L’accès à l’eau potable dans le monde

Depuis de nombreuses années, il existe de fortes inégalités face à l’accès à l’eau potable. En effet, une crise de l’eau s’est installée à un niveau mondial résultant d’une mauvaise gestion de cette ressource. Depuis 2010, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement sont reconnu comme un Droit de l’Homme, mais près de 3,5 milliards d’êtes humais n’ont aujourd’hui aucuns autres choix que de consommer une eau dangereuse pour leur santé. Chaque année, l’eau insalubre provoque la mort de 2,6 millions de personnes suite de maladies liées à cette eau (diarrhées, cholera, hépatite et de nombreuses autres…) ce qui fait de l’eau insalubre l’une des premières causes de mortalité au monde, notamment une sévère mortalité infantile, elle est plus dévastatrice que les guerres ou le sida. Plus de 900 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et la majorité de ces populations vivent dans des pays pauvres ou en développement, ce qui est un facteur aggravant de pauvreté et se rajoute à d’autres facteurs sanitaires (hygiène, paludisme.), 2,9milliards d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau courante chez eux et se fournissent dans des puits ou sources d’eau non protégées des contaminations. En moyenne, les puits se trouvent à une distance d’à peu près 3km des habitations, mais dans quelques zones arides, les habitants doivent parcourir plus de 10km quotidiennement pour puiser de l’eau. Dans les pays du Nord(ou les pays développés) le taux d’accès à l’eau potable à domicile est de 100%, dans les pays en développement, 44% et en Afrique Subsaharienne 16%. Plus d’un tiers de l’humanité vit dans des conditions insalubres, sans accès protégé à l’eau et sans évacuation des eaux usées. Ces chiffres démontrent la grande inégalité de l’accès à l’eau. En moyenne, un humain doit disposer de 5000mètres cubes d’eau douce par an, tous usages confondus mais la répartition est plus qu’inégale, par exemple un européen disposera de 630 000 mètres cubes par an alors qu’un africain de pays pauvres, 59 mètres cubes/ an. Durant ces 100 dernières années, la population mondiale à triplé mais l’utilisation de l’eau est six fois plus grande, ce qui a des répercussions sur l’environnement et sur les populations. La consommation de l’eau se répartit en 3 secteurs : l’agriculture (par irrigation) avec 69% (subvenir aux besoins alimentaires), l’industrielle 23% et domestique 8%. Etant donné que la population est en croissance perpétuelle la demande va
dépasser la quantité d’eau disponible, c’est ce qu’on appelle le stress hydrique. En France, chaque habitant se voit offrir entre 2500 et 6000 mètres cubes d’eau par jour. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il est question de stress hydrique quand la disponibilité à l’eau est inférieur à 1700 mètres cubes par habitant et par an. D’ici 2025, la demande en eau sera 56 % supérieur à ce qu’elle est actuellement et 63 % de la population mondiale sera soumise à un stress hydrique, pas seulement dans les pays chauds mais aussi dans les pays froids ou le gel pourrait bloquer l’accès à l’eau liquide.
L’eau est donc une réelle exigence humanitaire même si dans les pays développés tel que la France, elle a été banalisée avec le temps. Le continent Africain est le plus touché par ce manque d’eau et cette crise révèle une catastrophe humanitaire que l’on peut encore résoudre, mais avec la crise écologique et le réchauffement climatique les populations sont privées de tout accès à l’eau et cette crise est doublée du fait de l’impossibilité d’être capable de satisfaire des besoins fondamentaux.
Au jour d’aujourd’hui, rien ne semble bien parti pour acquérir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, surtout dans les pays victimes de catastrophes naturelles ou de guerres.

D’un point de vue économique ;
L’accès à l’eau potable est un défi humain mais aussi un défi économique. Sur terre il y a toujours plus d’êtres humains qui consomment toujours plus d’eau. Et cette ressource n’est pas partagée de façon égale.
Depuis les années 80, la consommation d’eau à augmentée de 1%. Trois humains sur dix n’ont pas accès à de l’eau potable, notamment en Afrique Subsaharienne ou 4 milliards de personne vivent 1 mois dans l’année privé d’eau. En Europe, la couverture des services en eau potable s’établit à 94% contre 24% en Afrique Subsaharienne. L’agriculture est produite à 90% avec de l’eau. Avec une population sans cesse croissante, il faut produire toujours plus pour subvenir aux besoins alimentaires des populations. Sans eau il n’y a pas d’agriculture, donc pas de nourriture.
En Afrique, l’eau coûte 10 fois plus cher que pour ceux qui ont l’eau courante, plus elle est rare plus elle est coûteuse.
Les conséquences économiques : si il n’y a pas d’eau, il n’y a plus d’emploi. L’eau est un élément essentiel de l’économie. La moitié de la main d’œuvre mondiale travail dans les industries relié à l’eau et aux ressources naturelles (agriculture, énergie, pêche.) Les trois quarts de la main d’œuvre mondial dépendent de cette ressource.