Peau d’âne – Charles Perrault – La valeur morale présente dans les contes de Charles Perrault

Peau d’âne est un conte de fées populaire, la version la plus populaire est celle de Charles Perrault. L’histoire se déroule comme suit, une reine mourante demande à son mari de lui promettre de ne pas épouser une femme de moindre beauté qu’elle. Le roi a dû engendrer un héritier, donc il commence à rechercher un candidat potentiel, mais personne ne répond à ses exigences que sa propre fille. La princesse supplia son père, mais il semblait déterminé à prendre sa décision et elle demanda des cadeaux de valeur auxquels le roi se conformera. Elle s’est échappée et a vécu à l’extérieur et a rencontré un prince étranger tout en travaillant dur et en souffrant, puis ils se sont mariés. Elle n’a pas compromis ses mœurs, a souffert, mais a été récompensée à la fin. Dans ma recherche, je propose à expliquer les valeurs morales dans Peau d’âne et le comparant avec La belle au bois dormant aussi de Charles Perrault.
Pour analyser les valeurs morales de la peau d’âne, il faut décortiquer l’histoire. La reine mourante fit promettre au roi de ne pas se remarier avec une autre femme de moindre beauté que la sienne; vraisemblablement, la reine fait le roi faire ce vœu pour qu’il ne se remarie pas, mais elle n’aurait jamais pu imaginer que son souhait deviendrait la chute de celui-ci. Le roi honora sa parole dans sa recherche. Là, nous pouvons dire que nous trouvions la valeur de la fiabilité et de la loyauté en adhérant à sa promesse. Mais en prêtant une grande attention à la lecture, j’ai trouvé que le roi était très immoral. Sans citer l’évident, je pense que le roi a eu des pensées incestueuses avant le décès de sa femme et sa promesse n’était qu’une excuse. Le texte nous dit:

“Malheureusement, il s’avisa de trouver que l’infante, sa fille, était non seulement belle et bien faite à ravir, mais qu’elle surpassait encore de beaucoup la reine sa mère en esprit et en agréments. Sa jeunesse, l’agréable fraîcheur de son beau teint enflamma le roi d’un feu si violent, qu’il ne put le cacher à l’infante, et il lui dit qu’il avait résolu de l’épouser, puisqu’elle seule pouvait le dégager de son serment”(Perrault).

Plus tard dans l’histoire, il consulte un druide pour des “conseils”. Je l’ai mis entre guillemets parce que si le druide ne lui avait pas dit exactement ce qu’il voulait entendre,

il aurait pu consulter quelqu’un d’autre parce qu’il cherchait un biais de confirmation.

Si la princesse avait été immorale comme son père, elle aurait accepté le mariage. Le texte mentionne <>(Perrault).
Il y a beaucoup de symbolisme dans le texte, par exemple la marraine fée qui est la garante morale rappelle à la princesse qu’on aime ses parents, mais qu’on ne les épouse pas. Peau d’âne qui représente l’inceste et que la princesse doit porter pour s’échapper (Rafadam). L’histoire continue lorsqu’elle rencontre le prince étranger dont elle tombe amoureuse et elle perd sa bague qui représente la beauté et la pureté retrouvée (Rafadam). Le prince l’a trouvé, ce qui lui a permis d’enlever la peau d’âne en supprimant ainsi le symbolisme de celle-ci. La morale de l’histoire est qu’il vaut mieux subir de grandes épreuves que de mal faire et la vertu est toujours récompensée à la fin ce que nous allons voir comment elle se compare et contraste avec <>.

La Belle au bois dormant est un conte de fées classique sur une princesse qui est maudite pour dormir pendant cent ans par une fée maléfique, pour être réveillée par un beau prince à la fin d’eux. La bonne fée, réalisant que la princesse serait effrayée si elle était seule à son réveil, utilise sa baguette pour endormir chaque personne et animal vivant dans le palais, pour se réveiller quand la princesse le fait. La première version connue de l’histoire se trouve dans le récit Perceforest, composé entre 1330 et 1344. Le conte a été publié pour la première fois par Giambattista Basile dans son recueil de contes intitulé Le Pentamerone (publié à titre posthume en 1634). La version de Basile a ensuite été adaptée et publiée par Charles Perrault dans Histoires ou contes du temps passé en 1697.

La version dont nous parlons, celle de Charles Perrault l’histoire est une version beaucoup plus subtile et épurée que celle de Basile en termes de détails plus immoraux. L’histoire suit le même schéma, comme la princesse a été maudite par une vieille sorcière et a dormi pendant cent ans, puis le prince est venu par son château et a été intrigué et a entendu d’un vieil homme qu’une belle princesse était là et il est entré dans le château. Le prince choisit de ne pas provoquer d’interaction physique avec la princesse endormie lorsque le prince la découvre. Au lieu de cela, il lui parle et elle se réveille puis tout le monde se réveille puis ils se marient. Ils ont eu deux enfants, Aurore et Jour, mais cela a été gardé secret jusqu’à ce qu’il les ramène dans son palais une fois devenu roi. Il est allé à la guerre et la reine mère d’origine ogresse a envoyé sa femme et ses enfants dans une maison isolée dans les bois. La reine mère voulait manger les enfants et la reine, mais grâce au bon cœur de la servante, ils ont été sauvés. En entendant cela, elle s’est fâchée et elle prépare une cuve remplie de vipères et d’autres créatures nocives et a l’intention de les y jeter. Le roi arrive juste à temps. La reine mère se jette là-dedans et est complètement consumée, puis le roi et la reine avec leurs enfants vivent heureux pour toujours.

