Adaptation des ports maritimes

À l’heure actuelle, les entreprises sont invitées à mettre à jour régulièrement toutes leurs modalités de gestion, car la cible n’est plus seulement de produire, mais de survivre dans un monde de compétitivité tout en essayant d’apporter une amélioration maximale.

Face au nouveau contexte économique causé par la mondialisation, la logistique dans ses projections est devenue l’un des fondamentaux enjeux dont toutes les entreprises doivent réagir.
En raison de la massification des flux du transport de marchandises, le transport maritime a facilité le développement des échanges dans le monde, en devenant un acteur incontournable de la mondialisation. C’est un mode de transport adapté à livrer à la fois des marchandises en grande et petite masse sur de longues et courtes distances, il est le mode le plus important pour l’acheminement de marchandises, d’après la CNUCED, près de 80 % du commerce mondial en volume et plus de 70 % de sa valeur passent par la mer et les ports. Ce problème s’explique par la croissance économique élevée de certains pays asiatiques ayant guidé le commerce mondial, et a été facilité par des moyens qui ont permis le dynamisme et la modernisation du secteur, dont on peut citer la libéralisation des transports, la modernisation de la logistique, ou le développement de la conteneurisation.

En plus de ce mouvement de mondialisation, une régionalisation des échanges a était développé: les échanges dans une même zone (Europe, Asie, etc.) ont fortement augmentés.

En fait, l’utilisation des conteneurs peut être considérée comme la révolution la plus importante de l’activité maritime et portuaire. Durant les années 70 et 80, la remorque était le mode de conditionnement « unitariste » et intermodal le plus utilisé, et donc on peut annoncer que l’utilisation du conteneur est un choix forcé dans le commerce portuaire maritime, défini par son statut de quasi importateur de biens manufacturés conteneurisables, après la libéralisation du commerce extérieur et du transport maritime de marchandises au début des années 90. C’est à cette époque, qu’une demande de transport maritime et de prestations portuaires spécifiques à ce mode de conditionnement à vue le jour.

Dans notre cas, il convient de dire que si la demande apparue avec la conteneurisation n’a pas été satisfaite par une adaptation des outils maritimes et portuaires, alors la conteneurisation est soumie à toutes les conséquences évidentes de cette asymétrie.

En règle générale, si il y’a une mauvaise performance des ports cela implique des pénalités sur le système de

production par des coûts élevés et un handicape au niveau du développement des régions et des villes.

Le contexte général qui caractérise le fonctionnement des ports, leurs carences et les limites du système (l’insuffisance de l’organisation à la place, le déficit de l’infrastructure et du matériel adapté) sont aggravés par la lourdeur administrative, les dysfonctionnements entre les organisations qui interviennent dans la chaîne portuaire et les procédures commerciales étrangères avec de nombreuses faiblesses.

Dans le même temps, une grande surcharge des ports est due à la concentration des marchandises à causes du délai de séjour très long, des cargaisons dans les enceintes portuaires. Ce problème permet de limiter la fluidité du canal portuaire en raison d’une réduction significative de la capacité de stockage de ports.

De ce fait, et pour faire face au problème d’encombrement et de congestion au niveau des ports maritime, dont le but de développer le transport et le rendre plus fluide et efficace une nouvelle stratégie à vue le jour, spécifiquement la création des ports secs.

Le port sec, ou (Dry port) en anglais, est un lieu situé à l’intérieur des terres permettant le stockage de marchandises pendant une certaine période, considéré comme un prolongement naturel des ports maritimes. Il ne peut être rattaché qu’à un seul port, en d’autres termes, c’est un entrepôt géant où on transfère le fret maritime sans que les marchandises subissent des contrôles intermédiaires.

Tout au long de ce travail, on se propose de traiter ces ports avancés en essayant d’apporter une réponse à la problématique suivante : Quel est le processus opérationnel de transfert de marchandises du terminal maritime au port sec à mettre en place, et qui permet de respecter les intérêts des différentes parties ?
Nous avons choisis ce thème afin de mettre en évidence l’importance des ports secs et la nécessité de se tourner vers cette solution pour résoudre la congestion des ports maritimes.

Notre travail va être réparti selon trois chapitres. Le premier chapitre va être sous forme d’une revue de littérature détaillant la problématique en se basant sur les généralités des ports secs, en expliquant les différents concepts relatives aux ports secs, en outre, les causes qui ont conduit à la création des ports avancés, y compris le développement de la conteneurisation et de la multi-modalité et la manière dont ces deux phénomènes ont sur la saturation des ports humides sur les fonctions des ports secs, ensuite le deuxième chapitre se focalisera sur une présentation générale de l’Agence Spéciale Tanger Med- TMSA (organisme d’accueil) et son secteur d’activité ainsi que la méthodologie de recherche adoptée, et finalement le troisième sera réalisé à partir des données récoltées auprès de l’organisme d’accueil, celui-ci comporte un chapitre qui illustrera une partie comparant le fait de passer par un port sec ou non et les bénéfices dégagés en termes de coût et délai en essayant d’analyser et suggérer les solutions possibles, tout en exploitant les données de la partie théorique.