Le renforcement de Jean – Pierre CUQ

Chapitre 01

L’apprentissage Selon Jean – Pierre CUQ « l’apprentissage est la démarche consciente, volontaire et observable. [….] est un ensemble de décisions relatives aux actionsà entreprendre dans le but d’acquérir des savoirs ou des savoir – faire en langue étrangère». Ces décisions peuvent être classées en cinq catégories: Déterminer les objectifs d’apprentissage convenable avec les savoirs et les savoir – faire à acquérir.

Choisir des matériels et des exercices d’apprentissage. Déterminer le temps, le lieu, la durée et les conditions de réalisation de ces exercices. Assurer la gestion des exercices choisis.Fixer des modalités d’évaluation des résultats et évaluer les résultats obtenus. Donc, on peut dire que l’apprentissage est un ensemble de mécanismesqui mènent à l’acquisition des savoirs et savoir – faire. Cela par conséquent conduit à la création d’un changement mental et comportemental.

Les stratégies d’apprentissage

Les stratégies d’apprentissages peuvent être définit comme « des étapes spécifiques prises par des apprenants pour améliorer leur propre apprentissage, et plus loin, les outils pour une implication active et autonome.»

Elles peuvent être classifiées en deux catégories : stratégies directes et indirectes. Les stratégies directes englobent les stratégies mnémoniques, cognitives et compensatoires. Concernant les stratégies indirectes, elles rassemblent les stratégies métacognitives, affectives et sociales. Les stratégies directes Les stratégies mnémoniques Ce sont les méthodes qui « permettent à l’apprenant de stocker, de rechercher et retrouver une information et l’aide à créer des liens mentaux (regrouper – classifier – associer – contextualiser) ».

Il s’agit d’organiser les nouveaux mots et nouvelles informations dans des groupes et les classifier à l’aide du champ thématique ; et d’associer et élaborer en utilisant le champ sémantique : les associations se trouvent entre les mots qui ont la même base. En plus de ça, il est important de travailler un texte avec un contexte puisqu’il aide à comprendre globalement le sens du texte sans avoir comprendre tous les mots du texte et permet de gagner du temps.Ces stratégies sont plus efficaces quand elles sont utilisées avec d’autres stratégies. les stratégies cognitives Elles sont fondées sur la cognition. Elles consistent à pratiquer la langue, ce fait est une chose essentielle que l’enseignant prend en considération dans sa classe et essaye de le faire acquérir à ses apprenants parce que connaitre les règles de fonctionnement de la langue et le vocabulaire semble inutile si on n’arrive pas à utiliser

la langue véhiculée par ces règles surtout dans des situations beaucoup plus naturelles où l’apprenant doit réinvestir ses apprentissages.

Dans le cadre des stratégies cognitives, pour apprendre une langue, des actes s’impliquent comme le fait de mémoriser à l’aide des techniques variées comme par exemple l’illustration, choisir et classer ses acquis pour les réutiliser facilement, rechercher en utilisant le contexte pour saisir le sens du texte, se référer à la langue maternelle pour comprendre le système de la langue étrangère en court d’apprentissage à l’aide de la traduction et la comparaison, communiquer et savoir prendre la parole dans une situation de communication en langue cible et comme dernier acte qu’on peut citer, il faut savoir synthétiser et restructurer ses connaissances. les stratégies compensatoires Il s’agit de rectifier et éliminer les lacunes dans une communication orale et écrite en compensant l’information manquante par une autre à l’aide des synonymes, paraphrases, la langue maternelle ou les gestes et les mimiques. Donc c’est être capable de diriger avec intelligence la communication.

Les stratégies indirectes

les stratégies métacognitives Les stratégies cognitives sont « des opérations utilisées par l’apprenant pour organiser, focaliser et évaluer son propre apprentissage ». C’est – à – dire être conscient de son apprentissage, son fonctionnement cognitif et les stratégies utilisées pour ajuster sa manière d’apprendre pour l’améliorer et rectifier les lacunes. Elles sont utilisées par des apprenants un peu avancés en langue étrangère du fait que l’apprentissage est centré beaucoup plus sur la compréhension et la conversation ce qu’un débutant ne peut pas vraiment maîtriser. La métacognition désigne « l’auto-diagnostique, l’autoréflexion, le contrôle de ses avantages et ses inconvénients cognitifs et l’auto-cognition en général ». Tout cela se résume dans le fait de bien planifier et aménager les apprentissages dans le but d’atteindre le meilleur résultat dans l’apprentissage d’une langue. Donc trouver le meilleur mode pour apprendre une langue nécessite une bonne organisation sans oublier l’évaluation des apprentissages.

Les stratégies affectives

Les stratégies affectives jouent un rôle très important dans l’apprentissage du fait que les sentiments ont une influence soit positive ou négative sur le processus d’apprentissage.Il faut être en bon état affectif pour bien apprendre et atteindre un meilleur résultat. Ça se fait en diminuant des sentiments comme la peur, l’anxiété et le stress à l’aide par exemple de la musique, l’humour et respirer profondément, sans oublier la récompense, la motivation et l’encouragement pour faire un pas vers la réponse sans prendre souci qu’elle soit juste ou non.

