Dissertation gratuites sur Stratégie Performance Et Rse

PARTIE 1

1- L’émergence de la notion de RSE

La notion de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) a souvent été présentée comme un concept ayant émergé seulement durant ces dernières décennies .Pourtant cette idée s’est manifestement apparue durant les années 50 dans l’ouvrage de l’économiste Howard R. Bowen « Social Responsibilities of the Businessman (SRB), considéré alors par la suite comme le père fondateur de la notion.

L’ouvrage « Social Responsibilities of the Businessman (SRB) »est considérée comme étant une référence majeure en matière de RSE ; dans lequel il explique pourquoi les entreprises ont intérêt à être plus responsable.

En 1953, l’économiste Bowen fournit les premiers principes et attribue une première définition à la notion de RSE « l’idée, désormais largement exprimée, selon laquelle la prise en compte volontaire d’une responsabilité sociale de l’homme d’affaires est, ou pourrait être, un moyen opérationnel pour résoudre des problèmes économiques et atteindre plus globalement les objectifs économiques que nous poursuivons »

Cela signifie que les actions menées par les hommes d’affaires peuvent contribuer à un meilleur ajustement entre les décisions managériales et les ambitions sociaux et économiques fixés par l’entreprise, de suivre les orientations qui sont désirables en termes d’objectifs et de valeurs pour la société

Au fil des années, la définition de la notion de RSE est restée vague et changeante.

Durant les années 60 et 70, on a pu assister à une multitude de définitions attribuées à la notion de RSE , cela s’explique par un évolution théorique

L’une des explications à cette prolifération est que le domaine de la RSE n’est pas influencé simplement par les évolutions théoriques mais l’est aussi par des agendas politiques, sociaux et managériaux (Locket et al, 2006)., mais il existe en Europe une définition couramment utilisée, celle proposée par la commission européenne « un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes»

C’est-à-dire que l’entreprise doit prendre en compte les préoccupations et sociales et environnementales dans l’exercice de leur activités.

On peut distinguer trois grandes conceptions de la RSE :

1) Une conception d’ordre éthique : « Business Ethics / Ethique normative

L’éthique peut également être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour rendre le monde humainement habitable. En cela,

l’éthique est une recherche d’idéal de société et de conduite de l’existence.

L’éthique des affaires correspond à l’ensemble des principes moraux qui accompagnent la conduite d’une entreprise. L’éthique des affaires représente l’ensemble des règles, codes ou principes qui vont orienter les décisions des organisations vers plus de morale et de transparence.

La notion d’éthique des affaires est apparue durant les années 60 avec une prise de conscience générale de l’évolution de la société de consommation. Une société qui accorde de l’importance à la dimension environnementale sociale des entreprises ainsi que la responsabilité de leurs actions. En d’autres termes l’entreprise doit intégrer dans sa gestion l’élément éthique.

Elle se manifeste de manière exclusivement volontaire, essentiellement à travers des actions correctrices et réparatrices des dommages causés par l’activité économique

2) Une conception stratégique utilitariste : Business and society

Une période plus utilitariste apparaît pour la RSE à partir des années 70.

La RSE est mise à la disposition de la performance économique de l’entreprise.

L’adoption d’une stratégie RSE et d’un comportement éthique et responsable de l’entreprise permet d’améliorer son image auprès de ses différentes parties prenantes et donc plus de chance d’impacter positivement sa performance économique.

L’entreprise doit réviser et parfaire son image de marque, en veillant notamment à satisfaire les attentes de ses parties prenantes ; elle repose aussi sur des démarches volontaires qui peuvent être conjuguées avec des formes de co-régulation avec certaines parties prenantes (syndicats, ONG) ; c’est une conception très répandue en Europe et c’est celle qui est mise en avant par la Commission de l’Union européenne pour inciter les entreprises à s’engager dans des démarches volontaires de RSE

3) Une conception politique de « soutenabilité »

Le débat sur la notion de RSE ne se manifeste qu’à partir des années 90 en Europe, accompagné du concept clé de la soutenabilité.

