Simone Veil : biographie

Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice, dans une famille d’origine juive. En 1940, la famille Jacob se retrouvent contraints de transformer leur nom de famille en Jacquier, puisqu’ils subissent la ségrégation des lois anti-juives. Le 30 mars 1944 alors qu’elle n’est âgée que de 16 ans elle est arrêtée par la guestapo. Séparée de sa famille, son père et son frère sont déportés en Lituanie par convoi sans retour, tandis que elle est déportée par convoi le 7 avril 1944 à Drancy. Simone Veil est l’une des figures des rescapées du camp de Auschwitz. Ancienne ministre française de la Santé sous Valéry Giscard D’Estaing de 1974 à 1979. Majoritairement connue pour sa lutte opiniâtre pour l’obtention du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Élue présidente du parlement européen en 1979 elle est la première femme à avoir occuper ce poste.

Simone Veil se retrouve, le 13 avril 1944 à Auschwitz-Birkenau. Elle va connaître la violence et les privations que les prisonniers subissent : une séance de destruction de la personnalité. Alors orphelines, Denise, Madeleine et Simone seront les seules à sortir vivantes des camps. À son retour Simone subit de la discrimination en raison de sa situation financière comme lorsqu’elle se retrouve en Suisse : « une femme vint près de moi, regarda la robe que je m’apprêtais à prendre […] C’était une étrange conception de la charité. » (chapitre 4 pages 95 Une Vie ) De plus, la période de l’après -guerre est marquée par son combat contre la société Française en pleine émergence et la hausse des thèses négationnistes. Les souvenirs de la violence, des privations et des conditions de vie, hantent son quotidien : « Ma vie peinait à retrouver un rythme normal (…) dans un lit que pendant un mois je n’ai pu dormir que par terre » (Chapitre quatre page 93 Une Vie) Pour autant, face à toutes ces restrictions éprouvées aussi bien physiquement que psychologiquement, elle sut tirer profit de son traumatisme pour en retranscrire un besoin, une soif de connaissance, tout en inversant le processus de déshumanisation : « J’avais à la fois une boulimie des études et un besoin de m’occuper » (Chapitre quatre pages 93 Une Vie) Simone Veil entreprend alors des études à la faculté de Droit de Paris, mais porte un intérêt particulier à l’institut de Science Po Paris. C’est alors qu’en 1946 elle se fiance

avec Antoine Veil, lui aussi étudiant à L’institut de Science Po Paris. Le couple se promulguera comme porte-parole de l’importance de l’amitié franco-allemande.

Renonçant à sa carrière d’avocate elle obtient le concours de la magistrature, ce qui lui permit d’atteindre le poste de haut fonctionnaire dans l’administration pénitentiaire, au sein du ministère de la Justice. Mais Simone ne s’est pas uniquement intéressée aux victimes, elle s’est également acquittée du sort des prisonniers algériens souffrant de maltraitance et de possible pénalité de peine de mort. Elle se résout à s’occuper des affaires civiles en 1964 puis, cinq ans après, elle rejoint le cabinet de René Pleven, ministre de la justice, sous la présidence de Georges Pompidou. Elle développe une sympathie pour la politique libérale; l’empathie qu’elle retranscrit à l’égard de la jeunesse et des grévistes du mouvement de Mai 1968 en témoigne. En 1970, c’est la première femme à occuper le poste de secrétaire général du conseil supérieur de la magistrature. Meneuse de la lutte des droits de la femme, elle présente au Parlement le projet de loi sur l’interruption de grossesse. De nouveau confrontée aux critiques, conspirations et injures, Simone n’en dépeint pas pour autant et parvient le 17 janvier 1975 à faire voter à l’assemblée nationale la dépénalisation de l’avortement; la loi Veil. Enfin 1979, elle triomphe au troisième tour élue présidente du Parlement Européen. Après s’être retirée de la présidence du parlement, elle reste malgré tout une militante active en matière des droits de l’homme notamment aux cotés du groupe libéral. Le 30 juin 2017 Simone Veil, décède à l’âge de 89 ans.
Le genre littéraire narré dans Une Vie se rapporte au style autobiographique. Selon l’étymologie grecque une autobiographie est définie comme le fait d’écrire ( graphe, graphie) sur sa propre vie (auto: soi) (bio: vie). C’est une manière d’écriture complexe entremêlant la biographie, les mémoires et le journal d’intime. À la fois un outil de délivrance due à des sentiments douloureux mais également un moyen de défendre ses choix entrepris. Cela permet une relation privilégier entre le lecteur et l’auteur puisqu’elle se livre sur son ressenti personnelle face à plusieurs contextes historique. De plus l’ouvrage nous donne un aperçu cru de l’évolution dans la collaboration avec l’Allemagne nazi ce qui peux engendrée des débats avec des opinions divergentes.