Les stratégies sociales

Les stratégies sociales consistent à coopérer avec les autres locuteurs natifs pour acquérir une langue cible en faisant travailler les apprenants en groupe ou pairs et en les encourageant. Il s’agit d’apprendre la langue en communiquant. Cette coopération avec les autres lui permet d’exercer ses connaissances, vérifier ses réponses et connaitre ses lacunes.Elles se servent de la dimension affective de l’apprenant, alors il faut prendre en considération les sentiments et les pensées de l’autre.L’enseignementEnseigner est un acte qui vise la transmission de savoir en mettant l’accent beaucoup plus sur les moyens méthodologiques à donner à l’apprenant pour qu’il puisse bâtir ses propres savoirs. Donc enseigner c’est être un lien entre l’apprenantet le savoir, c’est guider l’apprenant vers l’appropriation des compétencesdans le but d’installer chez lui un acte d’apprendre à apprendre et par conséquent créer une autonomie chez l’apprenant. En résumé l’enseignement est « une tentative de médiation organisée, dans une relation de guidage en classe, entre l’apprenant et la langue qu’il désire s’approprier ». C’est là qu’on voit le rôle de l’enseignant qui est principalement le fait de «créer et gérer les conditions et ressources favorables à l’apprentissage».

Evolution des méthodologies d’enseignement/apprentissage du FLEEtre enseignant demande en plus de la compétence communicative une bonne connaissance des stratégies d’enseignement qui sont regroupées sous l’appellation méthodologies d’enseignement. L’enseignant va profiter de ces stratégies pour améliorer sa façon d’enseigner et par conséquent trouver des solutions à des problèmes d’apprentissage. Ces méthodologies se sont évoluées par le temps. La méthode traditionnelle Appelée aussi méthodologie “grammaire – traduction”, s’étale de la fin du XVIe siècle jusqu’au XXIe siècle. Elle se base sur la lecture – traduction de texte littéraire en langue étrangère.

L’objectif essentiel de cette méthodologie était de faciliter l’accès au texte littéraire ce qui a donné une grande place à l’écrit par rapport à l’oral qui se place en second plan et se manifeste sous forme d’une oralisation de l’écrit et une lecture à haute voix des textes.« La norme à enseigner était celle qui était véhiculée par les écrits littéraires qui représentaient le bon usage », donc le texte littéraire était source d’enseigner la langue en l’utilisant pour retrouver et étudier les règles et les exceptions. La grammaire était enseignée de manière déductive (présenter la règle puis l’appliquer à l’aide des exemples). La règle est suivie d’une série d’exercices d’application qui privilégient les exercices de versions et de thèmes.La langue utilisée était la langue maternelle et le vocabulaire «était enseigné sous forme de listes de mots hors contexte et que l’apprenant devrait connaitre par cœur. En effet le sens des mots était appris à travers sa traduction en langue maternelle».

Selon Christian PUREN, dans son ouvrage Historique des méthodologies d’enseignement des langues vivantes (1988), cette méthodologie était soumise à des critiques qui sont les suivants :Le caractère abstrait des activités totalement coupées de toutes pratique de la langue que sont l’apprentissage par cœur des règles de grammaire et de listes de mots classés par ordre alphabétique; L’inutile complexité des règles de grammaire, qui surcharge l’esprit des élèves; L’impuissance des outils mis à la disposition des élèves ( livre de grammaire et dictionnaire) à décrire la totalité de la langue étrangère, et à donner effectivement aux élèves les moyens de composer eux même dans la langue étrangère.Ces critiques ont ouvert la porte à l’apparition d’une autre méthodologie qui va essayer de rectifier les lacunes de cette méthodologie.La méthode directeCette méthode est apparue à la fin du XIXe siècle, elle s’oppose à la méthodologie traditionnelle à cause de son principe direct qui se résume en ce qu’elle «s’appuie d’une part sur les éléments du non verbal de la communication comme les mimiques et les gestes, et d’autre part, sur les dessins, les images et surtout l’environnement immédiat de la classe ».

Avec cette méthodologie l’accent est mis sur l’apprentissage du vocabulaire courant en commençant par les mots du vocabulaire concret puis progressivement abstrait. Cet apprentissage de vocabulaire se fait à l’aide d’objets ou images sans traduire en langue maternelle.La grammaire s’enseigne d’une manière inductive, il s’agit de pousser l’élève à découvrir la règle lui-même sans l’avoir expliciter en langue maternelle.Concernant la place de l’oral et de l’écrit, une grande importance était donnée à l’acquisition de l’oral et l’étude de la prononciation par rapport à l’écrit. L’oral se fait par des jeux de saynètes ou d’activités de dramatisation ce qui crée une motivation chez les élèves. Tandis que l’écrit n’est qu’une consolidation de l’oral (dictée, questionnaire sur des activités orales …).Toutes ces activités se réalisent en prenant en considération les capacités et les besoins des élèves.Il faut noter aussi que cette méthodologie est considérée comme active du fait qu’elle met en place un jeu de questions – réponses sous forme d’interactions et d’échanges entre l’enseignant et les élèves. Cette méthodologie a rencontré aussi des problèmes, parmi eux on peut citer «l’incontrôlable inflation lexicale et l’intransigeance dans l’utilisation de la langue maternelle ».

La méthode audio – orale

La méthodologie audio – orale est apparue aux États-Unis durant la période 1940 – 1970 suite aux besoins de l’armée américaine de former rapidement des gens qui peuvent parler d’autres langues que l’anglais.