On remarque de plus en plus que les activités menées par les entreprises ont un impact conséquent sur l’environnement.

En effet pour mener à bien leurs activités, les entreprises utilisent des ressources naturelles telles que les matières premières, eau, sol, l’énergie, et la consommation accrue des ces ressources considérées comme indispensables entrainent leur épuisement. Sans oublier que les processus de production et de distribution des entreprises émettent une quantité non négligeable de CO2 et donc la pollution, ce qui exige des forts changements au niveau du fonctionnement de la société.

L’entreprise doit s’inscrire dans une démarche de développement durable.

Les activités économiques sont perçues comme ayant des effets prédateurs, l’entreprise doit veiller à réduire et limiter mettre l’impact ces activités pour protéger d’avantage la société et l’environnement, ce qui s’éloigne de la définition anglo saxonne attribuée puisque les actions visent plutôt l’anticipation et la prévention plutôt la réparation

2) Normalisation de la RSE : iso 26000 (Niveau international)

A- Qu’est ce que l’ISO ?

Fondée en 1947, L’ISO est l’organisation internationale de normalisation dont l’objet est de simplifier l’unification ainsi que la coordination internationale des normes industrielles appelées normes ISO.

L’organisme est composé de 164 pays membres qui se chargent de l’élaboration de ces normes et en regroupant plusieurs expert qui mettent connaissances et leurs expertises en commun pour établir ces normes internationales, pertinente pour le marché, fournissant des solutions et encourageant le progrès technologique et l’innovation au niveau mondial.

B- Intérêt des normes ISO ?

L’organisation internationale de normalisation a publié près de 22700 normes internationales consacrées à divers secteurs de l’industrie (agriculture, santé, technologie..).

Ces normes fournissent à la société, aux entreprises ainsi qu’aux gouvernements des outils de d’accompagnement et de développement des trois dimensions du développement durable (économique, environnemental et sociétal)

Les normes ISO, facilitent le commerce et encouragent le partage des connaissances, l’innovation ainsi que les bonnes pratiques de management.

  1. Les normes répondent aux besoins du marché : L’ISO ne fait que répondre à une demande exprimée par des parties prenantes ou encore l’industrie (associations de consommateurs)
  2. Les normes ISO se basent sur une expertise mondiale

Les normes ISO sont établies par des groupes de professionnels provenant de différents pays et représentants tous les secteurs. Les experts ont une connaissance approfondie sur le secteur et abordent les normes dans leurs moindres détails, y compris leur champ d’application, leurs définitions ainsi que leur contenu.

  1. Les normes ISO sont le fruit d’un processus multipartite

Les comités techniques sont constitués des experts des industries concernées, mais aussi des représentants d’associations de consommateurs, des milieux universitaires, des ONG et des gouvernements.

  1. Les normes ISO se fondent sur un consensus

L’élaboration des normes ISO s’effectue dans une démarche consensuelle et les idées ainsi que les observations des parties prenantes sont prises en compte.

C- La norme iso 26000

En 2001, le Comité pour la Politique en matière de consommation (COPOLCO) a identifié le besoin et la nécessité d’un travail complet et de niveau international sur la notion de RSE.

Au fil des années des négociations ont été engagées entre les différentes parties prenantes du monde entier (ONG, groupes de consommateurs..) et des travaux de rédaction ont été entamées.

Etablie par un groupe d’environ 500 experts, La norme international iso 26000 a finalement été publiée en 2010.

ISO 26000 vise à promouvoir une compréhension et idée commune de la Responsabilité sociétale et environnementale.

La norme internationale de l’ISO, ISO 26000 est adressée à tous types d’organisation quel que soit leur taille ou activité, et présente les lignes directrice de la RSE.

