Le commerce international et la variabilité du taux de change

En utilisant le modèle de gravité pour des données annuelles agrégées d’un groupe de 87 pays sur une période allant de 1970 à 1997, Tenreyro (2007) a examiné empiriquement l’impact des variations du taux de change nominal sur le commerce international. Il a indiqué dans son résultat que l’incertitude du taux de change nominal n’exerce aucune influence sur les flux commerciaux.

A son tour Agathe Coté (1986) présente une investigation empirique qui porte sur l’impact de la variabilité du taux de change du dollar canadien sur les prix et le volume des échanges commerciaux extérieurs du Canada vers les États-Unis. Cette investigation empirique porte essentiellement sur des données trimestrielles agrégés et désagrégés entre la période 1972 à 1983. D’après Agathe Coté (1986), les résultats obtenus avec les données désagrégés tendent à infirmer l’hypothèse que la variabilité du dollar Canadien influe sur les opérations du commerce extérieur.

La grande majorité des coefficients des variables du risque de change ne sont pas significatifs. L’auteur a précisé que  les résultats des tests empiriques pour le Canada ne permettent pas de rejeter l’hypothèse que des variations plus élevées du taux de change effectif du dollar canadien ait des conséquences négatives sur les échanges extérieurs de ce pays.

En 2013 l’Institut Monétaire D l’Afrique De l’Ouest (IMAO) a présenté une étude empirique de la relation entre la volatilité du taux de change et les exportations  réelles dans les pays membres de la ZMAO, en utilisant des données trimestrielles pour la période 1990-2010. L’étude a  utilisé la technique d’évaluation dynamique OLS d’EngelGranger ainsi que la méthode de l’hétéroscédasticité conditionnelle auto régressive généralisée (GARCH) pour modéliser les variations du taux de change effectif réel.

Pour Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone les résultats confirment les considérations théoriques, dans la mesure ou une augmentation de la variabilité du taux de change aboutit à des conséquences néfastes importants sur la performances des exportations de ces pays, alors qu’une relation positive a été indiqué dans le cas de la Gambie. En revanche, les effets du risque de change sur le Ghana et la Guinée a été insignifiant durant la période sous examen.

Les résultats des études empiriques sur le commerce sectoriel Parmi les études sectorielles concernant la relation entre de la variabilité du taux de change sur le commerce international on peut  citer à titre d’exemple celle de  Klein (1990), Bélanger et alii. (1992), Mckenzie (1998) et De Vita et Abbott (2004). Klein

(1990) a fait une étude sur les effets de l’instabilité du taux de change sur les exportations sectorielles bilatérales de neuf industries entres les Etats-Unis et six pays industrialisés parmi les plus importants.

A cause de l’absence des prix sectoriels et bilatéraux d’exportation pour pouvoir en conséquence obtenir les volumes des échanges bilatéraux sectoriels les exportations ont été exprimées en valeur. Le résultat de ce travail a conclu à l’existence d’un lien positif entre la variabilité du taux de change et la valeur des échanges. Dans le cadre d’une investigation empirique sur l’impact du taux de change nominal américain sur la performance des importations américaines, Bélanger et alii. (1992) ont prouvé empiriquement l’absence d’une relation de causalité entre le TCN et les flux commerciaux.

Les valeurs des importations des Etats Unis qui viennent des sept secteurs de l’économie canadienne déflatées par les valeurs unitaires qui ont été utilisé par les auteurs dans leur travail. Mckenzie (1998) a examiné l’impact de la variabilité du taux de change sur le commerce extérieur de l’Australie. Ce travail a considéré un modèle standard de la théorie du commerce international qui exprime les flux commerciaux (importations réelles ou exportations réelles) de l’Australie en fonction du produit intérieur brut réel national et étranger, du taux de change effectif réel  et de la mesure de la volatilité du TCR.

L’auteur a trouvé dans le résultat des tests de la variabilité du taux de change sur les importations et les exportations bilatérales entre l’Australie et sept autres pays (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Hong Kong, Nouvelle-Zélande, Singapour et Royaume-Uni) pendant la période 1988:1, 1995:4, un impact positif sur les exportations et un impact négatif sur les importations.

Pour sortir de cette ambigüité sur les effets du risque de change, Mckenzie a décomposé les exportations et importations globales en plusieurs secteurs. Les résultats des tests d’estimations ont été intéressants. Mackenzie a conclu qu’en général la nature dés-agrégative des données commerciales peut atténuer l’influence de l’incertitude du taux de change des niveaux statistiquement non significatifs. Egalement les résultats sur les exportations sectorielles de l’Australie indiquent  un impact positif de la variabilité du taux de change sur les flux commerciaux par contre cet impact est négatif dans le cas des importations sectorielles.

Dans le cadre d’une étude empirique sur le commerce international et la variabilité du taux de change, Clark et alii. (2004) ont utilisé deux types de biens : biens homogènes et biens différenciés. A l’aide du modèle de gravité. Les auteurs ont prouvé empiriquement l’existence d’un impact négatif significatif des variations du taux de change sur les biens différenciés.