Cette méthodologie accorde une grande priorité à la langue orale et la prononciation en utilisant des exercices de répétition et de discrimination auditive.«La langue était conçue comme un réseau de structures syntaxiques qu’il faut acquérir sous la forme d’automatismes ». Les leçons sont donc basées sur des dialogues pédagogisés et enregistrés dont les répliques, apprises par cœur, servent de modèle à l’apprenant pour construire d’autres phrases grâce au jeu de substitution et de transformation.Elle a met en place des techniques nouvelles comme, le magnétophone et le laboratoire de langues,qui ont une influence remarquable sur l’enseignement. Elle s’inspire de la linguistique structurale et le behaviorisme : du point de vue linguistique, elle base essentiellement sur « les travaux d’analyse distributionnelle des disciples de Bloomfield. Ce type d’analyse considérait la langue dans deux axes : paradigmatique et syntaxique ».C’est-à-dire proposer aux apprenants d’appliquer sur les structures introduites en classe les trois opérations citées par Jean- Pierre CUQ dans son ouvrage Cours de didactique du français langue étrangère et seconde : Des substitutions, sur l’axe paradigmatique (par exemple, la pronominalisation). Des additions sur l’axe syntagmatique (par exemple, l’insertion de certains éléments à des endroits clès de la phrase). Des transformations (par exemple, la nominalisation, le passif) ou des intégrations (réunir deux éléments en une phrase) ou même de transposition. C’est donc faire des exercices de répétition ou des exercices d’imitation où les apprenants vont réutiliser la structure en proposant de nouvelles variations paradigmatiques.Pour les psychologues behavioriste, le langage n’est qu’un type de comportement humain. Alors pour apprendre une langue, il faut acquérir des habitudes qui basent sur le réflexe conditionné : stimulus- réponse- renforcement.Le vocabulaire était secondaire par rapport aux structures syntaxiques, il est limité au vocabulaire de base du fait qu’en grammaire on privilégie la forme plutôt que le sens. De plus, il était demandé d’utiliser la langue étrangère en classe et éviter la langue maternelle qui représente une source d’interférence et par conséquent une cause majeure de l’erreur.Cette méthodologie a été luttée par la grammaire générative- transformationnelle de N. Chomsky qui considère que la langue relève de processus innés.

La méthode structuro- globale audiovisuelle (SGAV)

Elle est née au début des années 1950. Elle se caractérise par l’emploi conjoint de l’image et du son: «le support sonore était constitué par des enregistrements magnétiques et le support visuel par des vues fixes». Dans la méthodologie audiovisuelle, l’accent est missur l’oral beaucoup plus que sur l’écrit, on vise à enseigner à parler et à communiquer dans des situations de la vie courante à l’aide des dialogues présentant la parole étrangère en situation et accompagnés d’images. L’enseignement de la grammaire est implicite et inductif en prenant en considération la parole plus que la langue du fait que les sgaviens considèrent que la langue est un outil d’expression. Le vocabulaire comme la grammaire était implicitement enseigné par le billet des dialogues fabriqués en but d’atteindre des objectifs bien déterminés.

Selon Jean – Pierre CUQ, la leçon SGAV repose sur des phases successives appelées les moments de la classe, ces phases sont les suivantes:Une phase de présentation du dialogue avec des images pour assurer la compréhension globale de la situation.Une phase d’explication du dialogue partie par partie ou image par image pour expliquer les éléments nouveaux.Une phase de répétition avec correction phonétique et mémorisation des structures du dialogue.Une phase d’exploitation ou de réemploie des éléments apprises et mémorisés par cœur dans des situations légèrement différentes.

Une phase de transposition où l’élève va réemployer spontanément ce qu’il a acquis dans des situations de même type sous forme de jeux de rôle ou d’activités de dramatisation.Cette méthodologie, malgré qu’elle « permettait d’apprendre assez vite à communiquer oralement avec des natifs de langues étrangères, mais n’offrirait pas la possibilité de comprendre des natifs parlant entre eux ni les médias.»

