Nombreux sont ceux qui pensent que les droits de l’homme ne sont qu’une manifestation récente bien au contraire même, si le caractère universel des droits de l’homme est mis en exergue à travers les déclarations et les différentes conventions ils restent des droits universels par nature.
À partir de l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme les droits de l’homme ont connu une évolution certaine, mais nous pouvons situer leurs origines à la Grèce antique et à la pensée chrétienne. En effet, il existe des droits naturels, universels et inhérents aux hommes. Ainsi, comme signifiait John Locke dans sa pensée, à l’état de nature, l’homme, est avant tout, détenteur de droits individuels au premier rang desquels nous avons la liberté et la propriété. L’une des caractéristiques majeures des droits de l’homme est l’universalité. Elle repose sur l’idée selon laquelle tous les êtres humains sont détenteur de droits et de privilèges reconnus comme tels et dont la jouissance est assurée par l’État et les organisations internationales. En effet, la primauté de ces droits est exprimée dans le préambule de la DUDH qui
Ces droits sont expressément affirmés dans la DUDH. Il s’agit du droit à la vie, à la liberté et à la sûreté (article 3), de l’interdiction de l’esclavage, de la servitude et la traite des esclaves (article 4), de l’interdiction de la torture, des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (article 5), du droit à un procès équitable (article 6) et du principe de la non rétroactivité de la loi pénale (article 7). Ces droits font l’unanimité au sein de toutes les cultures et s’imposent au genre humain. L’affirmation de leur universalité peut être mieux comprise lorsqu’on se réfère aux questionnements de l’ancien Secrétaire Général de l’ONU Koffi Annan : « Qui peut nier que nous partagions la même horreur de la violence ? Qui peut nier que nous cherchions à vivre à l’abri de la peur, de la torture, de la discrimination ? Qui peut nier que nous cherchions à nous exprimer librement et à réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés ? Avez-vous jamais entendu la voix d’un homme libre demandant que l’on abolisse la liberté ? Avez-vous entendu un esclave défendre l’esclavage ? Avez-vous entendu une victime de la torture approuver les actes du bourreau ? Avez-vous entendu les hommes de tolérance réclamer l’intolérance ? »7
La protection de ces droits est garantie, à l’échelle internationale, par plusieurs organes spécialisés créés par la Charte des Nations-Unies tels que le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme qui a, entre autres, pour mission de favoriser la jouissance universelle de tous les droits de l’homme et le Conseil des Droits de l’Homme dont le but principal est d’aborder des situations de violations de droits de l’homme et d’émettre des recommandations pour leur respect. Il faut y ajouter la Cour Pénale Internationale, organe indépendant des Nations-Unies, chargée de la répression des violations massives des droits de l’homme.
Plusieurs institutions régionales garantissent aussi la protection des droits de l’homme. C’est le cas de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme. Ces différentes institutions témoignent d’une reconnaissance du caractère transnational, et donc universel des droits de l’homme. Mais cette universalité soulève de plus en plus diverses controverses.