Ces lignes directrices guideront et aideront les entreprises dans la mise en place de leur politique RSE en traduisant les principes en actions concrètes et en faisant découvrir les meilleurs pratiques en matière de RSE afin d’être d’avantage responsable comme la société le demande de plus en plus de nos jours

3- Les différentes pratiques RSE en entreprise

Quatre pratiques de RSE ont été proposées par Alain-Charles Martinet et Marielle A. Payaud en 2008.

Les formes de stratégies susceptibles d’être exercées au sein d’une entreprise sont les suivantes :

  1. La RSE « cosmétique »

La première forme de RSE est la RSE « cosmétique ». Cette forme suppose que l’entreprise met en place des techniques de RSE superficielles.

Les entreprises répondent et appliquent le strict minimum en matière de RSE, elles respectent seulement les conditions fixées par la loi française sur les nouvelles réglementations économiques.

Elles se conforment à l’article 116 de la loi NRE, qui oblige les sociétés françaises cotées présentes sur le marché de préciser dans leur rapport les actions mises en place au niveau social et environnemental ainsi que l’impact de leurs activités sur ces deux dimensions.

La participation en RSE de l’entreprise est légère et se traduit par des petites actions et des événements ponctuels.

Il n’y a pas une volonté de construire avec des parties prenantes un projet dans la durée

Exemple : partenariat avec une association, des actions simples et symboliques

  1. La RSE annexe ou périphérique

En ce qui concerne la RSE dite annexe ou périphérique, il s’agit d’une forme de RSE investie. Les actions mise en place ne sont pas en lien avec les activités de l’entreprise.

Ce sont des pratiques RSE qui ne nécessitent pas une certaine compétence métier et qui peuvent être mis en œuvre par tous type d’organisation

Les entreprises effectuent souvent des partenariats avec des associations et organisations caritatives dans les pays ou elles sont implantées

  1. La RSE intégrée

Lorsque la Responsabilité sociétale de l’entreprise est intégrée cela signifie que l’entreprise insère des outils de pilotage et de management pour gérer ses activités comme par exemple des tableaux de bord.

L’utilisation de ces outils permet aux dirigeants de mieux saisir les dimensions de la performance.

Contrairement à la RSE annexe ou périphérique, les actions menées par l’entreprise adoptant une RSE intégrée nécessitent des compétences et sont donc en lien direct avec son métier

  1. RSE-BOP « Bottom of the pyramid »,

On retrouve une quatrième pratique de RSE en entreprise, la RSE dite BOP « Bottom of the pyramid ».

Bottom of the pyramid est la catégorie socio-économique le plus répandue mais aussi la plus pauvre et regroupe / représente les 2,7 milliards de personnes vivant avec moins de 2,5 dollars par jour.

En adoptent cette stratégie, l’entreprise doit mettre à disposition de cette catégorie socio économique des produits abordables à son niveau de vie.

Pour cela, il serait indispensable de revoir le rapport performance/prix et de le rendre acceptable et supportable dans des contextes à très faible pouvoir d’achat, infrastructures déficientes, pratiques locales de corruptions et doit donc être établi afin de diviser par dix et même parfois deux cents le prix du produit/service proposé en Occident

4- Réglementation française de la RSE

A- La loi NRE : Loi relative aux nouvelles réglementations économiques (2001-420)

La politique gouvernementale mise en place au profit de la RSE, a pour but d’instaurer un dispositif juridique qui contrôle la transparence environnementale et sociale des entreprises.

La France considérée comme le premier pays de l’UE qui s’engage dans le reporting et la communication extra-financière

En effet, en 2001, une loi relative aux nouvelles réglementations économique, appelé plus communément Loi NRE, a été promulguée par le gouvernement français.

Fondée sur une exigence de transparence de l’information, cette loi oblige les sociétés françaises cotées et non cotées à publier les conséquences sociales et environnementales de leurs activités.

L’objectif de cette loi est d’inciter les entreprises à mettre en place une stratégie de Responsabilité sociétale et environnementale pour limiter les effets négatifs de leurs activités et par conséquent examiner l’entreprise, son activité financière ainsi que la concurrence

La loi NRE a instauré le premier cadre réglementaire en matière de reporting extra financier.

