Saint Nicolas de Myre

Chaque jour de l’année, nous fêtons un prénom. Certains sont plus emblématiques que d’autres. Je pense, par exemple, à la Saint-Valentin, connue comme étant la fête des amoureux. Mais la Saint-Nicolas, vous la célébrez ? Dans la région du Grand-Est, oui. Certains connaissent peut-être de nom, mais beaucoup sont les régions de France ou pays qui n’en n’ont jamais entendu parler. Laissez moi vous expliquer cette tradition.

Qui est le Saint-Nicolas ?
Quand on parle de la Saint-Nicolas, c’est à Nicolas de Myre qu’il faut penser. Il était l’évêque de Myre, dans les années 300.
Sous l’empire du romain Dioclétien, des malheurs s’abattirent sur les chrétiens. Destructions d’églises et livres, mais aussi mises à l\’exil, l’emprisonnement ou la mort des croyants d’une autre religion. Nicolas connaitra la prison, mais sera libéré sous Constantin 1er. A son retour, il va protéger les voyageurs, combattre pour la foi et la paix politique. Il va également sauver trois veuves de la prostitution en leur offrant de l’or, trois soldats de la prison et la population de Myre de la famine. Vous vous demandez comment ? Tout simplement en convaincant des armateurs de leur laisser du blé, en échange d’une protection divine de leurs bateaux.

La légende
C’est après la mort de Nicolas de Myre que la légende de la Saint-Nicolas commença. Elle raconte que trois enfants de la région actuelle du Grand-Est se perdirent et sonna à la porte d’une maison éclairée, celle de Pierre Lenoir. Il les accueilla pour une nuit, mais les découpa en morceaux et les metta dans un saloir.
Le Saint-Nicolas, accompagné de son âne frappa à la porte. N’osant pas refuser la venue de l’évêque, il lui offra un diner, pendant lequel Nicolas demandera du sel. Découvert, le boucher avoua son crime. Suite à cela, le Saint-Nicolas va ressusciter les enfants et punir l’homme en l’attachant. Pierre Lenoir va devenir le Père Fouettard, un homme violent à la barbe et aux vêtements noirs, qui va sanctionner les mauvaises actions des enfants. Le Saint-Nicolas, au contraire, est perçu comme étant bienveillant, à la barbe blanche et aux vêtements colorés, très souvent rouges.
Vous pouvez alors vous demandez comment Nicolas avait su pour les enfants, mais aussi pourquoi se baladait-il avec un âne. Cette inspiration vient du dieu germanique Wotan, connu comme ayant le pouvoir de tout voir, et souvent représenté en traversant les villages avec son cheval et ses deux corbeaux. Ici, l’âne symbolise le cheval

du dieu, et les corbeaux correspondent au rôle du Père Fouettard.

La célébration de la fête
Cette fête trouve son origine en Allemagne, mais est très populaire dans la région du Grand-Est. Chaque 6 décembre, de nombreuses personnalités se vêtissent des habits du Saint-Nicolas, mais aussi du Père Fouettard. Ils sillonnent les rues des villes et villages, mais aussi des écoles. Pendant que le Saint-Nicolas distribue des confiseries, clémentines ou pains d’épices, le Père Fouettard menace les mauvais enfants avec son fouet.
La tradition veut que la vieille de l’événement, chaque enfant dispose une clémentine et un verre de lait chez lui, afin de l’offrir au Saint Nicolas s’il passait par là. Pour l’occasion, la Männele, une brioche en forme de bonhomme est confectionnée.
Saviez-vous que pour certains de la région du Grand-Est, la Saint-Nicolas est plus importante que Noël ? En effet, c’est ce jour que les enfants reçoivent leurs cadeaux.