Les concepts de race et de racisme

INTRODUCTION :
Le racisme est un concept dont plusieurs ont l’impression que c’est une problématique obsolète. Pourtant, on peut remarquer que le racisme demeure très présent, généralement dû à de nombreuses situations discriminatoires qui se manifeste jusqu’à aujourd’hui. En effet, la discrimination est un enjeu important au Québec, « Quelques manifestants ont également profité de l’occasion pour dénoncer notamment la discrimination à l’endroit des femmes autochtones assassinées et disparues, la situation des personnes migrantes ainsi que l’esclavage dans le monde » . Ainsi, la valeur de l’égalité n’est pas toujours présente au Québec considérant que cette province est présumée une démocratie pourtant, on s’aperçoit que l’inégalité est encore courante ainsi que certains groupes sont essentiellement discriminés. Plusieurs études semblent démontrer que le profilage racial, la discrimination à l’embauche ainsi qu’aux logements sont des situations où l’on retrouve beaucoup de racisme. Aussi, la hausse des crimes haineux est encore actuelle au Québec tel que : « Les crimes haineux sont passés de 158 en 2016 (de mars à décembre) à près de 250 pour toute l’année 2017 » , ainsi l’intégration semble prendre du recul considérant l’évolution remarquable des crimes haineux selon l’étude qui est assez récente.

ÉTAT DE LA QUESTION
Le racisme et ses composantes
Le racisme se définit principalement tel que : « la valorisation, généralisée et définitive, de différences biologiques, réelles ou imaginaires, au profit de l\’accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression » . Ainsi, Memmi explique la présence des différences biologiques telles que la couleur de peau, la forme du corps, du visage et plusieurs autres. Il explique que ces différences sont de façon partielle réelles et imaginaire puisque ces différences physiques malgré qu’elles soient réelles, ne possèdent aucune valeur. On valorise et priorise énormément les individus selon leur différence, donc les traits anatomiques d’où certains individus tendent à en profiter que ce soit conscient ou non pour justifier leur domination envers la victime. Donc, les individus dominants sont valorisés et on dévalorise les individus dominées et inférieurs qui sont définit par leur différence, que ce soit religieuses, culturelles ou autres .
De plus, le sociologue, Memmi affirme que l’« hétérophobie » est lorsqu’un individu ressent une peur envers autrui en raison principalement de la différence. Cette différence peut être établie de manière très imprévisible. Certaines personnes ressentiront des émotions fortes auprès de ceux qui sont différents. Donc, l’hétérophobie étant l’idée de la différence est un

aspect du racisme qui est très souvent établit .
Racisme systémique
Le racisme systémique est un terme représentant des forces structurelles qui en collectivité défavorise un ensemble d’individus sans être nécessairement voulu. Le racisme systémique se produit généralement de manière non-intentionnelle lors de certains réseaux ou évènements, donc lors de certaines pratiques il y a la présence de la discrimination envers un groupe ethnique ciblés qui seront infériorisés .
Racisme : certains groupes concernés
« Les ministères du Québec emploient une terminologie variée et disparate pour identifier les cibles du racisme : personnes immigrantes, communautés culturelles, minorités visibles, Québécois des communautés culturelles, Québécois des minorités visibles, Autochtones, nations autochtones, membres des communautés culturelles, Autochtones, personnes autochtones, Noirs, jeunes Noirs, jeunes d’origine arabe et d’Asie occidentale, jeunes Latino-Américains » .
Ainsi, plusieurs termes sont employés au quotidien pour cibler ces individus qui vivent du principalement du racisme dont ceux nommés précédemment. Parmi eux, on retrouve principalement les groupes racisés et les minorités visibles. Les groupes racisés sont des individus selon lesquels ils sont assignés à un groupe, leur identité leur a été désignées. Les minorités visibles sont ceux qui se verront vivre du racisme qui ne sont ni des autochtones ni des individus de races ou de couleur blanche. Ainsi, ces individus ont des différences au niveau de leur appartenance à un groupe observables reflété par leur minorité auprès de la population .
Également Brauer Markus, explique que le racisme peut prendre plusieurs formes considérant la discrimination étant lorsque selon différentes apparences physiques, on considère une distinction entre celle-ci ou même du favoritisme envers un groupe social, cela peut comporter certaines inégalités dans leur comportement envers le groupe discriminé. Ainsi, une anxiété importante, beaucoup de stress entrainant des risques de dépression ou de comportement agressifs. Aussi, à long terme, cela peut venir jusqu’à affecter la réussite scolaire de certains individus ainsi que dans un environnement plus professionnel les chances de réussite sont également moindres, car se faire discriminer peut gravement affecter de plusieurs manières les individus en question. Ainsi, Brauer explique que se concentrer sur l’individu et non le groupe auquel celui-ci est concerné permettrait peut-être un effet plus positif à long terme . On retrouve aussi le concept de biais inconscients, ainsi, au Québec, il est courant de rencontrer des situations de racisme implicite, la personne n’est pas nécessairement consciente ce qui fera que lors de certaines situations des actions se feront automatiques qui sont de nature discriminatoire envers un groupe dont il ressentira de la nervosité, pourtant l’individu ne s’en rend pas toujours compte .
Causes et conséquences du racisme
Plusieurs facteurs ont établi le développement du racisme considérant que principalement le début : « Le premier de ces phénomènes est la fin de la « reconquête » de la péninsule par les Chrétiens en janvier 1492, ce qui mit fin à plus de sept siècles de domination musulmane » . Ainsi, cela est un déclencheur pour les rapports de pouvoirs et de domination puisqu’ensuite on pourra remarquer que selon la différence remarquable d’un groupe à l’autre, l’apparence physique ainsi que la religion, les individus en deviennent déterminés. Un autre facteur primordial qui a déclenché le développement du racisme sont les expéditions et donc la découverte de l’Amérique. En découvrant ce continent beaucoup de traits ont été repérés comme différents, des origines différentes et croyances variées d’un continent à l’autre. Donc, ce mélange de culture et le terme de différence a énormément été un impact pour les différentes formes de racisme qui se sont ensuite déroulées .
Également, Le racisme entraine d’importantes conséquences dont beaucoup ne s’en rende pas toujours compte. Le racisme projette une peur chez les victimes que ce soit d’être battu ou de se faire rabaisser, venant porter atteinte à leur santé mentale. Cette frayeur peut causer des effets négatifs à long terme venant baisser leur estime de soi et influencer leur réussite dans la vie en général que ce soit dans le parcours scolaire ou le monde professionnel . On retrouve également des cas de profilage racial étant lorsqu’un individu en position autoritaire discrimine un individu ou un groupe selon leur ethnie, religion .