 

Simone Veil dresse des critiques exacerbées sur Hannah Arendt et sa thèse sur la banalité du mal, mais elle admet sa sympathie à l’égard Jacques Chirac, qui à admit le rôle de la collaboration en France pendant l’occupation. Une Vie est une autobiographie avec des passages choisis, le pacte autobiographique qui implique que l’auteur s’engage solennellement à ne dire que la vérité aux lecteurs n’est pas respectée puisqu’il n’y a pas d’autocritique ou d’erreur avouée. Cette retrospective de sa vie est aussi l’occasion de rendre hommage à ceux qui lui ont permit son ascension dans le milieu politique, voir d’en faire l’éloge. La neutralité axiologique évoquée par Marx Weber, ne fait pas partie de l’oeuvre puisque l’auteur offre une analyse fondée sur un « jugement de valeurs ». En 2007, Jacques Chirac et elle même rendent l’hommage de la Nation aux Justes de France au Panthéon. Rappelons que ce recueil littéraire n’a été publié que lorsqu’elle avait 80 ans et était rudement attendu de la part de la présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Cette oeuvre retraçant sont parcours de femme, de juives ayant survécu à la déportation, et d’ancienne fonctionnaires de l’état, prône une ode à la résilience.

 

Simone Veil considérée comme une féministe, c’est au sein de son foyer lorsqu’elle était enfant qu’elle nourrit cet intérêt. Tout d’abord elle fut influencée de manière plus ou moins formelle de part sa socialisation primaire. S.Veil voyant que sa mère était dépendante de son mari comme la plupart des femmes du début du 20 ème siècle elle ne pouvait pas se résigner à cela. Son passé à été la clé de cel qu’elle concevait comme légitime. Elle a su exprimer cette sollicitude tout au long de ses combats, notamment cette préoccupation de la condition de la femme et de son autonomie. Comme la maltraitance, le droit de disposée de son corps et la dépénalisation de l’avortement, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Tout comme dans sa vie quotidienne elle assume pleinement son travail, l’autonomie et en revendiquent fièrement son indépendance. Le sociologue Pierre Bourdieu dans sa théorie de l’habitus, qu’il conçoit par des agencements d’actions, ou de discernement que le sujet acquiert à travers son expérience sociale. Grâce à sa socialisation puis sa trajectoire sociale, tout être s’approprie un assortiment de manières de raisonner, de ressentir et de manière d’agir.

Simone Veil se souciant des conditions humaines et prônant le respect des individu, fut employée pour s’occuper des affaires en liens avec l’armistice des prisonniers algériens. Rappelons qu’elle se présentait avec un comportement plus que favorable, à la décolonisation. Ainsi à l’issus de ses deux années de stage, elle fut tenu de s’occuper, d’expertiser et améliorer, le régime carcéral mis en place dans des prisons vétustes. Simone Veil travailla de 1957 à 1964 dans l’admission pénitentiaire.

