Pays de Galles

Dans cette analyse, lorsque nous parlerons de l’Angleterre, le Pays de Galles sera également inclus, sous-entendu.

En Europe, chaque pays a son propre système éducatif, avec une organisation de son parcours scolaire différente en raison de la construction de son état et de l’histoire de sa scolarisation.

Le système éducatifde l’Angleterre et du Pays de Galles est plutôtressemblant au système français dans sa structureavec uneorganisation successive des apprentissages. En effet,en France, l’école maternelle comme la « nursey » en Angleterre, débute à l’âge de 3 ans. Cependant, l’instructionn’est obligatoire qu’à partir de 5 ans pour les deux, soit l’équivalent de la « Year 1 »en Angleterre et la petite section en France,et jusqu’à 16 ans « Year 13 » qui correspond à l’année de terminale en France. Dans ces deux pays, l’année scolaire débute en septembre jusqu’à juin/juillet. Les matières apprises sont les mêmes. Pour les deux systèmes éducatifs, l’école est du lundi au vendredi. De plus, l’école élémentaire se termine au même âge : 10 ans. Le même examen final à 16 ans est instauré pour les deux systèmes, mais sous un nom différent: le « General Certificate of secondaryeducation » (GCSE) pour le système britannique, et, le brevet des collèges en France.

En ce qui concerne l’accès à l’université, la même démarche est mise en place. Il faut posséder un diplôme qui donne droit au passage aux études secondaires. Cela s’appelle « le A-level » en Angleterre, et le baccalauréat en France.Ces établissements secondaires sont gratuits pour tous, malgré une sélection via des concours ou des dossiers pour permettre un écrémage en fonction des compétences des élèves.

Dans ces deux systèmes éducatifs, les écoles privées et publiques sont différenciées. L’enseignement privé ne reçoit pas d’argent du secteur public et donc exige des frais d’inscription, exactement comme en France. Evidemment, l’un et l’autre dispose d’aides en fonction des revenus des parents.

Une réforme de 1988, en Angleterre, oblige la mise en place d’un programme, ce qui n’était pas obligatoire avant. Comme le système français, il y a un enseignement de base avec 3 matières nécessaires et 6 matières principales.
En Angleterre, cette scolarité amène à passer des tests à 7, 11, 14 et 16 ans. Depuis 1990 en France, le ministère de l’éducation nationale a mis en place une évaluation pour les élèves qui entrent en CE2, en 6ème, et en seconde. Cela permet d’aider à dresser un diagnostic des difficultés que peuvent avoir les

élèves.
Cependant, des différences sont aussi présentes. Pour commencer, les appellations des différents niveaux scolaires ne sont pas les mêmes.Dans le système éducatif français, on parle d’école maternelle avec la petite, moyenne et grande section ; d’école primaire avec le CP (cours préparatoire), CE1 (cours élémentaire), CE2, CM1 (cours moyen) et CM2 ; de collège avec la sixième, la cinquième, quatrième et troisième, puis du lycée avec la seconde, première et terminale. Au niveau du système éducatif britannique, les années se font en « year ». Cela va de la « year 1 » qui correspond à la grande section, jusqu’à la « year 13 » qui est la terminale.

Les élèves français vont à l’école maternelle généralement entre 3 et 5 ans. Ils font une petite, une grande et une moyenne section. En Angleterre et aux Pays de Galles, les élèves à 3 et 4 ans vont à la « nursery » qui, est payante. C’est à l’âge de 5 ans qu’ils accèdent à l’école en « Year 1 », équivalent de la grande section de maternelle. Ils apprennent habituellement un an plus tôt qu’en France l’apprentissage de la lecture.

De plus, en Angleterre à l’âge de 11 ans, une sélection est mise en place. En fonction des résultats, ils accèdent aux écoles les plus prestigieuses. En France, des tests sont mis en place pour connaitre les lacunes de chacun, avant de passer en sixième. Cependant, ces élèves sont affectés directement dans le collège à côté duquel ils habitent. Ils peuvent, après cela, pour diverses raisons demander un changement. Au collège, les élèves en sortent au bout de quatre ans s’ils ne redoublent pas. La « secondaryschool » en Angleterre dure septans. Trois ans seulement représentent les années de collèges, après cela les élèves restent dans le même établissement mais se spécialisent.

