La traduction est au cur de toutes communautés politiques .La question de la traduction est dune grande importance en ce quelle est le lieu dune interprétation de la langue.Lhistoire de la traduction peut être mis en évidence dans lHistoire du Monde.Le premier épisode important à lieu pendant la Rome Antique, quand on décide de faire traduire tous les textes grecs en latins. Dautant plus Cicéron, qui est à la base de cette « fièvre de traduction » est lauteur qui marque le début de la littérature latine. On peut donc dire que le « père de la littérature latine » est aussi un traducteur. Lobjectif qui est alors rechercher est clair, il sagit denrichir la langue latine à laide des écris des auteurs et philosophes hellénistes.
Le deuxième épisode marquant de la traduction cest la traduction de la bible. Cest à ce moment la quon distingue deux traductions différentes. « Ad verbum » , qui pourrait se1 Arno Blanctraduire par « mot à mot ». Et « Ad sensum » va de son coté plutôt sattarder sur le sens, plutôt que de traduire mot à mot cest plutôt le sens dune phrase quil faudra traduire. Cette distinction est faites à ce moment la car lors de la traduction de textes « sacrés », la traduction mot à mot (ad verbum) est la plus importante que la traduction « ad sensum ».
Le troisième épisode
Le quatrième épisode historique est celui de la traduction des langues vernaculaires vers le latin, et des langues vernaculaires entre elles. Ce phénomène se développe linvention et le développement de limprimerie. On parle alors de traduction horizontale. À linverse de la traduction verticale qui implique une hiérarchie de statuts entre les langues, avec cette traduction horizontale se crée alors une système des langues où des langues cohabitent. Ils ny a pas de langues supérieures aux autres. Apparaissent alors de nouvelles relations entre les différentes langues qui donne une dimension politique à la langue. En effet, cest à cette époque que coïncident aspects politiques et aspects linguistiques. On cherche à la fois à traduire des textes de théorie politique mais aussi à traduire des concepts politiques. Cela va de pair avec le début dune réflexion sur lEurope comme concept à part entière. Cest la première fois quon pense lEurope comme un groupe, quon la nomme et quon réfléchi à transmettre une parole hors de ce territoire européen (évangélisation).
La question de la traduction est depuis très longtemps lié au langage de la politique. Comme le dit Meschonnic « LEurope est née de la traduction et dans la traduction, mais elle est née aussi de leffacement de cette origine de toute traduction ».2Arno BlancOn peut souligner le fait que aujourdhui le travail de réflexion su la traduction avoir des portée sur le monde actuel. Ainsi avant la publication du livre « Aristote au Mont-st-Michel » on affirmait quau moyen âge cétait grâce aux traductions depuis larabe quon avait pu redécouvrir les philosophes grecs. Or dans ce livre Gouguenheim nous apprend que le Mont- St-Michel était une « place forte » pour les travaux de traduction et quon y trouvait des versions traduites des textes dAristote. Cela voudrait donc dire que les textes ont été traduit depuis leur langue initiale sans devoir passer par une autre langue. Le langage de la politique est inséparable de lidée de traduction. Faire une chronologie de la traduction permet de mieux appréhender les concepts politiques. Un tel travail dhistoricisation permet éviter de croire que des notions sont ahistoriques. Mais aussi déviter de croire en une quelconque neutralité ou stabilité des concepts. Chaque époques repensent les concepts et un mot traduit au moyen âge naura pas forcément le même sens aujourdhui. La traduction, a toujours été une lecture subjective de la langue, quand on traduit on interprète.