Les problèmes d’éducation des filles en Afrique de l’Ouest

Quel est l’enjeu?

L’enjeu choisis est celui de la scolarisation des filles en Afrique de l’Ouest. L’éducation des filles en Afrique de l’Ouest et dans d’autres régions pauvres du monde (Amérique Latine, Asie…) fait face à des défis qui méritent des solutions afin de libérer le potentiel de réalisation des personnes et la croissance économique des pays. Il existe de grandes disparités dans l’éducation. La parité et l’égalité des sexes dans l’enseignement primaire et secondaire fait partie des priorités et des objectifs de développement durable des organisations internationales. Cependant, c’est une priorité qui n’est pas encore atteinte surtout dans les pays en voie développement dû à de nombreux facteurs. Un programme d’Education Pour Tous 2015 (Rapport mondial de suivi sur l’EPT) à été mis en place mais les objectifs ne sont toujours pas atteints.

Pourquoi est-ce un enjeu?

En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, 24 millions d’enfants, dont 13 millions de filles, ne vont pas à l’école primaire (UNGEI). L’éducation est la base du développement; c’est un moteur de croissance. Un peuple éduqué est un peuple qui participe à la croissance économique de son pays. Cependant, les disparités dans l’éducation restent grandes. Il y a des écarts au niveau de la scolarisation des filles et garçons dans l’enseignement primaire et secondaire.

Il existe plusieurs obstacles à la scolarisation des filles. Des obstacles économiques (coût de la scolarité, et à la pauvreté…), politiques; pédagogiques (insuffisance du nombre de classes et d’enseignants); infrastructures inadaptées ; inadéquation des manuels (représentation de la fille et de la femme dans les manuels scolaires): Hypothèse de Adama Ouedraogo: «on peut se demander si certains facteurs internes liés à l’offre scolaire, notamment au contenu enseigné, ne seraient pas aussi préjudiciables à l’arrivée et à l’intégration des filles à l’école»; l’inadéquation du curricula à la scolarisation des filles (par rapport aux attentes des filles, de leurs familles, à la demande sociale); obstacles socioculturels, qui sont liés à la relation entre l’élève fille et son enseignant, mais également le poids de la tradition, du mariage précoce et/ou forcé, des grossesses précoces, des travaux ménagers de maison, etc.

Pour qui (un qui au pluriel, éventuellement)?

L’enjeu concerne les états/politiques des pays concernés mais également les enfants, plus particulièrement les filles. L’éducation à un coût, et les états devraient pouvoir offrir une éducation de qualité à sa population. «L’allocation à l’éducation se heurte à des aspects de concurrence dans l’affectation. La santé, l’emploi, la paix

civile pour tous, sont des objectifs tout autant incontournables. La mesure du possible peut ainsi se décliner en un objectif absolu: le plus haut niveau d’éducation pour tous» L’enjeu concerne également les enfants car ce sont eux qui sont affectés par ça. Malgré leur volonté d’aller à l’école et de réussir ça s’impose à eux. Ils se retrouvent dos au mur et sont obligés d’arrêter l’école par manque de moyens, par obligation (mariage forcé, grossesses précoces, pauvreté).

Quels en sont les développements actuels ou envisageables?

Pour pallier à cet énorme enjeu il faut trouver des solutions durables qui encourageront la scolarisation des filles et leur maintient dans le système scolaire. Des efforts ont déjà été fait pour encourager la scolarisation comme la loi de l’orientation de l’éducation de 2017: extension de la gratuité et de l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans pour prendre en compte le post-primaire, l’âge d’inscription des filles repoussé à 9 ans pour encourager l’inscription (cas du Burkina Faso) mais il faudrait davantage d’efforts pour réussir à régler ce problème. Il faut revoir la qualité de l’enseignement, les contenus scolaires mais aussi la formation des enseignants, former les enseignants à une pédagogie qui prend en compte le genre.