Le rapport capitalisme-politique

Léconomie, particulièrement le modèle capitaliste, est très instable. À travers lhistoire, nous avons pu constater de nombreuses périodes dexpansion ou de récession, pouvant se transformer en crise économique, du jour au lendemain. Une crise économique est définie par un ralentissement de lactivité économique brutale amenant une hausse du chômage et des faillites provoquant des tensions sociales et politiques.

Le cycle économique nous montre bien que les récessions sont normales et arrivent à intervalle de quelques années à la suite dune surchauffe de léconomie mais elles ne sont pas toujours aussi dévastatrices que les grandes crises telle que le Krach de 1929. Avec cela en tête, nous tenterons de répondre à la problématique suivante : Avec le Krach de 1929 et la crise des subprimes, avons-nous appris de nos erreurs de sorte quune crise comme celles-ci ne se reproduise plus? Le plan de ce travail sera composé de trois grands axes. Premièrement, viendront les causes et les conséquences du Krach de 1929 puis celles de la crise des subprimes et finalement, les leçons retenues par ces crises.

À la suite de la première guerre mondiale, les États-Unis connaissent un essor économique inimaginable pour le temps. Cest la période des années folles. Le pays avant le Krach de 1929 assure 42% soit près de la moitié de la production mondiale. On a une croyance folle dans le système capitaliste. Lidée que tous peuvent faire fortune vient rapidement. Le monde se met à investir dans la bourse et dans le temps, pour acheter des actions, on avait besoin que de 5% de capital et les 95% autres pouvaient être emprunter à la banque ou à un courtier. Tous sendettent pour spéculer le marché boursier vu que la valeur des actions ne fait quaugmenter.

Leuphorie financière fait éclater la bulle boursière.Le problème se trouve là. Le prix des actions se trouve surévalué avec lindice Daw-Jones toujours en hausse, les taux dintérêt aux États-Unis montent alors les investisseurs retirent leur placement de la Bourse pour les placer en Banque ou ils les vendent à un prix de plus en plus bas.

Avec la valeur des actions en baisse les investisseurs continuent à vendre leur action pour réduire leurs pertes. En même temps les entreprises continuent à surproduire donc avec la perte de leur investisseur, elle ne trouve plus dinvestissement pour quelles puissent continuer à produire. Plus tard lors de la crise, La FDE et lÉtat décident de ne pas

intervenir en se disant que la crise se règlerait delle-même. Tout ce que lÉtat fait est de mettre en place des mesures protectionnistes en fermant les portes aux produits étrangers. La crise se propage dans le monde à cause des crédits et du commerce international.

Ces causes ont mené à une chute de lindice Daw-Jones qui baisse de 40% de son point le plus haut, le 3 septembre, à la fermeture du marché le 29 octobre 1929. Puis jusquen 1932, lindice continu à dégringoler avec une baisse de 89% par rapport à septembre 1929. En même temps, les compagnies et les banques font faillites les unes après les autres. Le PIB des États-Unis seffondre de 60% alors que de nos jours une baisse de 0.1% paraît grosse. Le chômage, lui, est multiplié par 10 en seulement 4 ans.

La crise finit par sétendre dans le monde en touchant lEurope en premier et détériore les économies mondiales.La crise des subprimes commence réellement en 2007 et se propage en 2008 mais la cause remonte au début du 21e siècle. Comme nous le montre Pascal Salin, professeur duniversité émérite et membre du Conseil académique de lInstitut Libéral, la cause débute avec une baisse des taux dintérêt passant de 6.5% en 2000 à 1% en 2003 aux États-Unis.

Cette baisse amène la population à demander des prêts auprès des banques, qui voit une occasion de senrichir et vont même aller à en faire aux subprimes. Les subprimes sont des personnes avec des scores de crédit bas et qui sont moins fiables que ceux dits «primes». Les ménages américains avec leur crédit accordé vont donc aller sacheter et louer des propriétés. Les subprimes représentent 13% des prêts immobiliers en 2007 alors quen 1998 ils nen représentaient que 2.4%.