Suite à la réforme de 1988, en Angleterre, et à l’enseignement obligatoire de matières principales, un système d’option s’ajoute pour permettre aux élèves anglais de préparer leur avenir professionnel.En France, seulesdes options de langue sont disponibles. De plus, lors de l’examen à 16 ans en Angleterre, les élèves ont la possibilité de choisir les matières auxquels ils vont être évalués. En France, il est impossible de choisir. Les matières sont fixées dès le début de la scolarité.En effet, les matières à passer sont : le français, les mathématiques, l’histoire géographie, les sciences et une langue vivante étrangère. En Angleterre et au Pays de Galles,en plus de cinq matières obligatoires,c’est entre 10 et 14 matières que les élèves peuvent passer, puisqu’ils ont la possibilité de choisir un grand nombre d’options. Avant de commencer leur « year 12 » qui correspond à l’année de première, les élèves britanniques choisissent quatre ou cinq matières qu’ils vont suivre en « year 12 et 13 ». Ils sont libres de sélectionner toutes les matières qu’ils souhaitent même si elles ne se complètent pas. Ils peuvent se le permettre puisque la classe ne dépasse pas dix élèves ; les cours peuvent donc être plus interactifs et personnalisés. En « year 13 » c\’est-à-dire la terminale, ils choisissent de nouveaux les matières qu’ils veulent. Ils doivent choisir trois matières parmi les cinq qu’ils avaient l’année passée. Dans le système éducatif britannique, les élèves se spécialisent donc plus tôt qu’en France, où le programme est plus varié avec des matières qu’on ne choisit pas. Seules des options sélectionnées par les élèves peuvent s’ajouter, mais pas plus de deux ou trois.

De plus, les rythmes scolaires sont différents. Dans le système éducatif britannique, les cours ont lieu de 9 heures à 15heures(environ) pour ensuite pratiquer des activitéscomme une activité sportive, ou plutôt artistique par exemple. En France, le système éducatif français reproduit la même chose pour les primaires. Cependant au collège ou lycée, les élèves commencent généralement à 8heures pour finir à 17 ou 18 heures.Le sport prend une place très importante dans la scolaritédes élèves Britanniques, beaucoup plus qu’en France. Pour ce qui est de l’uniforme, il est obligatoire en Angleterre et Pays de Galles, qu’ils soient en école privée ou publique, sauf au lycée. En France aucun uniforme n’est demandé, les élèves sont libres de s’habiller comme il le souhaite.

Pour terminer, le chef d’établissement en Angleterre est libre de recruter les enseignants qu’il souhaite, et ceux-ci sont libres d’appliquer les programmes qu’ils ont décidés. En France, ils sont obligés de suivre le programme scolairedéfini par l’éducation nationale.

Pour résumer, le système britannique essaie dès le plus jeune âge à ce que les élèves soient responsables et indépendants scolairement.

Des similitudes, tout comme des différences,sont également présentes en termes de liberté pour les familles et pour les élèves dans le choix de leur filière et de leur établissement.

Tout d’abord, en France, comme en Angleterre,les parents peuvent choisir pour leurs enfants entre différentes formes d’instruction. La famille, mais aussi l’élève peut décider d’aller dans un secteur privé, comme public. Ils sont libres de choisir n’importe quelle école. C’est l’autorité locale qui définit les règles d’admission. Les parents ont le droit, s’ils restent de la place, de changer leurs enfants d’école. Les « grammarschools » sont les seules institutions qui sélectionnent les élèves selon leurs résultats et leurs compétences. En effet elles sont privées et indépendantes, mais sont ouvertes à tous les britanniques s’ils peuvent payer les droits d’entrées.

