Enquete sur l’entendement humain

Les humains ne naissent pas avec un bagage de connaissances ou de compréhension déjà incrusté dans leur mémoire. Comme n’importe quelle espèce, les humains doivent assimiler des concepts au fil de leur existence afin de pouvoir comprendre les éléments concrets ou abstraits dans leur environnement, par différents moyens, principalement internes. De plus, il y a un constat entre les humains ainsi que les animaux qui affirment une correspondance dans leurs agissements internes face à des conditions similaires (expériences). Alors comment les humains apprennent-ils et en quoi les animaux peuvent avoir des ressemblances avec les humains?

Dans Enquête sur l’entendement humain, Hume aborde plusieurs notions telles que la pensée et le raisonnement. Selon Hume, les humains apprennent par leurs expériences c’est-à-dire les évènements qui se produisent autour d’eux, dont ils sont capables d’amener une conclusion logique, la majorité du temps par l’observation et l’analyse de celles-ci. Plus précisément, les humains apprennent par la relation de cause à effets de leurs expérimentations c’est-à-dire la répétition d’une suite d’évènements en observant les éléments primaires des aspects qui les entourent, par exemple, les distances, la lumière, les sons, donc tout ce qui touche au sens dont la vue, le toucher, le goût, l’ouïe et l’odorat. Ensuite, en observant ce que ceux-ci produisent, l’humain crée des liens cohérents entre la cause et l’effet, ce qui l’amène à comprendre certaines fonctionnalités de la vie. La relation de cause à effets est un raisonnement empirique c’est-à-dire qu’il provient des expériences antérieures qui portent sur des faits, mais pour découvrir cette relation, aucune connaissance a priori c’est-à-dire qui précède et est indépendant de l’expérience n’est requise, car la raison seule peut aider à connaître la relation. Puis, cette relation permet à l’humain de dépasser la limite de sa mémoire et de ses sens puisqu’il va au-delà de ses compétences pour comprendre un phénomène. Par ailleurs, un fait se rapporte aux choses qui sont directement observées, données ou constatées, dont la couleur, les formes, plus précisément les caractéristiques visibles. L’humain après un certain temps constate une conjonction constante c’est-à-dire une combinaison quotidienne entre deux faits (la cause et l’effet), car avec l’habitude, il associe que le fait de départ s’accompagne du même fait final puisque tous les deux se complètent à chaque fois que la même singularité se produit, par exemple, à première vue, un crayon n’a qu’une forme, une couleur et d’autres atouts, mais avec le raisonnement on peut

déduire après les expériences fréquentes avec ce crayon, qu’à chaque utilisation , il va écrire. Donc, pour reprendre, la cause s’associe à un fait visible par les sens et est présent au moment de l’expérience, tandis que l’effet s’associe à la conséquence ou à la conclusion de cette cause, qui peut être soit visible par les sens ou qui peut ne pas être visible aux sens, mais seulement être perçus grâce au raisonnement de la situation, il doit obligatoirement avoir un des faits qui doivent être donnés pour pouvoir élaborer une conclusion qui fait du sens. Pour tirer des conclusions, les humains ne font que déduire le cours des choses par l’utilisation de leur mémoire sur leurs connaissances actuelles, donc si la cause de départ ou l’effet final change, l’humain va quand même être capable d’inférer c’est-à-dire utiliser sa force de raisonnement interne pour déduire la relation que vont créer ces deux composantes, car il a acquis des concepts généraux qui le guide dans les différents scénarios qu’il observe. Alors, les humains apprennent par expériences et obtiennent un nombre de connaissances qui leur permettent de comprendre et d’analyser des phénomènes courants. Les humains ne sont pas les seuls à apprendre de cette manière.

Les animaux, selon Hume, sont dotés d’une pensée et d’une raison similaires aux humains. Lorsque les animaux sont comparés aux humains, il y a une évidence d’une similitude dans leurs apprentissages, mais il y a quelques différences. La pensée est la conscience des réponses aux perceptions c’est-à-dire que la pensée est la partie qui associe les concepts de la mémoire et des perceptions afin d’apprendre ou d’agir. Tel que les humains, les animaux utilisent aussi la relation de cause à effets, par le billet de leurs expériences, puis en observant leurs réactions ont constate qu’ils agissent de la même façon que les humains dans plusieurs cas, ce qui prouve que ceux-ci ont un type de pensée. Au départ, les animaux n’ont aucune connaissance puis, au fil du temps, ils apprennent par leurs expériences sensorielles du même que les humains, ils assument à un certain point le cours régulier de la nature et conçoivent eux-mêmes les effets des phénomènes qu’ils vivent. Contrairement aux humains, les animaux ne peuvent créer des raisonnements si l’argumentation de la relation causes à conséquence n’est pas construite sur des faits déjà expérimentés, car ils n’ont pas la faculté d’exercer un raisonnement basé sur la non-expérimentation, ce qui est inconcevable pour eux. De plus, les pensées des animaux peuvent être fausses, car elles sont considérées comme des croyances c’est-à-dire que comme ils ne peuvent pas approfondir leurs connaissances sans le concept de cause à effets, la conception de leurs expériences n’est pas fondée. Mais, malgré cette différence, les animaux doivent quand même user d’un type de raison c’est-à-dire utiliser leur aptitude afin de juger et de discerner le faux et le vrai, afin de concevoir des croyances. Donc, pour Hume, les animaux ont une pensée puisqu’ils assimilent les expériences de la même manière que les humains puis ils ont une raison, car les animaux doivent raisonner pour obtenir un entendement sur l’objet de leur pensée.