L’approche communicative

Cette approche est apparue en France au début des années 1970. Comme son nom l’indique, cette approche a pour objectif principald’apprendre à communiquer en langue étrangère. Cette compétence de communication est divisée en quatre composantes principales qui sont les suivantes:Une composante linguistique: c’estconnaître les règles de fonctionnement de la grammaire,la philologie,le vocabulaire … Etc. Cette composante est nécessaire mais insuffisante pour communiquer.Une composante sociolinguistique: qui désigne connaître les règles socioculturelles d’utilisation de la langue et qui implique le bon emploi des formes linguistiques selon la situation de communication.Une composante discursive: c’est assurer la cohésion et la cohérence des déffirents types de discours selon la situation de communication.Une composante stratégique: c’est être capable d’utiliser des stratégies verbales et non verbales pour réparer les lacunes de la communication.Donc savoir communiquer exige en plus de la connaissance de la langue, la connaissance des règles d’utilisation de cette langue véhiculées par les quatre composantes de la compétence communicative.Concernant les leçons, avec cette approche on prend en compte les besoins des apprenants et« ce n’est plus une progression de type grammatical qui va gouverner le contenu du matériel pédagogique, mais les besoins langagiersformulés en terme de fonctions langagières qui vont infléchir aussi bien la progression grammaticale et lexicale que les supports des leçons. »Pourrépondre aux besoins du public, l’enseignant préfère, comme support,les documents authentiques oraux ou écrits ou bien des supports fabriqués et qui sont plus proches de l’authentique. Tout se fait en valorisant l’apprenant et son rôle, il devientactif.La grammaire d’enseignement de manière explicite en commençant par une conceptualisation des points de grammaire suivie de formulation du fonctionnement par l’apprenant et d’explication par l’enseignant. Les activités se varient entre activités de découverte du fonctionnement de la langue,des activités d’assimilation des réalisations linguistiques et des exercices structuraux pour la systématisation des acquis.A cause de son objectif, l’oral occupe une place importante par rapport à l’écrit. Consternant la langue utilisée, il est autorisé de faire un recours à la langue 1 selon l’objectif travaillé.L’approche par compétencesCette approche avant qu’elle soit appliquée au domaine de l’éducation était utilisée dans la formation professionnelle dans les entreprises. Elle cherche à pousser l’apprenant à mobiliser des ressources pour résoudre une situation problème dans laquelle il se trouve.Comme son appellation l’indique, cette méthodologie s’installe sur la notion de compétence qui selon Jean – Pierre ROBERT est « une connaissance ou une capacité reconnue dans un domaine particulier », et selonJean – Pierre QUC « recouvre trois formes de capacité cognitive et comportementale: compétence linguistique, communicative et socioculturelle. »Comme objectif, l’approche par compétences (appelée désormais APC), d’abord prend en considération ce que l’apprenant doit maîtriser en fin d’année, donc l’accent est mis beaucoup plus sur l’apprenant que sur ce que l’enseignant doit enseigner. Le rôle de l’enseignant alors se résume dans le fait de bien organiseret orienter l’apprentissage pour atteindre un niveau attendu des apprenants. Il s’agit de rendre l’apprenant autonome en lui facilitant le chemin vers la construction de ses connaissances. Ensuite, l’APC vise à donner du sens à l’apprentissage en montrant à l’apprenant à quoi sert les apprentissages de l’école qui sont mis dans des situations qui ont du sens pour lui et où il va employer ses acquis. Enfin, elle consiste à évaluer le résultat des acquis en termes de savoir – agir dans des situations réelles et non plus de restitution de savoirs qui n’ont aucune relation avec la réalité et qui sont capables d’être oubliés.L’APC repose sur deux principes, le premier c’est l’intégration des apprentissages pour leur donner du sens au lieu de les faire acquérir de façon séparée, cloisonnée ou juxtaposés. Le deuxièmec’est la détermination et l’installation des compétences dans le but de développer des capacités mentales utiles dans différentes situations.L’enseignement du FLE en AlgérieLe statut de la langue française s’est changé à travers le temps et dès l’indépendance,dans un premier temps elle avait le statut d’une langue seconde, ensuite,avec le système fondamental,elle est devenue une langue étrangère surtout en primaire,moyen et secondaire mais à l’enseignement supérieur, elle était la langue d’enseignement ce qui rend son statut un peu ambiguë. Ajoutant à cela que « sans être la langue officielle, on la retrouve dans de nombreux discours officiels. Sans être la première langue d’enseignement,elle reste pour le moment,avant d’être supplanté par l’anglais, une langue de transmission des idées et du savoir. Sans être la langue d’identité,elle continue à forger de différentes manières et par plusieurs canaux, nos caractères. »Donc, on peut dire que cette langue à une grande influence sur plusieurs domaines en Algérie.Le système éducatif algérien a connu plusieurs réformesdans le but d’être au courant des changements que connaît le pays et le monde de manière générale, la mondialisation et le développement technologique. La dernière réforme effectuéevise à ouvrir l’espritdes apprenants sur le monde en leurs fournissant un moyen pour accéder à la documentation et échanger avec les étrangers.L’enseignement du FLE au primaireL’enseignement du FLE au primaire se fait en trois années,la première pour l’initiation,la deuxième pour le renforcement et la dernière pour la maîtrise des langages fondamentaux.Il a pour but de « développer chez le jeune apprenant des compétences de communication à l’oral (écouter/parler) et à l’écrit(lire/écrire) »pour lesutiliser dans des situations réelles de communication et pour résoudre des problèmes auxquels il se confronte.À l’école, les apprentissages se réalisent aux plans communicatif, cognitif et linguistique:Au plan communicatif, l’élève va s’exprimer de façon appropriée dans les différentes situations de communication.Au plan cognitif, à l’aide des ressources linguistiques et méthodologiques, l’apprenant va développer des techniques pour apprendre.Au plan linguistique,il va avoir un bagage grammatical,lexical et chronologique pour dire et lire.Les compétences à installer à la 3ème année primaireDans le cadre de notre recherche, on va parler des compétences à installer à la 3ème année primaire.Les compétences de fin d’année doivent recouvrir deux domaines: oral et écrit avec deux champs pour chacun. Donc on a : oral réception et oral production, écrit réception et écrit production.Pour le domaine de l’oral, on vise à former un apprenant capable de « comprendre et produire à l’oral des énoncés dans lesquels se réalisent les actes de parole étudiés en situation d’interaction. »Concernant le domaine de l’écrit,on vise à installer chez l’apprenant la compétence terminale suivante: « comprendre et produire à l’écrit,des énoncés d’une vingtaine de mots dans lesquels se réalisent les actes de parole étudiés,en respectant les contraintes de la situation de communication. »