Egalement, pour les deux systèmes éducatifs, les familles sont libres de poser la candidature de leurs enfants dans leur choix d’université et dans la filière voulue. Cependant, des sélections sont faites en fonction des résultats et des dossiers des élèves puisque de plus en plus d’élèves continuent leurs études après le baccalauréat dans les universités, ce qui n’était pas le cas il y a plusieurs décennies. Ainsi, les places se limitent suivant les filières. Les étudiants participent au coût des droits d’inscription selon leurs moyens. Moins les parents possèdent de revenus, plus l’Etat amène des aides aux familles, afin que chaque élève ait la possibilité de faire les études qu’il peut et veut faire.

En Angleterre, les classes moyennes recherchent des collèges et des lycées privés pour assurer à leurs enfants des enseignements avec des professeurs de grandes universités. En France, à une époque les familles aisées, recherchaient également à mettre leurs enfants dans des institutions privées pour le prestige. Maintenant, les mentalités ont changé. Il n’y a pas plus de prestiges pour les écoles privées que publiques, et l’affectation se fait selon la domiciliation de la famille. Eventuellement, au lycée, une demande peut être effectuéepar la famille pour changer de lycée afin d’étudier certaines filières qu’il n’y aurait pas dans le lycée de secteur et que l’adolescent voudrait faire.

En France, une orientation des jeunes est possible avec les familles qui émettent des vœux. Cependant, avant la troisème aucune orientation n’est possible, et les familles n’ont pas de liberté avant. Par exemple en fin de troisième,on peut diriger l’enfant vers un lycée professionnel ou un lycée général. Egalement des vœux sont à faire en fin de seconde. Ce sont des vœux d’orientation auxquels le conseil de classe, c\’est-à-dire les professeurs qui suivent l’élève tout au long de l’année ainsi que les chefs d’établissements, répondent sous la forme de proposition d’orientation. Soit ils acceptent ce que la famille et l’élève demandent, soit le chef d’établissement lesconvoque pour pouvoir discuter du projet de l’enfant, ce qu’il souhaite faire, et voir les possibilités qu’il peut y avoir pour lui.

Dans le système britannique, comme dans le système français, au delà de 16 ans, il y a la possibilité de continuer dans un établissement secondaire soit pour préparer l’examen « A-level »(ou baccalauréat en France), soit d’aller dans un établissement polyvalent (anglais) ou établissement professionnel (français) pour avoir une insertion professionnelle plus rapide. Dans les deux systèmes éducatifs un encouragement à la professionnalisation a lieu.

En revanche, en France, il est plus simple de choisir son établissement puisque aucune sélection n’est faite dans l’enseignement primaire ou secondaire. En Angleterre, les élèves sont choisis en fonction de leurs compétences. Seulement les meilleurs sont pris dans les écoles réputées comme Oxford ou Cambridge. En France des tests de niveau ont lieu, mais n’empêche en aucun cas d’aller dans un collège ou lycée. Il est même plutôt facile de changer de collège ou delycée s’il ne convient pas ou parce que l’on déménage.

Au contraire, il est plus difficile pour le système français de choisir une filière que pour le système britannique. En effet, les anglais disposent d’un grand choix de matières ou d’options pour se spécialiser, se professionnaliser. En France, le système reste très scolaire et très général. Une ou deux options peuvent être choisies, mais pas plus, et de nombreuses matières, tel que le français, les mathématiques, une langue vivante, l’histoire ou le sport sont obligatoires.

De plus, les familles sont libres dans les deux systèmes de choisir leurs établissements, mais ne peuvent pas forcément y accéder puisqu’elles ne peuvent suivre financièrement. Le gouvernement a donc entrepris des efforts financiers en donnant des bourses d’études aux élèves dans le besoin.

En ce qui concerne les performances du système, c\’est-à-dire la maitrise des compétences de base et le bilan terminal du système des ressemblances et des différences sont montrées.

