L’Union africaine (UA): histoire, objectifs et principes

Les organisations internationales régionales

Les organisations internationales régionales sont des organisations internationales qui ne peuvent réunir qu’un nombre limité d’États membres; ils ne sont donc pas destinés à devenir universels. Les États membres ne sont pas nécessairement originaires de la même région; néanmoins, cette forme d’organisation peut se concentrer sur une solidarité de ses membres autre que géographique; ainsi, cette solidarité peut être de nature culturelle, ethnique, économique ou politique.

Les organisations internationales régionales d’intégration (telles que l’Union africaine) sont généralement plus récentes que les organisations internationales régionales de coordination (telles que la Ligue des États Arabes). Juridiquement, les organisations internationales régionales sont des personnes morales de droit public qui soutiennent la famille des sujets découlant du droit international. Étant donné que les organisations internationales universelles peuvent être membres ou observateurs au sein d’autres organisations internationales ou régionales et être parties à d’autres traités ou à l’origine de ceux-ci.

L’Union africaine «Bref Historique»

En 1963, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les 32 chefs d’États africains qui ont accédé à l’indépendance se sont réunis pour signer la charte établissant la première institution continentale africaine formée après l’indépendance, l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Les principaux objectifs de l’OUA étaient de détacher le continent des dégâts de l’apartheid et de la colonisation; soutenir l’unité et la solidarité entre les États africains; coordonner et renforcer la coopération au développement et protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres.

En 1999, les chefs d’État et de gouvernement de l'(OUA) ont signé la Déclaration de Syrte qui a appelé à la création d’une Union africaine, prévoyant l’accélération du processus d’intégration qui permettra à l’Afrique de jouer son rôle légitime dans le l’économie mondiale, tout en étant confrontée à divers problèmes sociaux, économiques et politiques vue les aspects négatifs de la mondialisation. La Déclaration de Syrte a été suivie de l’adoption, de l’Acte constitutif de l’Union africaine lors du Sommet de Lomé, en 2000 au Togo, et qui est entré en vigueur en 2001.

En 2002, à Durban, en Afrique du Sud, l’Union africaine (UA) a été officiellement créée, à la suite d’une décision prise en 1999 par l’OUA, de créer une nouvelle organisation régionale afin de renforcer ses acquis. La décision de créer une nouvelle organisation panafricaine a été le résultat d’un consensus atteint par les gouvernants africains pour désigner le potentiel du continent africaine, la nécessité a donc été créée de détourner l’attention des objectifs de l’abolition du colonialisme et de

l’apartheid, qui avaient été au centre de l’OUA, pour la ramener à une coopération et une intégration accrues des États africains et pour faire accélérer la croissance et le développement économique en Afrique.

Objectifs et principes de l’Union africaine dans l’Acte constitutif

L’UA se marque une vision commune “pour une Afrique unifiée et forte” qui renforce la nécessité de l’intégration et coopération entre les gouvernements et tous les secteurs de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes et le secteur privé, pour soutenir l’unité et la cohésion entre le peuple Africain.

Vu cette vision commune, le troisième article dans l’Acte constitutif de l’Union africaine et le Protocole d’amendement à l’Acte constitutif de l’Union africaine décrit les objectifs centraux de l’UA parmi lesquels, nous pouvons citer, la promotion de la solidarité, de la paix, de la sécurité, de la stabilité sur le continent africain, des systèmes démocratiques, de la participation populaire et de la bonne gouvernance; l’accélération d’intégration politique et socio-économique, la coordination des politiques entre les communautés économiques régionales pour promouvoir le développement socio-économique, la protection des droits de l’homme conformément à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples; la défense de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’indépendance des États membres et des positions africaines communes sur les questions d’intérêt africaine.