B- Loi Grenelle 2

En 2010, l’article 225 de la loi Grenelle 2, un projet de loi d’engagement national pour l’environnement est venu consolider et élargir les champs d’application de la loi NRE.

Initialement destiné pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés, la loi grenelle 2 est venu étendre cette obligation :

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Par la suite un élargissement des thématiques sur lesquelles les sociétés doivent publier des informations, a eu lieu.

Cela regroupe 42 sujets réparties en trois thèmes à savoir : le social (organisation du travail, formation, santé, sécurité…), l’environnemental (pollution, gestion des déchets…) , ainsi que les informations relatives aux engagements sociétaux en faveur du développement durable.

Dans le cas, ou l’entreprise dispose de filiales, elle doit aussi préciser les actions mises en œuvre dans celles-ci.

Les entreprises disposent d’une la liberté quant aux choix des indicateurs les plus pertinents à leurs yeux et négliger les informations qu’elles jugent non pertinentes pour leur activité, mais doivent dès lors apporter une explication du choix de non publication de l’information

** L’article 225 ne prévoit pas de sanctions en cas de non communication de l’entreprise sur l’impact des ces activités sur les dimensions sociales et environnementales.

En matière de RSE, on remarque que les entreprises françaises s’engagent de plus en plus.

En effet, durant l’année 2017, douze entreprises françaises s’inscrivent dans l’indice Global 100 qui produit des classements des entreprises selon leur performance de développement durable, ce qui attribue à la France la 3ème position de ce classement.

D’autres part une étude menée par le cabinet Ecovadis en 2017, les entreprises françaises sont d’avantage impliquées en RSE que les entreprises de l’OCDE et des BRICS avec un score moyen de 48,3/100.

Grâce à ce score, la France occupe la 4ème position du classement.

Ce classement et ce score ont été obtenus suite aux données récoltés par Ecovadis auprès de 20 000 entreprises et selon 21 critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

PARTIE 2

Orientation (Informations sur l’article)

Titre de l’article Responsabilité sociale et performance financière des entreprises : une synthèse de la littérature

Auteurs José Allouche, Patrice Laroche

Année de publication 2005, Nancy, France

Idée générale (question centrale de l’article) Analyse de la littérature et des études réalisées pour mettre en évidence le lien en RSE et PFE

Dates / Chiffres clés 71 % des études indiquent t l’existence d’un lien positif entre RSE et PFE

FICHE N°1

Détails / Approfondissement

Résumé de l’article

Plus l’entreprise est performante au niveau social plus elle est au niveau économique = lien positif entre RSE et PFE :

Deux théories défendent cette idée :

1) Théorie de l’influence sociale =

Selon la Théorie des parties prenantes de Freeman (1984), La prise en compte ainsi que la satisfaction des intérêts de l’ensemble des parties prenantes entraineraient une amélioration de la performance économique et financière de l’entreprise.

La satisfaction des PP, permettrait à l’entreprise d’améliorer son image ainsi que sa réputation et par conséquent sa performance financière (Waddock et Graves 1997)

2) Modèle du Slack organisationnel : Il existe un lien positif entre ces deux notions . Mais ca serait cependant performance financière qui aurait un impact sur la stratégie RSE de l’entreprise .

Selon Mcguire en 1988, La rentabilité économique une condition essentille pour améliorer l’implication sociale de l’entreprise

Lien négatif entre la RSE et PFE

Plusieurs modèles assurent l’existence d’une relation négative entre ces deux notions

– Trade off hypothesis :

Selon Caroll (1985) et Drucker (1984) , la mise en place d’une stratégie RSE par les dirigeants d’une entreprise écarterait l’entreprise de son objectif de maximisation des profits.

– Selon l’économiste américain Friedman, la mise en place d’une stratégie RSE peut bouleverser le fonctionnement de l’entreprise.

