Free Cash Flow, Cash Flow: définition, calcul et différences

La notion de goodwill vient compléter l’ANC corrigé qui ne tient pas compte des éléments immatériels (notoriété, savoir-faire du personnel, qualification, maîtrise de la technologie, compétence en recherche et développement, localisation, réputation, réseau relationnel) contribuant à la valeur d\’une entreprise. Pourtant, tous ces éléments immatériels, bien que non comptabilisés dans le patrimoine de l\’entreprise, confèrent à cette dernière une capacité bénéficiaire supérieure à la normale. Il est donc important de compléter l\’approche patrimoniale (l’ANCC) par une survaleur représentative de ces éléments immatériels. Cette survaleur correspond au goodwill.
Valeur de l^’ entreprise=ANCC+Goodwill
Présentons les principales méthodes de calcul de Goodwill :
La méthode allemande
La méthode allemande propose de calculer le goodwill par une moyenne entre la valeur de rendement (VR) et l’ANCC.
Goodwill=(VR+ANCC)/2
Sachant que : VR=CB/t
Goodwill=(CB-(t*ANCC))/2
Avec :
CB = Capacité bénéficiaire
ANCC = actif net comptable corrigé
t = taux de capitalisation
La méthode anglo-saxonne
Selon cette méthode, le goodwill est déterminé par la capitalisation d\’un «superprofit» au coût des capitaux propres. Le superprofit peut être déterminé de deux façons :
par la différence entre la capacité bénéficiaire de l’entreprise et la rémunération de l’ANCC au taux sans risque (ou bien au coût des capitaux propres).
Goodwill=(CB-(t*ANCC))/i
par la différence entre la capacité bénéficiaire de l’entreprise et la rémunération de la valeur substantielle brute (VSB) au taux sans risque (ou bien au coût des capitaux propres).
Goodwill=(CB-(t*VSB))/i
Avec :
t = taux sans risque ou coût des capitaux propres
i = coût des capitaux propres (c’est le taux d’actualisation retenu)
La méthode de l’Union européenne des experts-comptables
Selon cette méthode, le goodwill est calculé par l’actualisation d’un surplus de rémunération obtenu par la différence entre la capacité bénéficiaire de l’entreprise et la rémunération de la valeur globale de l’entreprise.
Goodwill=[CB-t*(VSB+Goodwill) ]*(1-(1+i)^(-n))/i
Avec :
t = taux sans risque
i = taux d’actualisation retenu
La méthode de la rente du goodwill actualisé
La méthode dite de la «rente du goodwill actualisé » consiste à actualiser le surplus de rémunération (ou superprofit) dégagé par l’entreprise sur un horizon temporel déterminé. Ce surplus peut être déterminé par la différence entre la capacité bénéficiaire de l\’entreprise et la rémunération de l\’ANCC, des CPNE ou de la VSB.
ANCC (actif net comptable corrigé)
Goodwill=[CB-(t*ANCC) ]*(1-(1+i)^(-n))/i
Avec :
t = taux sans risque
i = taux d’actualisation
CPNE (capitaux permanents nécessaires à l’exploitation)
Goodwill=[CB-(t*CPNE) ]*(1-(1+i)^(-n))/i
Avec :
t = taux sans risque ou coût moyen pondéré du capital
i = taux d\’actualisation
VSB (valeur substantielle brute)
Goodwill=[CB-(t*VSB) ]*(1-(1+i)^(-n))/i
Avec :
t = taux sans risque ou coût moyen pondéré du capital
i = taux d’actualisation
La méthode « Discounted Cash Flows » :
L’évaluation d’une entreprise par la
méthode DCF est fondée sur un concept simple : La valeur d’une entreprise donnée est égale à la somme de tous les flux de trésorerie futurs de cette entreprise, actualisés pour refléter leur valeur aujourd’hui. La méthode DCF s‘appuie donc davantage sur les attentes fondamentales de l‘entreprise que sur les facteurs du marché public.

La première étape de ce processus consiste à estimer les Free Cash Flows, ou les flux de trésorerie futurs que la société va générer dans un horizon temporel déterminé préalablement pouvant aller de 3 à 10 ans, et ce en utilisant l’ensemble des états financiers disponibles de l’entreprise à savoir le bilan, le compte de résultat, le tableau de financement…

Ensuite, une fois on projette les flux de trésorerie, on les actualise au présent pour tenir compte de la valeur temporelle de l’argent. Le taux d’actualisation utilisé sera noté CMPC en référence au Coût Moyen Pondéré du Capital.

Et comme nous ne pouvons pas continuer à projeter les flux jusqu’à l’infini, le modèle DCF estime une valeur future de l’entreprise au-delà de la période de projection, appelée valeur terminale. Selon l’horizon de projection, la valeur terminale peut représenter plus de 75% de la valeur totale de l’entreprise.
Free Cash Flows :
Les flux de trésorerie disponibles indiquent la capacité d\’une entreprise à payer des dettes, à verser des dividendes, à racheter des stocks et à faciliter la croissance des activités. Ils constituent essentiellement l’excédent de trésorerie généré par la société, et peuvent être retournés aux actionnaires ou investis dans de nouvelles opportunités de croissance sans nuire aux opérations existantes.

Les Free Cash Flows servent à valoriser les actifs d’exploitation, et c’est pour cette raison qu’ils sont déterminés à partir du résultat d’exploitation net, auquel on ajoute les amortissements (Dotations nettes des reprises). Ensuite, pour compenser les produits encaissables non encore encaissés et les charges décaissables non encore décaissées, il est nécessaire de déduire la variation du besoin en fonds de roulement.

Enfin, les Free Cash Flows sont obtenus après déduction des investissements (nets des cessions).