Chapitre 02

Définition des concepts

Ludique: selon le dictionnaire le Robert l’adjectif ludique désigne ce qui est « relatif au jeu ».Activité ludique: une activité d’apprentissage ludique c’est une activité orientée par des règles de jeu, exercée pour le plaisir et visant un objectif d’apprentissage. Elle permet aux apprenants de mobiliser leurs ressources verbales et communicatives dans un cadre de plaisir, créativité et compétition. Jeu: quand on dit le mot “jeu”, c’est la notion de plaisir qui nous vient à l’esprit. C’est ce que affirme Jean – Pierre Robert qui note que « le terme du jeu vient du latin jocus, “plaisanterie, badinage”. Il désigne l’activité physique ou intellectuelle visant au plaisir, à la distraction de soi- même ou des autres ».On peut citer une autre définition du jeu, c’est celle donnée par Nicole DE GRANDMONT qui le qualifie comme « une activité physique ou morale, purement gratuite, généralement fondée sur la convention ou la fiction qui n’a, dans la conscience de celui qui s’y livre, d’autre fin qu’elle – même, d’autre but que le plaisir qu’elle procure ».Ces trois définitions nous montrent qu’il n’y a pas vraiment une différence entre les trois notions.

Le jeu selon Nicole DE GRANDMONT: Le jeu ludique

Selon Nicole DE GRANDMONT « Le jeu ludique est imbu de joie et de plaisir, deux caractéristiques indispensables à tout acte que l’on veut gratuit et spontané. Le jeu fait appel à l’imaginaire, au merveilleux et favorise la créativité. »Il s’agit alors d’une activité libre sans règles : c’est le joueur qui gère le tout. Cette activité est le produit de la créativité et l’imaginaire et amène au plaisir et àla joie du faitqu’elle est gratuite et pas limitée par le temps ou l’espace. Enplus de ça,il est indispensable au développement des individus parce qu’il permet de «organiser, structurer et d’élaborer le monde extérieur ». Le jeu éducatifUn jeu éducatif « est un jeu visant l’apprentissage de compétences ou de connaissances et le développement de plusieurs aptitudes. Il peut être un jeu vidéo. Ils sont notamment utilisés à l’école comme outils pédagogiques. » Il y a une grande différence entre le jeu éducatif et le jeu ludique.Il a quelques caractéristiques qui le rendent plus spécifique que le jeu ludique. Parmi ces caractéristiques,on peut citer ceux données par Nicole DE GRANDMONT:Il constitue le premier pas vers la structure des règles. Il peut se servir comme moyen pour le contrôle des acquis, l’évaluation des appris et d’observation des comportements des élèves.

Il fait diminuer la notion de plaisir.Il doit être distrayant,sans contraintes perceptibles et axé sur les apprentissages.L’aspect éducatif est caché,le joueur n’est pas au courant des efforts qu’il fait car le plaisir le cache.Il favorise l’acquisition de nouvelles connaissances. Le jeu pédagogique Nicole DE GRANDMONT définit le jeu pédagogique comme une activité ou un outil qui « sert de test ou d’auto-évaluation des apprentissages ».Selon lui, c’est un niveau de jeu ou on met l’accent sur le devoir d’apprendre des connaissances sans chercher le plaisir qui est équivalent de travail et qui est orienté vers la performance,alors on constate que le plaisir est peu ou absent dans cette activité.En résumé, on peut dire que la différence entre les trois réside dans le degré du plaisir qui est intense dans le jeu ludique, moins intense dans le jeu éducatif et absent dans le jeu pédagogique.Historique du jeu« SelonAveline (1961), l’homme jouait avant le péché originel ! » Donc le jeu a eu une place dans la vie quotidienne de l’homme dés son apparition et à travers les âges. Cette place est sûrement changée avec le temps, c’est ce qu’on va voir avec cet historique du jeu.L’antiquitéDurant cette période, le jeu faisait partie de la vie quotidienne de l’homme. Il était un moyen pour instruire l’enfant qui, selon Aristote, doit être laissé jouer jusqu’à l’âge de 5 ans. Ensuite on le prépare à son métier avec des jeux de connaissances.On enseigne la lecture, le calcul et l’éducation générale à l’aide des jeux, prenons l’exemple du jeu de l’alphabet et des chiffres en gâteau, les bouliers et la mosaïque …On prend toujours en considération le travail de l’enfant en le louant pour ne pas le rebuter.Moyen âge C’est l’ère du christianisme qui lutte contre le paganisme sous toutes ses formes même les écoles gréco-latines qui étaient considérées comme des lieux de diffusion du savoir païen. Ce fait d’abolition des écoles gréco-latines et la négligence de l’éducation et de l’instruction, a entraîné aussi l’abolition des jeux qui étaient considérés comme anathème et un délit tout comme l’ivresse et la prostitution. Ce n’est que vers la fin du XIIe siècle que l’éducation a commencé petit à petit à avoir de l’importance avec l’ouverture des écoles pour les aristocrates. Et c’est en fin du moyen âge qu’il y avait l’autorisation de fabriquer le premier jouet «un soldat de plomb », un jeu en premier lieu à visée militaire et qui par la suite était utilisé par les enfants et les jeunes chevaliers. La Renaissance C’est une époque qui se caractérise par une soif de connaissance. Le jeu était réhabilité par les Jésuites malgré les oppositions de la société bourgeoise. Il était utilisé par Rabelais et Montaigne dans l’éducation des enfants en employant des jeux variés: des jeux d’exercice, des jeux d’esprit, des jeux de blason, d’héraldisme et de divertissement.« L’enseignement se fera désormais de façon plus active en soutenant l’enseignement de l’écrit (le latin ) par des tableaux muraux qui donneront naissances aux mappemondes murales, et par des jeux de cartes imagés illustrant certains préceptes, certaines notions ou concepts. » A la fin de la Renaissance, les jeux de corps ont été associés aux jeux d’esprit et le jeu change son caractère du ludique au éducatif. XVIIe siècleDurant cette période, on vise à former un homme honnête et faire des princes et des rois des modèles pour la société, c’est pour cela qu’on assiste à un enseignement centré sur l’apprenant avec une approche humaniste, mais pour les nobles seulement.

