Rhinocéros (Ionesco)

Pas longtemps avant que la pièce de théâtre Rhinocéros écrite par Eugène Ionesco soit publiée, il y a eu la Deuxième Guerre mondiale, la montée du totalitarisme, le Régime de Vichy en France et plusieurs autres événements dans le monde. Ces événements, surtout la montée du totalitarisme, ont beaucoup influencé l’auteur pour écrire son œuvre. Cette pièce de théâtre a été publiée en novembre 1959 en Allemagne et en janvier 1960 en France. Dans la pièce de théâtre Rhinocéros qu’Eugène Ionesco a écrite, le rhinocéros est le symbole d’un monstre. Le rhinocéros de cette pièce est révélé en tant que monstre en l’identifiant aux mêmes caractéristiques qu’un monstre et aussi par les comportements des personnages lorsqu’ils sont transformés.

Premièrement, l’auteur souligne que le rhinocéros symbolise un monstre en utilisant les caractéristiques qui sont souvent trouvées chez les monstres. Au courant du livre, des adjectifs reflétant un monstre sont attribués au rhinocéros. À plusieurs reprises, l’auteur utilise des adjectifs pour le décrire. Une première fois est quand Béranger et Jean parlaient durant l’acte premier, pas longtemps après qu’ils ont vu le rhinocéros : « Et féroce en plus… » (p.40) voulant dire que le rhinocéros est un animal féroce. Une deuxième fois est lorsque Botard, Daisy et Dudard ont une discussion, dans le bureau, sur ce qu’ils ont vu : « c’est un très gros animal, vilain ! » (p.98) Ces deux citations illustrent que l’auteur identifie le rhinocéros comme un monstre parce que le « vilain » et le « féroce » sont aussi parfois utilisés comme des caractéristiques d’un monstre. En même temps, ces citations sont des personnifications. Les mots vilain et féroce sont souvent avant tout utilisés pour décrire des humains. De plus, l’œuvre met en scène les comportements du rhinocéros qui sont semblables aux comportements des monstres. Au moment où le rhinocéros finit de passer, il est écrit : « Les bruits produits par l’animal s’éloigneront à la même vitesse (…) » (p.22) Ceci dévoile que le rhinocéros est passé très vite en faisant beaucoup de bruit, tout comme un monstre qui passe dans une ville et qui fait énormément de bruit. La citation est aussi une métaphore parce qu’elle illustre à quel point le rhinocéros part aussi vite qu’il est arrivé.

Deuxièmement, à travers les comportements des personnages, l’auteur dévoile que le rhinocéros est un symbole d’un monstre. Plusieurs des personnages, surtout Jean, sont devenus agressifs ou ils

ont simplement changé d’attitude quand ils se sont transformés en rhinocéros. Mais quand Jean s’est transformé, il est devenu violent immédiatement : « Il se précipite vers Bérenger et le repousse » (p.150), tellement que « Bérenger chancelle. » (p.150) Jean n’était pas connu comme un personnage violent, alors il est un bon exemple de ce que le rhinocéros représente. Malheureusement, à cause de la transformation, son comportement a aussi été affecté, au point où il a essayé de blesser Bérenger. Bérenger n’est pas tombé, cependant, Jean l’a poussé assez fort pour le faire perdre son ballant un peu. Mais ce n’est pas comme s’il voulait blesser Bérenger, c’était à cause de sa transformation, il a pris des habitudes d’un rhinocéros, ce qui le rend plus violent, comme les monstres parfois. D’autre part, Bérenger, le seul qui a refusé de changer en rhinocéros, est resté tel qu’il était. Il voulait protéger ses proches. Vers la fin, lorsqu’il parle avec Daisy, il dit : « Je t’aime, je t’aime follement. » (p.234) La citation est une répétition. De ceci, il peut être déduit que tout au long du livre, Bérenger était un personnage assez bien. Puis, grâce à sa décision de rester fidèle à ce qu’il croyait, il a pu garder son cœur qui aimait les gens et ne pas devenir violent comme les autres, comme les rhinocéros et les monstres.

Pour conclure, le rhinocéros symbolise un monstre dans la pièce de théâtre Rhinocéros. Il y a beaucoup de similarités en ce qui concerne les comportements et les caractéristiques entre le rhinocéros et les personnages, une fois qu’ils se transforment, qui font penser à un monstre. Ce symbolisme de monstre est aussi présent dans le film La haine qu’on donne. À cause d’une erreur d’un policier américain dans le film, ça fait que tous les policiers sont vus comme des monstres à cause du mauvais jugement d’un seul.