L’élection de Simone Veil constitua d’emblée une innovation, en effet ce fut la première femme élue au suffrage universelle direct au parlement européen le 10 juin 1979. Cette délibération reflétait l’augmentation du nombre de femme dans l’hémicycle à la suite des élections. La dimension symbolique de Simone Veil comme femme française, survivante des camps de concentration nazis d’Auschwitz, qui arriva à la tête du parlement européen, joua un rôle crucial dans la réconciliation franco allemande. Effectivement S. Veil aurait pu garder de la rancoeur vis à vis de l’Allemagne compte tenu des événement passé pour autant elle s’efforça doter toutes formes d’animosité. Valéry Giscard D’Estaing voyait notamment en Simone, une représentation symbolique de la réunification franco- allemande.

En effet la diversité des domaines ou elle travaillât lui permit de mieux comprendre les attentes, ressentis et frustrations supportée par les membres internes et externes de la communautés international. C’est son expérience personnel et de labeur, qui lui permit de participer à entreprendre des mises en places de reformes nécessaires au bien commun. Simone évoque dans son autobiographie ses comportements électoraux et ne respecte pas la notion de neutralité « j’ai donc voté pour Giscard » (pages 146 ) cependant elle retranscrit délibérément sa sympathie pour Jacques Chirac. S. Veil laisse entrevoir un réel soutient pour les militants de mai 68 en revendiquant son opposion nette à la « société figé » de Charles de Gaulle et Simone Veil. Inquiète de « l’émergence et la montée du Front national » (pages 209) elle mets en garde ses lecteurs des intentions du front national et de la portée dangereuse encourut si l’extreme droite entre au gouvernement de peur d’une hausse de xénophobie et de l’antisémitisme. Enfin Simone dresse un portait éxigu de certains comportements de magistrats et dénonce le sectarisme au seins du gouvernements.

Travaillant au cotés de Jean Carbonnier sociologue elle développa l’idée selon laquelle il était essentiel que le droit prenne en compte les réalités sociales des membres de la société. Simone Veil avait sous sa responsabilité le secrétariat de la direction de deux commissions de lois à l’Assemblée National celle sur le statut des malades mentaux et l’adoption. Cela lui permit de « noué avec les hauts fonctionnaires du ministère de la santé » (pages 130) Consciente que les réformes de société trouvent naissance dans les conflits opposants des opinions divergentes et des douleurs inscrites dans la mémoire d’une nation c’est avec diplomatie que S. Veil à entretenue des relations politiques à l’internationale. En empêchant de sombrer dans de nouvelles guerres et de massacre comme durant la seconde Guerre Mondial elle s’investie au près de pays influent dans le monde c’est le cas avec Margaret Thatcher en Angleterre, avec Juan Carlos en Espagne, mais aussi à travers les générations de représentants politiques aux États Unis comme Ronald Reagan George Bush ou de figures incontournables toujours présente dans notre société actuel comme celle d’Hillary Clinton aux États Unis. En Israel avec Shimon Peres, le Roi Hussein de Jordanie, le Président du Sénégal Abdou Diouf. Sans oublier Nelson Mandela auquel sa théorie « d’exorciser le passée pour se comprendre » reflétait son engouement, au sein de la restructurations des mémoires de la Shoah et l’affirmation des crimes de coopérations avec le régies nazis.

Simone Veil appuya ses théories politiques sur l’instauration de défis au sein du parlement pour entreprendre des initiatives pour maintenir la paix, la liberté et le progrès social afin de garantir un climat ou règne le respect et l’égalité dans un état neutre, laïque. Elle est encrée dans le pays de parts ses expérience personnels et professionnels, grâce à cette relation de proximité. S. Veil sentait le besoin du peuple de mettre fin aux milliers de drames et d’empêchée la répétition d’événements comme ceux qu’elle eu vécu. Simone Veil reflète le 20 siècle de part ses luttes entrepris pendant la V République et c’est une ambassadrice commune de l’unité national. Enterrée au Panthéon elle est attachée au partie du patrimoine national et symbolique et cela se catégorisent avec son entrée au Panthéon.