Dans la même période, linflation passe de 12% à moins de 5%, on parle alors de désinflation. Tout saligne pour que lon parle de «paradoxe de tranquillité» et de «paradoxe de crédibilité» comme le dit le Conseil danalyse économique dans son rapport sur cette crise. On peut alors qualifier la crise de «crise de confiance générale dans le système financier». Le problème est que la politique monétaire américaine fut très variable dans les années récentes, donc rapidement, le taux dintérêt remonte jusquà 4,5% en 2006 et le prix de limmobilier aussi est en hausse.

La bulle immobilière éclate alors.Les personnes ayant obtenues des prêts quils navaient pas encore remboursés se font alors prendre par revers et ne peuvent plus rendre leurs dettes. Ils se font alors prendre leurs biens immobiliers et des milliers de personnes se retrouvent alors sans propriété ou encore à devoir la vendre. Quelques banques font faillites telles que Lehman Brothers, la 4e plus grande banque aux États-Unis.

En faisant faillite, elle entraîne avec elle la bourse américaine puis peu de temps après les autres bourses mondiales. La FMI estime que la crise a fait perdre aux alentours de 2200 milliards de dollars aux banques, daprès Radio-Canada. La crise des subprimes na pas seulement touché les États-Unis mais aussi le reste du monde car les autres banques du monde avaient, eux aussi, fait des prêts aux subprimes en pensant senrichir. La crise dans certains pays avait encore laissé une marque dans leur économie dix ans après.Pour sortir de la crise du Krach de 1929, les économistes et le gouvernement cherchent des solutions. John M. Keynes, un économiste, propose que, sans sortir du système capitaliste, lÉtat intervienne dans la crise en augmentant les dépenses totales par un déficit budgétaire. Avec cette théorie, plus tard le système dÉtat-providence est créé.

Quand le président Roosevelt monte au pouvoir, il décide dintervenir en contrôlant les salaires et les prix, il va aussi mettre en place de grands travaux pour sortir le peuple du chômage. Tout cela fait partie de son plan de politiques interventionnistes nommé le «New Deal». La deuxième guerre mondiale est aussi un grand facteur de la sortie mondiale de cette crise.Contrairement à la crise des années 30, les États interventionnistes ne font quempirer la situation donc la meilleure façon de régler la crise des subprimes est peut-être de laisser le marché fonctionner par lui-même, selon Pascal Salin en 2008.

Effectivement, les nations arrivent à calmer les inquiétudes des marchés en injectant beaucoup de liquidité dans ces derniers mais se faisant sendettent énormément créant la crise des dettes souveraines en 2011. En effet la dette mondiale croît de 9.7% de 2007 à 2014, alors quavant la crise, elle avait une croissance de 5.8%, soit 25 000 milliards deuros supplémentaires. Donc, la crise na fait que changer sans avoir de vraies solutions qui fonctionnent.Les leçons de ces crises ont été retenues pour certaines mais dautres non. Par exemple, les théories keynésiennes sont toujours appliquées avec les États-providences et donc lintervention de lÉtat dans léconomie même si certains économistes ou professeurs croient que ce nest pas toujours le mieux comme Pascal Salin.

On a aussi des organisations comme le FMI qui font tout pour quune crise de cette ampleur ne se produise plus et beaucoup dÉtats sont désormais à lencontre des mesures protectionnistes. Cependant, à part cela, le autres leçons ne sont pas retenues, la preuve est les dettes monumentales que les pays ont accumulées.

Dautre part, léconomiste Galbraith, un conseiller de Roosevelt disait, dans un petit ouvrage du début des années 90, que même si lon croit retenir les leçons de lhistoire de léconomie, avec les nouvelles générations confiantes qui viennent par la suite, on oublie rapidement tout cela ou lon croit que ça ne pas arrivera pas à nous. Il qualifiait cela damnésie financière.

Donc, on peut dire que les leçons des crises économiques de 1929 et de 2007 nont pas véritablement été retenues, à part quelques-unes comme on peut le remarquer avec les dettes des États ou la société qui ne pense pas plus loin que la possibilité de senrichir. Donc la théorie de Galbraith se trouve être juste. La question maintenant que lon peut se poser est : À quand la prochaine grande crise économique et quelles leçons les futures générations devront retenir de cette dernière?