Le système nerveux périphérique

La douleur est une sensation pénible, désagréable ressentie dans une partie du corps, le plus souvent pour prévenir le corps des dangers potentiels qui l’entoure. C\’est un événement neuropsychologique pluridimensionnel, c’est une sensation subjective qui est liée à un message de douleur transmis à l’aide du système nerveux. Il existe deux types de douleur, les douleurs aiguës et les douleurs chroniques. Normalement,tous les hommes ressentent la douleur, sauf dysfonctionnement corporel, mais tous les individus ne la ressentent pas de la même façon. Cette sensation peut aller de désagréable à insupportable. Pour l’identifier, on peut réaliser le “diagnostic de la douleur”, réalisable à l’aide d’effets observables. Pour les douleurs aiguës, ces effets observables seraient des réflexes, réponse musculaire involontaire, et pour les douleurs chroniques, des changements de comportement ou de position du corps.

I/ L’information douloureuse
L\’événement neuropsychologique pluridimensionnel
La douleur est un événement neuropsychologique pluridimensionnel, cela signifie que ce phénomène douloureux intègre quatre composantes. La composante sensorielle et discriminative, qui permet de reconnaître la perception de l’espace et du temps et d’en évaluer l’intensité, une composante “affective et émotionnelle” qui donne à la sensation douloureuse son impression désagréable. Cette sensation est celle qui permet à la personne de vouloir éviter la source de la douleur mais peut amener la personne à un état d’anxiété et de dépression. La sensation douloureuse amène aussi une composante dite “cognitive”, cette sensation regroupe l’ensemble des processus modulateurs de la douleur, comme la distraction, la mémoire, et la référence au passé. La dernière composante est dite “comportementale”, elle regroupe l’ensemble des effets observables, comme la variations de pouls, la sueur, mais aussi les réactions comme la plainte, le cri.

2. Le système nerveux

Afin de percevoir les sensations venant de l\’extérieur mais aussi de l\’intérieur, le corps humain est parcouru de nerfs, qui forment ainsi le système nerveux. Cet ensemble est indispensable car il capte les sensations tactiles et les transmet au cerveau qui permet à l’Homme de les ressentir, il relie donc le cerveau et le corps. Ainsi, il permet au cerveau de prendre conscience de l’environnement mais aussi d’envoyer un ordre aux muscles.
Il est possible de distinguer 3 fonctions différentes, une relative à la sensibilité, une fonction dite “d\’intégration” et une fonction motrice. Premièrement, la fonction relative à la sensibilité permet de détecter tous les changements dans l’environnement, dans le milieu interne, le corps, et le milieu externe, le monde extérieur. La fonction d\’intégration permet au cerveau d’analyser

et d\’interpréter ces changements, et la fonction motrice réagit à ce changement en ordonnant une activité, comme une contraction musculaire, par exemple. Dans le cadre d’un changement de température, par exemple, la fonction relative à la sensibilité permet au corps de prendre conscience de ce changement, la fonction d\’intégration l’analyse et la fonction motrice réagit, par exemple en émettant de la sueur pour refroidir le corps.

3. SNC et SNP
SNC
Se distingue deux grands systèmes, le système nerveux centrale et le système nerveux périphérique:
-Le système nerveux centrale est composé de deux structures, l’encéphale et la moelle épinière, qui forment l’axe “cérébro-spinal”. Toutes les informations sensitives y arrivent et toutes les informations motrices en partent. C’est quelques sortes le “centre de régulation”, puisqu’y sont regroupés l’ensemble des centres nerveux qui sont chargés d’assurer le bon fonctionnement des différents appareils.