Les Oratoriens et les Jansénistes ont consolidé l’utilisation d’une pédagogie dite “souriante”, qui base sur l’emploie du jeu pour enseigner en rendant obligatoire une aire de jeu aux écoles appelé “cours de récréation”. Parmi les jeux utilisés durant cette époque, on cite le jeu de l’oie qui est « un jeu à base de cases illustrant une histoire qui se joue avec des pions et un dé » , il y avait le jeu du soldat de plomb qui devient un soldat de bois, en étain et en papier à découper. Il y avait aussi la boule d’ivoire qui contient des strates mobiles, elle se compose de 32 faces sur lesquelles des consonnes et des voyelles sont écrites. Tout cela donne naissance au jeu éducatif. A la fin de ce siècle, les filles ont eu le droit au jeu éducatif. XVIIIe siècle Appelé siècle de l’encyclopédie, c’est durant ce siècle qu’il est inventé le “bureau typographique”. Cette invention a favorisé la découverte de la lecture syllabique et l’enseignement de plus d’un enfant en même temps par un seul maître, ce qui a renforcé l’idée d’éduquer le peuple. En plus de cette invention, des chansons comptines ont été inventéespour enrichir la lecture et l’utilisation des couleurs a rendu les jeux plus attirants.Il faut noter aussi que la maisonnette a été considérée comme un jouet pédagogique et la marionnette est introduite à l’école.Ces jeux étaient classés dans des catégories: moraux, religieux, héraldiques, militaires, historiques et géographiques. XIXe siècle Ce siècle est marqué par des nouveautés très importantes comme « l’invention du globe terrestre démontable, l’avènement des cours de soir et l’éducation artistique permise aux filles ». Concernant le jeu, il a connu une période d’accalmie, il est accepté seulement s’il aidel’élève à apprendre et il est privilégié pour le développement de la mémoire. Cette utilisation timide du jeu a comme source l’idée que le jeu ludique détourne l’élève.A la fin de ce siècle, on a assisté à un développement des jeux acoustiques et l’apparition des jeux de lotos. C’est le temps de la vitesse, de l’électricité, des guerres mondiales et des constructions colossales. Tout ça a influencé le jeu qui en début du siècle a gardé un caractère éducatif et en même temps il devient un symbole de divertissement. Dans les années 50, l’éducation devient obligatoire, gratuite et publique, ce qui a donné plus d’importance au jeu qui représente un outil attirant et motivant.Durant ce siècle on a commencé à s’intéresser à l’enfant et à son thérapie, c’est là qu’on a utilisé le jeu pour rééduquer des enfants en difficultés (handicapés physiques,handicapés mentaux, difficultés d’apprentissage, …) L’invention du plastique a aussi favorisé le domaine du jeu avec la fabrication de jouets légers,résistants, colorés, non toxiques, incassables et vendu en prix très raisonnables. En 1958, le premier congrès international sur le jouet a été mise en place en Belgique,ce congrès a ouvert la porte aux écrits sur le jeu. En 1987, s’est fait aussi le premier colloque qui a traité le thème du “jeu et apprentissage” organisé par l’université du Québec à Montréal où la discussion à été autour du soutien que donne le jeu à l’apprentissage.

Parmi les jeux utilisés dans cette époque, on peut citer les jeux électriques, les jeux de construction (Mécano), les jeux de miniaturisation et d’assemblage,les jeux sportifs qui ont remplacé les jeux de guerre,des kits de jouets ….etc

Le jeu et l’enfant

Le jeu est une pratique indispensable dans la vie de l’enfant qui joue par nature.C’est une activité qui en plus de la fonction d’amusement nous fournit d’autres fonctions: elle constitue un bon moyen de développement du fait que c’est en jouant que l’enfant apprend. En plus, cette activité lui permet aussi de s’affirmer en tant qu’individu et l’inculque comment devenir autonome et indépendant et comment être responsable de soi et de ses décisions.En résumé,le jeu est un moyen qui va aider l’enfant à trouver son “je”.Cette pratique doit être bien prise en considération par les parents et les éducateurs pour réaliser un développement harmonieux de la personnalité de l’enfant. Caractéristiques du jeu de l’enfantLes auteurs, Pierre Ferrand, François Mariet et Louis Porcher, dans leur ouvrage ” A l’école du jeu” (Bordas, 1978), ont essayéde déterminer les caractéristiques principales qui constituent tout acte de jouer.

