Les droits de l’homme

D’après GRAWITZ Les droits de l’homme peuvent être définit comme étant un « ensemble de droits, libertés et prérogatives reconnus aux hommes en tant que tels », c’est-à-dire en leur seule qualité de personnes humaines. Aussi en appuyant sur le fait que l’homme est un individu, Jeanne Hersch dit des droits de l’homme qu’ils sont « des droits individuels, naturels, primitifs, absolus, primordiaux ou personnels. Ce sont des facultés, des prérogatives morales que la nature confère à l’homme en tant qu’être intelligent ». Il en ressort que les droits de l’homme sont des facultés inhérentes à tous les êtres humains ou individu et dont la désobéissance ou toute entorse est considéré comme illégales parce que reconnus par la société. Dès lors, il est possible de se demander si les droits humains sont véritablement universel ? Plusieurs juristes sont perplexes aujourd’hui à propos de l’universalité des droits de l’homme, en effet Certaines civilisations mettent encore en avant leurs mœurs, leurs traditions et leurs authenticités à l’universalité des droits de l’homme. La remise en question de l’universalité des droits de l’homme vient aussi du mouvement de leur régionalisation. Compte tenu des éléments qui viennent d’être cité plus haut, il est alors juste d’exposer la reconnaissance de l’universalité des droits de l’homme, avant de pouvoir analyser la supposer fragilité de cette universalité.

Nombreux sont ceux qui pensent que les droits de l’homme ne sont qu’une manifestation récente bien au contraire même, si le caractère universel des droits de l’homme est mis en exergue à travers les déclarations et les différentes conventions ils restent des droits universels par nature.
À partir de l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme les droits de l’homme ont connu une évolution certaine, mais nous pouvons situer leurs origines à la Grèce antique et à la pensée chrétienne. En effet, il existe des droits naturels, universels et inhérents aux hommes. Ainsi, comme signifiait John Locke dans sa pensée, à l’état de nature, l’homme, est avant tout, détenteur de droits individuels au premier rang desquels nous avons la liberté et la propriété. L’une des caractéristiques majeures des droits de l’homme est l’universalité. Elle repose sur l’idée selon laquelle tous les êtres humains sont détenteur de droits et de privilèges reconnus comme tels et dont la jouissance est assurée par l’État et les organisations internationales. En effet, la primauté de ces droits est exprimée dans le préambule de la DUDH qui

reconnaît que tous les hommes sont égaux et semblables en « Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ». Il s’ensuit que l’homme est titulaire d’un certain nombre de droits intangibles destinés à protéger l’intégrité physique et morale de la personne humaine.

Ces droits sont expressément affirmés dans la DUDH. Il s’agit du droit à la vie, à la liberté et à la sûreté (article 3), de l’interdiction de l’esclavage, de la servitude et la traite des esclaves (article 4), de l’interdiction de la torture, des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (article 5), du droit à un procès équitable (article 6) et du principe de la non rétroactivité de la loi pénale (article 7). Ces droits font l’unanimité au sein de toutes les cultures et s’imposent au genre humain. L’affirmation de leur universalité peut être mieux comprise lorsqu’on se réfère aux questionnements de l’ancien Secrétaire Général de l’ONU Koffi Annan : « Qui peut nier que nous partagions la même horreur de la violence ? Qui peut nier que nous cherchions à vivre à l’abri de la peur, de la torture, de la discrimination ? Qui peut nier que nous cherchions à nous exprimer librement et à réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés ? Avez-vous jamais entendu la voix d’un homme libre demandant que l’on abolisse la liberté ? Avez-vous entendu un esclave défendre l’esclavage ? Avez-vous entendu une victime de la torture approuver les actes du bourreau ? Avez-vous entendu les hommes de tolérance réclamer l’intolérance ? »7

La protection de ces droits est garantie, à l’échelle internationale, par plusieurs organes spécialisés créés par la Charte des Nations-Unies tels que le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme qui a, entre autres, pour mission de favoriser la jouissance universelle de tous les droits de l’homme et le Conseil des Droits de l’Homme dont le but principal est d’aborder des situations de violations de droits de l’homme et d’émettre des recommandations pour leur respect. Il faut y ajouter la Cour Pénale Internationale, organe indépendant des Nations-Unies, chargée de la répression des violations massives des droits de l’homme.

Plusieurs institutions régionales garantissent aussi la protection des droits de l’homme. C’est le cas de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme. Ces différentes institutions témoignent d’une reconnaissance du caractère transnational, et donc universel des droits de l’homme. Mais cette universalité soulève de plus en plus diverses controverses.