Les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole

Après la crise de 1929, la monarchie espagnole d’Alphonse XIII s’affaiblit. Lors des élections organisées en 1931, le Parti républicain remporte l’élection, qui donne naissance à la Seconde République espagnole et fait fuir le roi. En février 1936, de nouvelles élections portent au pouvoir la coalition de gauche “Frente Popular” qui représente simplement le front populaire espagnol.

Le général Franco a utilisé la violence révolutionnaire qui a secoué le pays comme excuse pour lancer son coup d’État nationaliste depuis le Maroc en 1936.

A la suite de ceci, le peuple espagnol se divise en deux parties; quelle tournure prendra cette guerre civile espagnol et par quel moyen les puissances étrangères y participent? Nous verrons premièrement l’origine de la guerre civile espagnole très brièvement, puis nous continuerons avec les interventions nécessaires des puissances étrangères et enfin nous conclurons par l’impact conséquent de cette intervention étrangère dans la guerre civile espagnole.

Nous retrouvons ainsi, un peuple divisé en deux clans bien distincts soit d’un côté, les forces nationalistes qui à eux seuls incarnent la droite conservatrice, puis d’un autre côté les gauchistes et les organisations révolutionnaires dominés par le camp républicain.
C’est le début de la guerre civile espagnole, qui oppose donc les fascistes et les antifascistes, liée au contrôle du pays par les belligérants.
À partir de 1936, le conflit devient international grâce au soutien de forces étrangères à chacun des deux camps; ce qui permettra aux deux adversaires de mettre en œuvre des stratégies d’extermination.


Les nationalistes formaient un groupe assez unique de près de 200 000 personnes, tandis que les républicains comptaient environ 100 000 combattants.
Le camp républicain est bien hétérogène, il est divisé en quatres groupes dissemblables : entre les anarchistes de la CNT (Fédération nationale du travail) premièrement, les communistes staliniens du PCE (Parti communiste d’Espagne) secondement, les communistes trotskistes du POUM (Parti marxiste unifié des travailleurs) troisième et enfin avec les socialistes modérés arrivée. Républicains divisés avec le soutien de puissances étrangères divisées



Les républicains sollicitent l’aide de la France, également dirigée par le Front populaire, dont le président est Léon Blum. Bien qu’elle soit proche des républicains espagnols, la France a des différences, mais elle a choisi de ne pas intervenir parce que les socialistes français, les pacifistes et la majorité s’opposent à la participation militaire, même si elle est soutenue par les communistes PCF du gouvernement.

L’Angleterre s’oppose également à l’intervention, et Bloom ne veut pas offenser ses alliés britanniques.Seule l’Union soviétique a

promis d’aider le camp républicain espagnol, mais elle n’a mobilisé que 2 000 personnes et a refusé de soutenir des groupes hostiles à Moscou, comme les anarchistes de la CNT et les trotskistes du POUM, et a même ordonné l’assassinat de certains de ses dirigeants. .


Les puissances étrangères nationalistes ont joué un rôle important dans la guerre civile : l’armée de Franco a reçu l’aide de l’Italie fasciste, et l’Italie a envoyé une armée de 50 000 volontaires en 1937 et a fourni du matériel militaire.

L’Allemagne a détaché le Vulture Aviation Corps composé de 10 000 hommes, de matériel militaire (blindés et avions) et de conseillers techniques et instructeurs. La détermination du duo Mussolini-Hitler et des nationalistes a apporté un soutien substantiel à « Caudillo » (surnom de Franco) et a permis aux fascistes espagnols de l’emporter en 1939.


En octobre 1936, la Brigade internationale est créée à l’initiative de l’Union soviétique, rassemblant 50 000 volontaires de toute l’Europe et même d’ailleurs pour soutenir la République espagnole. C’étaient d’abord des radicaux de la gauche révolutionnaire, ils se disaient antifascistes, tout comme l’écrivain George Orwell en 1984, il participait aux rangs du POUM. Ce ne sont pas des soldats lorsqu’ils combattent, et ils rejettent souvent toute forme de hiérarchie et d’autorité, notamment dans les rangs des radicaux anarchistes de la CNT.


La guerre civile espagnole a vu la réconciliation entre l’Italie et l’Allemagne, et ils ont signé le traité fondateur des puissances de l’Axe le 1er novembre 1936. C’est à l’Italie, surtout à l’Allemagne, de tester son matériel militaire, notamment lors du bombardement de Guernica en avril 1937, les préparatifs militaires de l’immortel conflit mondial par Picasso.

En 1939, Franco a gagné un pari : son régime a été reconnu par la France et la Grande-Bretagne l’année précédente. Le camp républicain a été atomisé, les derniers républicains fuient la dictature, et certains tentent de se réfugier en France, où ils seront détenus dans les camps d’Argelès et des Salines.

Le coût de la guerre civile est lourd. On estime que 100 000 à 250 000 soldats et 100 000 à 200 000 civils ont été tués dans ce conflit.

Le régime franquiste, épuisé par la guerre civile, a choisi la neutralité pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de rester au pouvoir jusqu’à la mort de Franco en 1975.