Vaut-il mieux commettre ou subir l’injustice ?

Socrate affirme qu’il « vaut mieux subir l’injustice que de la commettre ».

L’injustice est ce qui s’oppose à ce qui est juste et ce qui est conforme ou non aux lois. Or, tout ce qui est jugé comme non légitime prouve l’injustice. Cependant, un Etat est l’ensemble des instituions politiques, administratives qui a l’autorité politique sur un groupe d’individus. Ainsi, l’Etat possède une société qui délègue le pouvoir de garantir la bonne éxécution des lois et pour le respect de celles-ci. Socrate affirme cette thèse pour démontrer que commettre une injustice peut mener un désordre au sein d’une société. En outre, le désordre est l’opposition de l’ordre, si seulement si le désordre est l’absence d’ordre sur l’Etat et au niveau des lois. Donc, le désordre signifie la désobéissance des lois par une volonté commune. L’Etat doit-il préférer l’injustice au désordre ? Le désordre est-il source d’une injustice ou source de liberté ? Pour répondre à notre sujet, nous allons l’aborder en trois temps. Dans un premier temps, nous allons expliquer la raison de préférer l’injustice au désordre en fonction du droit naturel, de l’obéissance de lois injustes. Dans un second temps, expliquer qu’un Etat trop injuste peut mener le désordre où la vengeance s’oppose à la justice et l’individu qui préfère désobéir aux lois injustes pour diverses causes. Ainsi, finir sur l’explication que l’Etat doit préférer le désordre à l’injustice dû au sentiment de liberté, l’agissement en connaissance des causes afin d’aborder que finalement le désordre est une réelle cause de l’injustice.

L’Etat doit préférer l’injustice au désordre, car en effet, l’injustice est le contraire de ce qui est juste où l’ensemble des lois sont non conforme à sa citoyenneté d’une vision politique et morale. Si nous devons plutôt considérer le désordre à l’injustice, cela voudrait dire qu’il n’y aurait plus d’obéissance aux lois et donc plus d’Etat. Comme le dit Pascal dans Pensées, la justice se repose sur la force, où l’ordre vaut mieux que le chaos. L’Etat doit garantir la sécurité avant tout. Selon lui, la justice a besoin de la force comme la force de la justice. Cependant, pour Pascal, un ordre injuste est encore préférable qu’en absence d’ordre. En effet, une absence d’ordre peut mener à un état de guerre selon Hobbes ; l’Etat de nature est un état de guerre perpertuelle de chacun contre chacun.

Nous pouvons déduire que l’injustice est préférable au désordre car malgré les lois injustes et

le fait de subir l’injustice, l’ordre sur l’Etat mène à la sécurité de condition et du bien-être. Mais, mène aussi à un Etat ordonné par un état de nature de l’Homme.

L’injustice est préférable au désordre car le désordre est l’absence de lois. Or, l’injustice est le fait de poser des lois justes ou injustes qui sont jugées comme conforme ou non à la nature de l’Homme. Selon Léo Strauss dans Droit Naturel et Histoire, affirme qu’il est « parfaitement censé et parfois même nécessaire de parler des lois et des décisions injustes. En passant de tel jugement, nous impliquons qu’il y a un étalon de juste et du injuste qui est indépendant à la justice et qu’il est supérieure » : la mise en place d’un étalon du juste et du injuste voudrait dire qu’on sait ce qui est conforme grâce à la loi et au droit. Toute société établie un droit positif qui est l’ensemble des lois existantes (concrètes et historiques), jugé par le droit naturel (universel).

L’Etat doit préférer l’injustice au désordre car si nous décidons de désobéir, chacun ferait ce qu’il souhaiterait pour sa volonté personnelle. Or, un Etat sans lois, n’est plus un Etat mais une dictature. Autrement dit, une société sans Etat, selon Hobbes, l’homme deviendrait « un loup pour l’Homme ». et la liberté de chacun s’annule et donc l’Etat de nature deviendrait un état de guerre où chaque individu serait soumis. Comme dit Socrate, « il vaut mieux subir l’injustice que de la commettre » : on doit obéir aux lois injustes si nous voulons être dans une paix sociale et non en état de guerre tyrannique.