b) SNP

-Le système nerveux périphérique: Le système nerveux central est relié aux différents appareils du corps par l’intermédiaire de nerfs, qui composent l’ensemble des voies de communications formant ainsi le “système nerveux périphérique”. On y trouve deux catégories de nerf différents, les nerfs “afférents”, ou sensitifs, qui transportent les informations des appareils vers le système nerveux central, et les nerfs “efférents”, ou moteurs, qui emmènent les ordres moteurs du système nerveux central vers les appareils. Le système nerveux périphérique peut aussi être divisé en deux catégories:
-le système nerveux somatique, il permet au corps d\’interagir avec le milieu extérieurs, à l’aide de plusieurs capteurs situés au niveau de l’épiderme, de la derme et la couche sous cutanée. Cela permet donc au corps de répondre aux stimulations extérieures en bougeant dans l’environnement
– le système nerveux autonome (ou végétatif). Ce système nerveux est involontaire, c’est une fonction innée de l’être humain qui permet sa survie par le contrôle des organes corporels. Les nerfs qui le composent interviennent plutôt dans la régulation des fonctions vitales internes, et contribuent à l’équilibre du milieu intérieur. Il est lui même divisé en trois systèmes nerveux différents. Le système nerveux “entérique”, qui et situé au niveau de l’intestin, contrôle le bon fonctionnement du système digestif, à travers ses activités motrices, ses différentes sécrétions et sa vascularisation, il est aussi considéré comme le “deuxième cerveau”, car il influencerait sur l’encéphale. Le système nerveux “sympathique” est lui très utile en période de crises. En effet, il stimule la sécrétion des hormones du stress, l\’accélération du métabolisme ou la libération du glucose. Ce système agit sur différents organes du corps, comme les poumons, il peut accélérer la fréquence respiratoire, les yeux, dont il peut dilater les pupilles, le coeur, dont il peut accélérer la fréquence cardiaque, le système digestif, dont il peut ralentir les contractions musculaires, et la vessie, dont il permet le relâchement. Le dernier système est le système nerveux dit “parasympathique”, qui est l’inverse du système nerveux sympathique, puisqu’il est associé au repos et à la digestion. Il vise à diminuer la consommation d’énergie et à maintenir les activités corporelles à leur niveau de base. Il est donc associé au repos, et agit sur les mêmes organes que le système nerveux sympathique, mais dans le sens inverse, par exemple en réduisant la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque.

L’organisme est en perpétuel recherche de l’équilibre de ces deux derniers système afin d’assurer le bon fonctionnement des organes.

II/ La réception de la douleur
Les nocicepteurs
Le message nociceptif est un message provoqué par la stimulation des terminaisons libres amyéliniques, ou “nocicepteur”, ce sont des neurones sensoriels très spécialisés, qui ont pour objectif de réagir aux sensations douloureuses, potentiellement dangereuses pour l’organisme et qui sont susceptibles d’endommager les tissus. Leur terminaisons sont répartis sur l’ensemble du corps, afin de ressentir des stimulis internes ou externes, donc soit sur la peau, soit sur les parois des organes. Ils sont très nombreux, au nombre en moyenne de 200 par centimètre carré, et s’organise en plexus. Ces récepteurs sont à l’origine du message nerveux, et convertissent les stimuli en courant électrique, par un procédé appelé la “transduction sensorielle”. Cependant, toutes les parties du corps n’ont pas la même proportion de nocicepteurs, les parties les plus sensibles étant le bout des doigts ou la bouche, à l’opposé, le lobe des oreilles n’en contient presque aucun, ce qui explique le fait que cette zone est moins sensible que le reste du corps. De plus le cerveau ne comporte aucun nocicepteurs, ce qui explique le fait que les opérations sur l’encéphale peuvent se faire sans anesthésies.
Il existe deux types de nocicepteurs:
Les mécanorécepteurs
Les mécanorécepteurs sont les neurones sensoriels qui réagissent aux actions mécaniques, aux déformations mécaniques de l’épiderme liée à une forte pression, par exemple lors d’un choc de la main contre un mur, mais aussi aux ruptures à la surface de la peau (par exemple une coupure). Ces neurones peuvent être associés au sens du toucher. Les nocicepteurs mécaniques se prolongent par des fibres de types A-delta.
b) Les nocicepteurs polymodaux
Les nocicepteurs polymodaux sont eux sensibles au températures extrêmes et aux stimuli chimiques. En effet, ils sont activés lors de l’exposition à une température inférieure à 10°C ou superieur à 45°C (par exemple, ils sont activés dans le cas d’un coup de soleil). Mais ils répondent aussi à des stimuli chimiques, ils peuvent donc s’activer indirectement, par la libération de substances chimiques. Ceux-ci se prolongent par des fibres de type C.

Ces nocicepteurs cutanés sont donc capables de transformer un message venant de l\’extérieur du corps en message nerveux électrique, à destination du cerveau. Ils ont pour particularité de répondre à des stimuli intenses.

Afin que le cerveau ressente l’information nerveuse lancée par les nocicepteurs, celle-ci voyage par le réseau nociceptif. Ce réseau est composé de fibres nociceptif, principalement deux, les fibres A-delta et les fibres C. Les fibres A-delta ont un diamètre légèrement plus grand que les fibres C (entre 1 et 5 micromètre), et sont recouvertes d’une fine couche de myéline. En raison de l’isolant myélinisé, le message nociceptif arrive plus rapidement au cerveau que via les fibres C (12 à 30 m/s). Les fibres C sont extrêmement fines, et ne sont pas myélinisées, et la conduction est lente (1m/s). La plupart des fibres C sont issues de récepteurs polymodaux. La douleur issue des fibres C est diffuse et imprécise, elle est moins tolérable, et est ressentie comme une brûlure ou un élancement.