent que tant que les médicaments restent dans le corps. En plus, la chimiothérapie attaque toutes les cellules à division rapide dans le corps, en tant que l’immunothérapie cible efficacement les tumeurs, peu importe son niveau de croissance, grâce à son système complexe de reconnaissance.

Bref, l’immunothérapie est un nouveau médicament qui peut être le futur remède du cancer. Il y a quelques centres de recherche de l’immunothérapie dans le monde, parmi eux Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Son premier projet en immunothérapie du cancer commence en mai 2019. Dans un petit secteur du centre, une équipe de 11 personnes travaille dans des études cliniques de phases 1 et 2 sur le développement de l’immunothérapie.