Nous avons expliquer pourquoi un Etat doit préférer l’injustice au désordre. Mais, un Etat trop dans la tyrannie , avec des lois trop injustes peuvent mener à un désordre quand la vengeance s’oppose à la justice. On sait, qu’une vengeance n’est un acte juste quand celle-ci est à l’origine de ses émotions et non de sa raison. Selon Hegel, « la punition est un droit par rapport au criminel lui-même ». La vengeance pour lui est une forme de justice dans la mesure où la justice est ce qui garantit la légitimité. Quand celle-ci n’est juste, c’est quand elle ne prends pas en compte la loi du talion. On peut conclure cette hypothèse par le fait qu’il y a un manque d’égalité sur la punition du criminel. Bien que parfois nos sentiments immoraux prennent le au-dessus et alors, cela nous empêchent de juger son acte.

Un Etat trop injuste peut mener le désordre car si la société d’un Etat décide de désobéir aux lois illégitimes, cela peut provoquer le chaos. Par l’exemple de Martin Lutherking, nous pouvons voir qu’il a désobéit aux lois civil pour dénoncer les lois américaines ségrégationnistes. En effet, Martin Lutherking décide de désobéir pour la libération du peuple. Cependant, si cette désobéissance civil est au profit d’un intérêt particulier et non d’un intérêt général, cela mène à un désordre déséquilibré au sein d’un Etat ; chacun fait ce qu’il veut, jusqu’à faire des actes de violence au profit de réaliser une guerre civile. Un Etat avec une forte injustice peut provoquer un grand désordre sur un Etat car si nous décidons de faire une action d’un intérêt personnel, cela serait illégitime. Prenons exemple d’un sujet d’actualité, le port du masque (covid-19) : Si un individu décide de désobéir et refuser le port du masque, on peut penser que c’est la cause d’un désordre public ainsi qu’un délit de non-assistance à personne en danger. On peut en déduire qu’un tel acte n’est ni conforme à la loi, ni juste envers sa citoyenneté car c’est un acte d’une volonté personnelle.

D’une troisième reflexion, on peut dire qu’un Etat doit préférer le désordre à l’injustice car le désordre serait une absence d’ordre, de lois et cela serit l’ocassion pour chacun de se sentir libre, libre de faire ce qu’il veut. Selon Locke, « la liberté naturelle de l’homme consiste à ne reconnaître aucun pouvoir souverain sur la terre et de n’être point assujetti à la volonté ou à l’autorité législative de qui que ce soit. » Selon lui, être libre consisterait à agir selon nos désirs sans se préoccuper des conséquences sur autrui et ne plus se sentir contraints à cause des lois.

On peut préférer le désordre à l’injustice car on peut agir librement si nous avons connaissance des causes. Spinoza affirme qu’on peut être libre, si « l’être agissant selon la necessité de sa propre nature » et non déterminé à agir par une cause extérieurs comme les lois d’un Etat.
Nous avons expliqué que le désordre est préférable à l’injustice mais le désordre est une cause de l’injustice. L’exemple de l’urgence écologique affirme notre hypothèse. En effet, lutter contre le réchauffement climatique affecte le rapport entre Etats et provoque des tensions politiques. Ce probème politique mène à de nombreuses injustices et mène à un excès d’inégalités sur la citoyenneté. En outre, Ce problème politique mène à des tensions entre l’ordre à mettre en place et sur les libertés individuelles de chaucun.

L’Etat doit préférer l’injustice au désordre car un Etat en désordre semble n’obéir à aucune lois. Un déséquilibre politique peut provoquer de lourdes conséquences sur la citoyenneté et sur les libertés individuelles de chacun sur un long terme. Un Etat en désordre provoque d’extrêmes violences qui peut aller d’un état de nature à un état de guerre. Obéir une loi injuste n’est reprochable car un Etat en désordre mène à l’anarchie où tout homme avait droit d’obéir sa propre loi de son intérêt personnel, visant sa raison. En outre, obéir qu’à soi-même est critique pour en juger tandis que, obéir à une loi commune pour tous, serait plus raisonnable (où celle-ci serait discutable, réfléchie par les institutions).