Dialogue entre Architecture et Musique

L’architecture, c’est de la musique figée. L’architecture et la musique sont deux domaines artistiques, aux caractéristiques très similaires, mais qui diffèrent sur la base d’un critère important: la méthode de perception.

En effet, l’un fait appel à la vision, tandis que le second, met en avant, les capacités auditives de tout individu. Cependant, tout laisse à croire, que ces deux arts, bien que s’exprimant différemment, sont parentés, et même complémentaires en bien des aspects. On peut donc mentionner dans ce cas, une « correspondance des arts » . On considérait à l’époque, que la disposition architecturale de lieux (temples, églises, cathédrales, etc …), destinés à accueillir des prestations musicales, répondait à des normes et géométries spécifiques, favorisant la réalisation d’échanges entre l’acoustique de l’environnement concerné, et l’émission de sons de natures différentes.

En effet, depuis des siècles, les artistes, musiciens ou architectes, alliant les deux arts, justifient leurs réalisations, en s’appuyant sur la théorie des « proportions harmoniques » . Principe établie selon la doctrine pythagoricienne-platonicienne, celui-ci met en évidence, la logique, arithmétique et géométrique, de rapports régissant ces deux genres, leur extirpant de la sorte, plusieurs affinités qui permettent l’établissement d’un vocabulaire commun. On constate ainsi, que trois grandes catégories, englobant l’ensemble de cette analogie, se distinguent.

Le Rythme : traitant de l’intégration d’un « mouvement », ou encore d’une « dynamique » particulière, à l’œuvre (propriétés mentionnées dans le chapitre précédent), à travers la répétition d’éléments bien définies. On observe ainsi, la mise en place de repères spécifiques, dépendamment du contexte évoqué.

La Texture : au sens beaucoup plus large. Dans le domaine musical, celle-ci met en avant le timbre, ou encore l’association de plusieurs voies, interagissant dans la même pièce. En architecture, cette notion met l’accent sur la matière, qu’elle soit physique ou abstraite, en d’autres termes, sur la nature des matériaux utilisés, ou encore la présence de jeux de reliefs, apportant une symbolique au bâtiment.

L’Accent : fait référence aux procédés de démarcation, qu’ils soient architecturaux, ou musicaux, utilisés dans le but de souligner un élément, un passage, ou encore un endroit particulier de l’œuvre réalisée. Celui-ci peut se décliner sous différentes façons : emploi de couleurs ou matériaux particuliers, disproportions apparentes, ou encore présence d’éléments originaux, ou formes, sortant de l’ordinaire. Cependant, celui-ci, requiert un dosage subtil et délicat, pour ne pas affecter de manière négative la