– Opportunisme des managers : D’après Williamson en 1985 ,

Les objectifs poursuivies par les dirigeants peuvent différes de ceux des différentes parties prenantes et actionnaires de l’entreprise

Les modèles supposant une absence de lien

Les économistes McWilliams et Segel ont proposé un modèle celui de l’offre et de le demande permettant

Modèle de l’offre et de la demande proposé par Mcwilliams et Segel qui a permis de démontrer l’absence de lien entre RSE et PFE .

Au sein d’un marché concurrentiel, les coûts ainsi que bénéfices engendrés par la RSE s’annule automatiquement par l’équilibre du marché

Méthodologie ou Etudes

(Margolish et Wlash) Plusieurs études ont été mises en œuvre pour tenter de démontrer le lien entre la PFE et la RSE

Exemples d’études montrant un lien positf.

Etude 1

Année de publication : 2003

Auteurs : Margolish et Walsh

Résultat : Une corrélation positive entre RSE et PFE

122 études ont été menées et publiées entre 1971 et 2001.

Parmi ces 122 études :

-51 montrent qu’il existence un lien positif,

– 27 démontrent qu’il n’ya aucun lien entre ces deux notions

– 20 études aux résultats mitigés

– 7 démontrent un lien négatif

Etude 2 :

Année de publication : 2003

Auteurs : Orlitsky, Shmidt et Rynes

Résultat : Une corrélation positive entre RSE et PFE

Cependant diverses variables peuvent s’entremettre dans cette relation

Le résultat des études relèvent des indicateurs de performance sociale et performance financière choisis

Limites -Absence d’homogénéité dans les mesures de RSE: L’existence de plusieurs indicateurs pour mesurer la RSE représente un obstacle à la comparaison entre les différentes études menées

– Absence d’homogénéités quant aux indicateurs mesurant la Performance : Certaines études utilisent des informations comptables tandis que d’autres utilisent des informations boursières

Selon José Allouche et Patrice Laroche, les meilleurs résultats sont obtenus avec les indicateurs comptables car, de nombreux paramètres pourraient impacter la variation du cours de l’action

Les indicateurs comptables dépendent aussi des décisions managériales prises par les dirigeants de l’entreprise

Selon Freeman, le résultat d’exploitation est l’indicateur évaluant le mieux le profit

– Manque de fiabilité des études : problèmes de validité par un organisme externe

– La sélection des échantillons : l’échantillon choisi n’est pas très représentatif étant donné que chaque entreprise adopte un comportement responsable en relation avec son activité

-Insuffisance des variables de contrôles : plusieurs facteurs sont susceptibles d’influencer la performance économique (taille, secteur d’activité, investissement en R&D etc.)

Synthèse – Selon les auteurs il faut se concentrer d’avantage sur le mécanisme d’interaction

– Des études longitudinales doivent être effectuées étant donné que les conséquences ne sont pas immédiates

– Démontrer le lien entre la performance économique et la RSE reste un objectif complexe à atteindre voir impossible

FICHE N°2 : à revoir

Détails / Approfondissement

Période de l’étude 10 ans (1999 -2010)

Résumé de l’article

Toutes les pratiques RSE mises en place par l’entreprise n’impactent pas de la même manière l’entreprise et sa performance

Certaines pratiques responsables sont plus mises en avant que d’autres d’un point de vue économique.

L’adoption d’un comportement est susceptible d’impacter positivement la performance de l’entreprise : se préserver des amendes, des sanctions le traitement des effet économiques négatifs de profiter d’une bonne image, de se distinguer par rapport à la concurrence et de limiter les dépenses en communication

Première question posée : Existe-t-il un lien entre RSE et PFE ?

Soit l’entreprise considère que la performance économique est une condition nécessaire afin de pouvoir s’engager dans une démarche dite responsable : En effet la RSE est un investissement qui réclame des ressources et ne produisant des effets positifs que sur une longue durée

Soi t elle s’inscrit dans une stratégie RSE car elle considère que la RSE est à l’origine de la performance économique

Méthodologie Etape 1 : Utilisation de la base de données MSCI ESG Research qui rassemble les évaluations de la performance sociale et environnementale de diverses entreprises dans le monde.