LE RACISME D’UN POINT DE VUE ÉCONOMIQUE
Emploi et pauvreté
On retrouve aussi le racisme comme problématique au niveau économique. En effet, au point de vue économique, on retrouve différents enjeux tel qu’au niveau de la pauvreté que l’on peut observer. Ainsi, de plus en plus, nous pouvons remarquer les formes que le racisme peut prendre qui viennent affecter l’économie en général. Au niveau des emplois, beaucoup de discrimination systémique, de discrimination à l’embauche sous souvent présentes. Ainsi, cela se déroule généralement lorsqu’au milieu de travail, les conditions de travail sont variées d’un individu à l’autre selon la différence physique ou entre des groupes. Généralement, ce sont les gens d’origines maghrébines et afro-américains qui dans l’ensemble des minorités visibles, possède le plus haut taux de chômage. Les maghrébines ont beau avoir un niveau de compétence équivalent à un autre individu en recherche d’emploi, pourtant celles –ci auront beaucoup moins de chances d’être interpelés. Cette discrimination à l’embauche envers celle-ci prouve un manque d’équité d’un groupe à l’autre ce qui peut élever leur taux de chômage. Ainsi, cette discrimination à l’embauche est généralisée pour un grand nombre de maghrébines, cela affecte le revenu qui pourrait avoir un effet sur le niveau d’éducation de leurs plus jeunes.
Intégration difficile et ses effets
On retrouve aussi au niveau de la scolarité que l’intégration n’est pas toujours facile entrainant des problèmes de retard et d’échecs au milieu scolaire. « Le niveau d’éducation des parents, malgré les tentatives de démocratisation de l’enseignement public et les mesures de discrimination positive qui peuvent être prises, influe toujours sur la réussite scolaire des enfant » , ainsi l’auteur explique l’importance du niveau d’éducation du parent. Celle-ci a un impact important sur leurs enfants et leur interaction au milieu scolaire. Pourtant, le problème de la reconnaissance des diplômes peut venir nuire à l’éducation du parent et à l’enfant étant donné que ceux-ci ont tendance à décrocher. Ainsi, au Québec, les minorités visibles se verront sous-représentées dans les domaines publics et privés, on ne retrouve pas assez de diversités comparativement à d’autres provinces. Dans le domaine de l’administration, de moins en moins, les minorités visibles sont concernées. De plus, dans les secteurs privés leur présence est encore plus rare. Aussi, les individus qui immigrent étant de couleurs noirs sont majoritairement touchées par le chômage puisque ceux-ci se retrouvent avec les emplois qui conviennent le moins à leurs qualifications. Ce manque énorme de diversité au sein de différents domaines démontre l’enjeu de la qualification selon une préférence et une discrimination envers les minorités visibles .
Logements
Aussi, un enjeu observé est le logement. La discrimination qui peut se représenter selon des préférences envers un certain groupe. Ainsi, on peut observer des situations ou des logements ne sont pas offerts principalement en raison de son origine ethnique, de la couleur de peau et plusieurs autres .
« Selon le rapport annuel de la CDPDJ, le nombre de plaintes a augmenté de 35 % entre la période de 2006 à 2011 et celle de 2011 à 2016. En 10 ans, 767 dossiers de plaintes ont été ouverts. Le tiers d’entre eux concernent de la discrimination liée à l\’origine ethnique et à la couleur de la peau » .
Ainsi, considérant le nombre de plaintes en augmentation et plusieurs situations discriminatoires envers les individus d’un groupe autre, cela mène à une compréhension du manque d’égalité qui peut se présenter lors des rencontres entre les locataires et les propriétaires que ce soient pour une question de race, de couleur, sexe, grossesse ou même d’origine ethnique malgré qu’au Québec il est interdit de refuser pour des raisons discriminatoires .