Ils ont distingué six traits psychologiques du jeu de l’enfant:La fiction: le jeu possède des caractéristiques fictives qui créent un écart entre lui et la réalité. C’est pour cela l’enfant possède une certaine liberté créatrice qui le met loin des événements de la vie. Donc,le jeu est le bon moment de la fiction.La détente: la fiction du jeu représente une détente,c’est -à -dire une disjonction par rapport aux pressions et aux luttes de la vie réelle.L’exploration: « jouer, c’est explorer le monde, se mesurer à lui, rassembler ses propres forces pour résoudre une difficulté, vaincre un obstacle ». Donc, le jeu offre à l’enfant la possibilité de se découvrir et découvrir son entourage. La socialisation : le jeu est une bonne occasion de rencontre avec autrui et bâtir des relations avec eux. Il permet à l’enfant de communiquer et d’entrer en contact avec des personnes, ce qui lui donne la chance d’apprendre d’eux et de construire sa propre personnalité. La compétition: jouer c’est entrer dans un enjeu et accepter l’épreuve dans le but de réussir. C’est la compétition qui donne une continuité au jeu.La règle: le fonctionnement du jeu est organisé à l’aide des règles que l’enfant doit respecter. L’installation des règles pour un jeu a une visé qui est celle de pousser l’enfant à apprendre comment respecter et se faire respecter.

Comment choisir un jeu? Quand on veut utiliser un jeu en classe de FLE au primaire, il faut prendre en considération plusieurs points essentiels pour bien réaliser l’objectif fixé et avoir un résultat satisfait. Ces points sont les suivants:L’objectif du jeu: comme toute activité pédagogique,on doit préciser et déterminer les objectifs d’apprentissage qu’on va atteindre. L’emploi du jeu est aussi guidé avec des objectifs fixés par l’enseignant pour donner du sens et un but à l’activité.Le nombre des apprenants: il est très important de savoir combien d’élèves on a en classe. Jouer en groupe et équipe ou individuellement dépend essentiellement de la classe et la relation entre les élèves.Le niveau et la personnalité des apprenants: connaître le niveau et la personnalité des apprenants est une chose trèsimportante dans le choix des jeux. Parfois on rencontre un élève de niveau moyen mais dynamique et ouvert sur autrui et accepte de travailler en équipe,et un bon élève mais qui n’aime pas entretenir des relations avec les autres, ce qui crée une difficulté lors du jeu.Donc,il faut bien prendre en considération ces deux aspects pour bien conduire le jeu et arriver à l’objectif qu’on vise.

Le temps: il faut prendre en compte le temps qu’on a pour faire le jeu parce qu’il y a des jeux qui nécessite beaucoup de temps et d’autres non. Le niveau des élèves à aussi une influence sur le temps utilisé, des élèves avec un bon niveau n’utilisent pas le même temps utilisé par d’autres de niveau moyen qui sont moins rapides que les bons.L’espace: il est un élément essentiel qu’il faut prendre en compte dans le choix d’un jeu. Il faut déterminer si la classe est le bon lieu pour utiliser un jeu ou il est nécessaire d’utiliser la cour par exemple. La participation de l’enseignant dans le jeu: l’enseignant doit préciser sa participation dans un jeu. Des fois,il suffit d’expliquer les règles d’un jeu pour que les apprenants commencent à jouer. Mais, souvent son rôle est de pousser les apprenants à communiquer entre eux et à les guider. Types des jeux utilisés en classeIl y a une diversité des jeux utilisés en classe et cela dépend de l’objectif visé et la tâche à réaliser.Selon Jean-Pierre CUQ et Isabelle GRUCA,on peut distinguer quatre grands groupes: Les jeux linguistiques Les jeux linguistiques sont des jeux utilisés dans le but d’acquérir une langue et ses règles.Ils permettent de connaître et découvrir le fonctionnement de la langue et d’employer des règles ou les mémoriser. Ils regroupent « les jeux grammaticaux,morphologiques ou syntaxiques, lexicaux, phonétiques et orthographiques. »Comme exemple de ce genre de jeu,on peut citer les mots croisés et le mot caché.Les jeux de créativitéCe sont des jeux qui poussent l’apprenant à réfléchir et à mobiliser son imagination et sa créativité pour créer des mots,des phrases et des expressions qui peuvent être insolites.Parmi les jeux qui font partie de cette catégorie,on peut donner l’exemple des devinettes,des charades, l’anagramme, le lippogramme, etc.