En France, comme en Angleterre et Pays de Galles, le résultat aux tests de chaque enfant devrait permettre aux parents, et à l’élève lui-même, de choisir l’école dans laquelle il veut étudier. Effectivement dans le système britannique c’est l’école qui te choisit suivant tes résultats, dans le système français c’est aussi un peu le même cas puisque suivant ton niveau tu peux prétendre à faire certaines études ou non. Un élève en difficulté dès le collège sera très certainement orienté vers une filière professionnelle et technique dès le lycée. En revanche, en France, les portes ne sont pas fermées, puisque l’enfant est libre de refuser et de décider de faire ce qu’il lui semble bon.

Dans le système britannique, le gouvernement s’est impliqué dans l’instruction à la place des enseignants.Ainsi, il y a eu obligation d’enseigner au moins une heure de mathématiques et une heured’anglais par jour. Cela a été efficace,puisque le niveau en primaire est passé de 57% à 75% en anglais, et de 54% à 72% en mathématiques. Les enquêtesPISA de 2000, c\’est-à-dire le programme international pour le suivi des acquis des élèves, montre que la mise en place de cette amélioration de qualité d’enseignementsgénéraux pour le primaire,qui met l’accent sur la lecture et le calcul et sur l’augmentation du niveau des élèves, a été bénéfique. De nouvelles stratégies se forment pour l’Angleterre : un renforcement du contrôle et de l’évaluation. Des tests sont prévus en fonction des programmes, et des exemples d’activités sont proposés à tous les enseignants.

En ce qui concerne le système éducatif français, des enquêtes PISA ont eu lieu en 2000. Le score moyen des élèves français en compréhension de l’écrit était par exemple de 505 points, alors qu’en 2009 le score était de 496 points. Cela montre donc une baisse, qui fait passer dans l’enquête les élèves dans la case « moyen faible » alors qu’ils étaient au dessus de la moyenne en 2000. En mathématiques, nous pouvons constater la même observation. Des enquêtes de la DEPP (direction de l’évaluation de la prospective et de la performance) concordent avec ces enquêtes PISA et montre que les inégalités scolaires augmentent depuis les années 2000. En Angleterre, les enquêtes montrent que généralement, les enfants de familles aisées obtiennent de meilleurs résultats. C’est également ce qui est constaté en France. Dans les deux systèmes, le gouvernement essaie de réduire ces inégalités.

De plus, l’examen en Angleterre du « A-level »est considéré trop limité, ce qui entraine une spécialisation avancée. D’autres matières sont ajoutées, il faudra en étudier et en passer d’avantages. Donc, le nombre de collèges spécialisésdans le système britannique accueillant de la technologie, des langues, des arts et du sport, est passé de 180 à plus de 800. L’objectif en 2005 était de spécialiser plus de la moitié de ces collèges pour que les élèves apprennent des enseignements spécifiques.

Au niveau des études supérieures, l’Angleterre et le Pays de Galles ont réussi à combler un retard important car dans les années 1960, seulement un enfant sur douze allait en étude supérieure. En France, seulement 20% de la génération « 1960 » obtenait un diplôme du supérieur, contre 42% pour ceux nés en 1975. 13% en Angleterrefaisait des études supérieures alors que maintenant, 32% y vont. Ceci est dû aux instituts polytechniques, c\’est-à-dire aux établissements d’enseignement supérieur technique et technologique qui ont un statut universitaire.

Dans les deux systèmes, le secteur privé ou public représente d’une certaine façon la classe sociale à laquelle on appartient. En Angleterre, le secteur privé ne représente que 7% d’une classe d’âge, mais environ 50% des étudiants des meilleures universités. En France, la majorité des élèves allant dans le privé, continue leur parcours dans de grandes écoles françaises. De plus, les abandons de cursus ne dépasse pas 2% dans les universités réputées tel que Oxford ou Cambridge), mais vont jusqu’à 45% à North London University, dans un quartier pauvre. En France, nous pouvons voir que beaucoup plus de jeunes abandonnent l’université, plutôt que les grandes écoles de commerce par exemple.