Perrault accorde de la valeur au consentement qui n’est pas vu dans d’autres versions. Le prince ne l’a pas embrassée ni violée comme nous l’avons vu dans d’autres versions, ce qui est un terme courant que j’ai trouvé en lisant ses histoires. Perrault accorde de l’importance à la vertu. Mais quelque chose qui était un peu infondée dans cette histoire est le cannibalisme de la reine mère ogresse. En effet, l’intrigue du cannibalisme soulève de nombreuses questions sur la cohérence narrative et la structure du conte. Le prince cache sa famille à sa mère pendant deux ans, car il craint son appétit pour la chair jeune. Pourquoi, alors, place-t-il toute la famille sous sa protection lorsqu’il devient roi ? De plus, en tant que fils d’une ogresse, le prince ne serait-il pas également soumis à des tendances ogres ? Pourquoi Perrault a-t-il inclus le complot de cannibalisme alors que sa propre morale ne fait allusion qu’au complot du sommeil ?
Bien que l’ogresse, qui sert d’agent du mal dans le complot de cannibalisme, rencontre une mort horrible, la vieille fée qui maudit la petite princesse avec la mort dans le complot du sommeil reste impunie et disparaît de l’histoire. Pour Bruno Bettelheim, ce châtiment manquant est une raison suffisante pour l’histoire de l’ogresse, dont la mort macabre assure que la « justice de conte de fées » est accomplie (230). Le but du complot de cannibalisme serait donc de punir l’ogresse à la place de la vieille fée, substituant une femme, une mort, à une autre. Cela suggère que la relation entre les deux intrigues est plus compliquée et qu’elles sont liées par plus que la répétition. Dans son analyse jungienne du conte, Barbara Bucknall suggère que l’ogresse représente le côté obscur de la princesse endormie (101).

Lorsque l’ogresse prend littéralement la place de la princesse dans la cuve des créatures mortelles, elle renforce leur lien en se substituant l’une à l’autre. Derrière la mort satisfaisante de l’ogresse maléfique réside la mort symbolique de la princesse. Que signifie cette mort ? Ce qui meurt dans la mort imaginaire de la Belle au bois dormant, ce sont toutes les qualités qu’elle partage avec l’ogresse : son comportement antisocial, sa nature paradoxale, sa capacité à troubler la progression narrative. En effet, lire l’ogresse et la Belle au bois dormant comme substituts l’un de l’autre met en évidence à quel point « La belle au bois dormant » est un conte sur les femmes à problèmes. En se détournant du monde extérieur – l’un dans son sommeil, l’autre dans son appétit – ils perturbent potentiellement le récit. Dans cette optique, même la vieille fée qui maudit la princesse fait partie du schéma. Le roi et la reine n’ont pas invité la fée au baptême du bébé, parce que <> (Perrault).

En effet, la Belle au bois dormant est visée par le sort même dont on soupçonne la vieille fée : la mort d’abord, puis l’enchantement dans une tour. On comprend maintenant l’apparente disparition de la vieille fée du conte : elle fonctionne comme un double antérieur à la fois de la Belle au bois dormant et de l’ogresse. La femme antisociale d’origine est remplacée par la princesse endormie, qui est ensuite remplacée par l’ogresse. Comme ses successeurs, la vieille fée menace la progression narrative, dans son cas en introduisant trop tôt la mort. En fait, toute l’histoire découle de la tentative ratée de la fée solitaire de rejoindre la société. « La belle au bois dormant » suggère ainsi que l’assimilation d’une femme se fait mieux par le mariage. C’est le thème dominant de la morale annexée à l’histoire. Alors que la relation entre la morale en vers de Perrault et ses récits en prose est une question en soi, nous pouvons aborder la morale de « La belle au bois dormant » comme un autre exemple de substitution métaphorique et métonymique (Fay 272).

Pour conclure la morale de « La belle au bois dormant » serait : femmes, mariez-vous sans tarder, un message cohérent avec le thème du récit. S’isoler du monde, que ce soit par le sommeil ou l’appétit, est destructeur. Ce qui est assez intéressant car Perrault semble se contredire quand vous regardez et étudiez ces deux contes. Les deux contes vantent les vertus d’attendre le mariage. Les deux mœurs se lisent comme une déviation, comme si Perrault appliquait sa propre sauce Robert pour nous laisser un goût particulier dans la bouche au fur et à mesure que nous sortons de l’histoire.

Bibliographie

Bettelheim, Bruno. The Uses of Enchantment: The Meaning and Importance of Fairy Tales.
New York: Vintage, 1976
Bucknall, Barbara J. “‘La Belle au bois dormant’ par Perrault.” Humanities Association Review 26 (1975): 96–105
Fay, Carolyn. “Sleeping Beauty Must Die: The Plots of Perrault’s ‘La Belle Au Bois Dormant.’” Marvels & Tales, vol. 22, no. 2, Wayne State University Press, 2008, pp. 259–76, http://www.jstor.org/stable/41388878.
Perrault, Charles, and Nadine Jasmin. Contes En Prose. Librairie générale française, 2006. Perrault, Charles. “La Belle Au Bois Dormant.” Pitbook.com, https://www.pitbook.com/textes/pdf/belle_au_bois.pdf.
Perrault, Charles. “Peau D’âne .” Pitbook.com, https://www.pitbook.com/textes/pdf/peau_dane.pdf.
Rafadam. “Quelle Est La Morale De Peau D’âne De Charles Perrault.” Toutcomment.com, Toutcomment.com, 19 Mar. 2017, https://education.toutcomment.com/article/quelle-est-la-morale-de-peau-d-ane-de-charles-perrault-13165.html