Les jeux culturels

Les jeux culturels sont des jeux qui permettent l’exploitation des connaissances culturelles des apprenants en testant leur bagage linguistique. « Le jeu du baccalauréat en est un bel exemple: aux rubriques traditionnelles (pays,ville,peintre,écrivain,musicien, savant,etc) dont il faut remplir les cases en respectant la lettre initiale imposée, il est possible d’en substituer d’autres. »Les jeux dérivés du théâtreLes jeux dérivés du théâtre sont des jeux qui « transforment la salle de classe en scène théâtrale, les apprenants en acteurs,et qui reposent soit sur l’improvisation, soit sur une directivité plus ou moins grande,soit sur la contrainte. » La dramatisation,les jeux de rôle,les jeux de simulation sont des exemples de ce genre de jeu. Les avantages du jeu en classeUn jeu bien utilisé en classe apporte plusieurs bienfaits sur le cheminement de l’enseignement / apprentissage. Parmi ces bienfaits on cite les suivants:

La motivation

« Le mot motivation provient des termes latins motus (“mouvoir”) et motions (“mouvement”). Pour la psychologie et la philosophie,la motivation désigne toutes ces choses qui impulsentune personne à réaliser certaines actions et à y persister jusqu’à arriver à ses objectifs. Le concept est également associé à la volonté et à l’intérêt. » Autrement dit,la motivation désigne la volonté d’exercer un effort pour atteindre des objectifs visés.Dans le cadre de l’enseignement/ apprentissage d’une langue étrangère,la motivation est associée au choix des méthodes pédagogiques à utiliser en classe avec les apprenants dans le but de créer un plaisir d’apprendre et une volonté de réussir,deux faits nécessaire que l’enseignant s’engage à les mettre en place pour atteindre facilement les objectifs qu’il fixe parce que quand les apprenants sont plus motivés, l’apprentissage sera plus facile.L’utilisation des jeux dans l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère présente une grande source de motivation et de plaisir du fait qu’ils permettent de gagner et remettre en vie l’intérêt des apprenants. Ils éliminent l’ennuie et l’impression et rendent l’apprentissage attrayant et motivant. En résumé, on peut dire que les jeux représentent un apprentissage indirect.La motivation se manifeste à travers ce que l’apprenant à acquis par le jeu ou les acquis qu’il a pratiqué en jouant.Le développement de la créativité et de l’imagination« Pour les pédagogues, la créativité n’est pas une propriété du langage, mais une aptitude de l’élève à imaginer, à inventer, à découvrir,à s’exprimer,à produire, etc. » Cette aptitude n’ait avec les méthodes actives, le travail individualisé ou organisé en petits groupeset quand les élèves sont les responsables de leur production. En revanche, cette aptitude morte avec une méthode de transmission simple des connaissances et des exercices de répétition et d’imitation, des tâches collectives indifférenciées et lorsque le travail scolaire réduit les élèves à de simples exécutants.

Les jeux de créativité jouent un rôle très important à créer un esprit de créativité chez les apprenants du fait qu’il est source de développement du potentiel langagier chez eux enles encourageant à inventer pour le plaisir. Ils permettent aussi de les libérer en quelques sortes de la routine scolaire. Ils sont aussi un entraînement de cerveau, ce qui développe les capacités mentales de l’apprenant.

Le développement harmonieux de la personne

Le jeu constitue une phase préparatoire à la vie d’adulte. L’enfant en jouant avec d’autres découvre et entre dans le monde réel. Il apprend comment contrôler ses aptitudes et ses capacités. Il prend en compte les différences et les similitudes et aussi ses points forts et faibles. C’est une sorte de mise en situation proche au réel.Un moyen d’acquisition des compétencesLe jeu constitue un bon moyen d’acquisition et d’application des acquis langagiers etcommunicatifs. Quand l’apprenant joue, il est motivé et donc il veut apprendre et il consacre pour cela un effort sans faire attention qu’il est entrain d’apprendre. C’est une façond’apprentissage indirect. Les limites pédagogiques du jeu en classeL’utilisation du jeu dans l’enseignement a de nombreux avantages. Mais, il faut prendre en considération les contraintes qui représentent des obstacles dans le choix de certains jeux.

Parmi les facteurs qui limitent l’utilisation du jeu en classe, on peut citer les suivants: La gestion de groupe et des équipes Quand le nombre des apprenants augmente, la gestion de l’activité ludique sera difficile,en effet un groupe de vingt cinq élèves et un groupe de cinq élèves n’ont pas la même gestion parce qu’on n’est pas sûr que tous les élèves ont participé si le nombre est grand. En plus, l’ambiance qui accompagne le jeu n’est pas du même degré: celle de vingt-cinq élèves peut se transformer en une perturbation. Un autre problème que pose le travail en équipes en jouant, est celui de définir les membres de chaque équipe. Si l’enseignant laisse aux apprenants la liberté de créer leurs groupes seuls, cela peut donner naissance au phénomène de leader ou créer une homogénéité ce qui n’est pas bénéfique aux apprenants en difficultés. C’est à l’enseignant donc d’intervenir et de bien organiser les petits groupes pour que le jeu arrive à son objectif visé.La gestion du tempsPour mettre en place un jeu, il est nécessaire de prendre en considération le facteur de temps quivarie selon les capacités intellectuelles des apprenants et la motivation qui aussi joue un rôle très important à ce stade, en fait, des élèves motivés vont réaliser la tâche dans laquelle ils s’engagent plus rapidement que des élèves moins motivés ou démotivés. Donc, l’enseignant doit être attentif à ces deux paramètres qui peuvent avoir une influence sur la mise en place d’une séance de jeu pour que cette dernière ne soit pas sans valeur éducatif et pédagogique.

La gestion du matériel

Des fois le choix d’un jeu est étouffé par le matériel, certains jeux exigent un matériel simple comme des cartes, et d’autres nécessitent un matériel que l’enseignant aura des difficultés à le procurer et le fournir à tous les apprenants comme l’ordinateur.