Les entreprises sont évaluées sur 50 critères traduisant tous les éléments de la performance sociale et environnementale

Etape 2 : Extraction des résultats économiques

et financiers de chaque entreprise de deux bases de données financières (Thomson Financial et SDC Platinium)

Etape 3 : Les performances économiques de ces entreprises (ROI, ROA, ROE, marge nette) ont ensuite été affectées aux différentes évaluations de la performance sociale et environnementale

Résultat : Etablissement d’une base de données de 900 constatations correspondant aux 90 plus grandes entreprises françaises sur ces 10 dernières années.

Etape 4 : Définition des hypothèses

Hypothèse 1 : PFE antérieure impact RSE

Hypothèse 2 : RSE impacte PFE

Hypothèse 3 : RSE effet significatif sur la PFE postérieure

Les trois hypothèses ont été validées

Etape 5 : Réalisation d’un mapping réunissant les entreprises présentes dans l’échantillon qui ont permis de prouver que les entreprises enregistrant une bonne performance économique ne mettent pas forcement en place les mêmes pratiques et stratégies RSE

Résultat :

– Toutes les pratiques dites responsables ne s’avèrent pas toutes contribuer à la performance économique des entreprises

– Sur les 6 familles de critères retenues par MSCI ESG Research pour mesurer la performance sociétale des entreprises, uniquement 3 familles de critères ont un impact positif à très positif sur la performance économique des entreprises

Toutes les actions RSE ne sont pas valorisées par les marchés.

Limites L’échantillon n’est pas représentatif = toutes les entreprises ne sont pas au même niveau en terme d’innovation

Les entreprises sélectionnées n’adoptent pas la même stratégie RSE

FICHE N° 3

Orientation (Informations sur l’article)

Titre de l’article Responsabilité Sociétale des entreprises et performance : Complémentarité ou Substitualité ?

Auteurs Jean-Yves Saulquin et Guillaume Schier

Année de publication 2017

Idée générale (question centrale de l’article) La performance est le fruit d’une coconstruction

sociale entre l’entreprise et ses parties prenantes

Détails / Approfondissement

Résumé de l’article

La définition des deux notions

1) La notion de RSE = une attitude adoptée par l’entreprise face à son environnement

2) Le concept de performance = résultat obtenu suite à l’utilisation de certaines ressources

Ces concepts sont différents mais il existe une proximité au niveau des indicateurs de mesures

La performance en gestion permet de montrer si l’entreprise a pu atteindre ses objectifs et d’émettre un jugement sur le résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour l’atteindre

Mesurable par le profit, cela signifie que la création de valeur est destinée uniquement pour les actionnaires  Ce qui peut entrainer la démotivation des salariés considérés comme source principale de création de valeur

D’après Charreaux (1998), la capacité pour la l’entreprise de créer de la valeur cela signifie qu’elle dispose des compétences-clés non

facilement copiables

Plusieurs facteurs peuvent influencer la performance :

– L’incertitude

– Les conflits d’intérêts

– Les mesures de performance retenues

– La productivité des salariés

Ce qui explique la difficulté de mesurer la performance

Evolution du concept de performance :

D’après plusieurs auteurs (Kalika, Kaplan et Norton) , il est important d’insérer des indicateurs autres que financiers, des indicateurs opérationnelles pour mesurer la performance de l’entreprise.

Les indicateurs opérationnels vont apporter aux dirigeants une

vision d’ensemble de la performance et ce dans plusieurs domaines

Aujourd’hui, le dirigeant doit prendre en considération tous les

intérêts des parties prenantes.

Synthèse – La performance est alors le fruit d’une coconstruction

sociale entre l’entreprise et ses parties prenantes

– La RSE est employée comme un levier de dynamique