En ce qui concerne la France, le redoublement à l’école élémentaire, qui concernait encore en 1984 quatre enfants sur dix, a diminué avec la mise en place des cycles permettant de mieux s’adapter au rythme de l’enfant. En 1995, 80% des jeunes entrent en 6ème sans avoir redoublé. D’après des enquêtes PISA, en 2015, 22% des élèves français auraient redoublé avant 15 ans, pour moins de 5% d’élèves britanniques. Cela nous montre que le système éducatif britannique correspond mieux aux élèves, et que des meilleurs suivis sont instaurés pour une meilleure réussite des élèves dans leur avenir.

En 2017, la population totale de l’Angleterre est de plus de 65 000 000, pour un taux de chômage de 5% environ. En France, la population totale est d’environ 67 000 000 pour plus de 8% de chômage. Pour les deux systèmes, la question du chômage est importante. Les élèves continuent leurs études puisque l’insertion professionnelle devient compliquée. Même au niveau du recrutement des enseignants, que ce soit pour l’Angleterre et le Pays de Galles ou pour la France, la pénurie des enseignants se fait ressentir, et les objectifs à atteindre ne cessent de diminuer.

Pour ce qui est des insertions professionnelles des élèves, des ressemblances et des différences sont aussi présentes.

Le système éducatif britannique a instauré des collèges spécialisés, qui sont passésde 180 à plus de 800, comme énoncé précédemment.En France, après le collège, l’élève peut choisir voie professionnelle ; soit le lycée professionnel pour préparer un BEP (brevet d’études professionnelles) ou un CAP (certificat d’aptitude professionnelle), soit une voie générale ou technologique. Cela permet de préparer d’avantage au monde de l’entreprise avec une certaine acquisition de compétences professionnelles.

En Angleterre, un constat a été fait. Les 16/19 ans avaient la volonté de travailler, donc après cette obligation de scolarisation jusqu’à 16 ans, beaucoup arrêtaient. Le gouvernement a donc proposé un aménagement des programmes pour que les élèves puissent choisir des matières professionnelles qu’ils souhaitent apprendre en vue d’un futur emploi. L’apprentissage des langues devient donc optionnel, et seul l’anglais, les mathématiques et les sciences seront enseignés. Le reste pourra donc être des enseignements professionnels que l’élève aura lui-même choisi. En France, il y a une importance de choisir sa voie pour le lycée. Si l’on choisit un baccalauréat général, il est important d’avoir un projet d’étude supérieur. Pour la voie littéraire, c’est généralement une université de langues, ou de droit, et pour la voie économique et sociale ou scientifique, une université.En baccalauréat technologique il est important de savoir les études supérieures qui nous intéressent, généralement BTS (brevet de technicien supérieur) ou DUT (diplôme universitaire de technologie). Et même avant le baccalauréat, on peut apercevoir qu’en France, en 1995, 31% des élèves de troisième, choisissaient une voie professionnelle au lycée.

En Angleterre, une autre initiative se met en place. C’est la création des zones d’actions éducatives. Cela permet aux établissements pauvres d’avoir des ressources et d’aider les personnes qui en ont besoin. Dans le système éducatif français comme britannique, des aides, comme par exemple les bourses suivant les revenus des familles, se met en place pour donner une chance à tous de pouvoir s’insérer professionnellement dans la vie active.

Pour la transition de l’école-emploi, ce sont les jeunes qui sont le plus récemment sortis du système scolaire qui connaissent le plus fort taux de chômage, aussi bien en France qu’au Royaume-Uni. D’après des enquêtes, en France,en 2000, sept mois après une sortie des élèves du système scolaire, 38,5% qui n’ont aucun diplôme sont au chômage alors que c’est seulement le cas de 12% pour les bac+2, c\’est-à-dire deux années d’études supérieures après le baccalauréat. Dans ces deux pays, il y a une importance d’inciter les jeunes à continuer leurs études après 16 ans, que ce soit général ou bien déjà ciblé(c’est-à-dire professionnel), puisque le taux de chômage ne cesse de diminuer et que l’insertion professionnelle devient de plus en plus difficile. En France, s’instaure une école de la deuxième chance, pour ceux qui n’ont aucun diplôme ni qualification.

Pour terminer, l’autorité responsable et le fonctionnement administratif du système éducatif britannique et français possède des similitudes et des différences.

Dans le système britannique, les établissements confessionnelsont accepté d’être financés au même niveau que les enseignements publics. Or, dans le système éducatif français l’enseignement privé et confessionnel fusionnent. En revanche, en Angleterre comme en France, l’enseignement privé ne reçoit pas d’argent public et impose ses droits de scolarité. Pour entrer dans l’établissement, il faut payer l’inscription.

Les établissements gratuits du secteur public en Angleterre, comme en France, sont financés par l’Etat. Dans le système britannique, l’enseignement public est financé par les régions. Les établissements britanniques reçoivent leurs financements des LEA (autorités locales). Les programmes scolaires sont sous le contrôle du ministère. Pour les deux, le ministère de l’éducation, ou « departement for education and skills » en Angleterre, est responsable et contrôle l’enseignement. Il instaure un système d’inspection que cela soit pédagogique, administratif ou même financier. Cependant, pour les britanniques, ce sont des contrats ponctuels, et les inspections ont lieu tous les quatre ans. Les cours et les contenus sont analysés, mais les professeurs ne sont pas notés. De plus, les inspecteurs peuvent parler avec les parents d’élèves et faire un rapport qui montre les aspects à améliorer mais aussi les objectifs. Pour les français, l’inspection a généralement lieu tous les sept ans. Les contrats ne sont pas ponctuels, et ils inspectent afin de voir si les enseignants exercent correctement leurs fonctions, sinon ils peuvent mettre en place des actions de formation continue pour eux. En France, le principal financement de l’éducation nationale provient de l’Etat ou des collectivités territoriales, beaucoup plus que des entreprises.Par ailleurs, en Angleterre, c’est les conseils d’administration de l’établissement qui gère le recrutement des enseignants, alors qu’en France, c’est le gouvernement lui-même qui le dirige.

En ce qui concerne le secteur privé, l’Etat n’intervient pas en Angleterre. Dans ces écoles privées, les chefs d’établissements sont libres de recruter les enseignants qu’ils souhaitent mais aussi d’enseigner le programme qu’ils veulent. Le secteur privé n’est pas soumis à l’obligation du curriculum national. En France, c’est différent puisque les établissements privés peuvent être sous contrat, c\’est-à-dire que les enseignants sont rémunérés par l’Etat. Cependant, les établissements privés hors contrat sont libres pour le contenu des enseignements et ne suivent pas non plus obligatoirement le programme scolaire. Néanmoins ils se font rares. Le financement est fait par les familles en Angleterre comme en France, et des bourses sont attribuées. Chaque école à son propre mode de financement.

Aujourd’hui, dans le système éducatif britannique, les établissements d’enseignement supérieur sont financés par le ministère par le « highereducationfundingcouncil for England ». En France, cela reste les collectivités territoriales, les régions elles-mêmes. Cela représente un énorme coût en France pour la collectivité. En effet, une année de scolarité d’un élève représente entre 5 et 10 000 euros. Le principalfinanceur est l’Etat, mais les collectivités locales donnent aussi énormément. Dans l’enseignement secondaire en France, c’est le même principe puisque les départements fournissent les manuels par exemple.

Les pouvoirs publics ont mis en place des stratégies pour un meilleur enseignement en Angleterre, donc le gouvernement central s’engage dans la pédagogique et amène une grande participation du ministère. Le système éducatif britannique conduit à un système plus strict du gouvernement avec un partenariat meilleur entre les secteurs privé et public. Le système éducatif français lui, différencie bien le privé du public et les acteurs ne sont pas les mêmes.

Pour conclure, ces deux systèmes éducatifs évoluent différemment, mais également à des vitesses différentes. Les établissements n’utilisent pas la même sélection et ne sont pas sous la tutelle des mêmes institutions. Dans le système éducatif britannique ou français, les jeunes prolongent de plus en plus leurs études puisque le chômage s’intensifie. Chaque système s’inspire de l’autre suivant ces avantages, et améliore encore pour amener à un système meilleur.